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Une méditation pour aujourd'hui   dimanche  6  novembre  2016  
 

Si le Christ n’est pas ressuscité, vide est votre foi


1ère lecture, 1 Co 1, 1-9

Moi, Paul, appelé par la volonté de Dieu pour être Apôtre du Christ Jésus, avec Sosthène notre frère, je m'adresse à vous qui êtes, à Corinthe, l'Église de Dieu, vous qui avez été sanctifiés dans le Christ Jésus, vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, avec tous ceux qui, en tout lieu, invoquent le nom de notre Seigneur Jésus Christ, leur Seigneur et le nôtre. Que la grâce et la paix soient avec vous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur. Je ne cesse de rendre grâce à Dieu à votre sujet, pour la grâce qu'il vous a donnée dans le Christ Jésus ; en lui vous avez reçu toutes les richesses, toutes celles de la Parole et toutes celles de la connaissance de Dieu. Car le témoignage rendu au Christ s'est implanté solidement parmi vous. Ainsi, aucun don spirituel ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. C'est lui qui vous fera tenir solidement jusqu'au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. Car Dieu est fidèle, lui qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, Jésus Christ notre Seigneur.

Psaume, Ps 144 (145), 2-3, 4-5, 6-7

Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n'est pas de limite. D'âge en âge, on vantera tes oeuvres, on proclamera tes exploits. Je redirai le récit de tes merveilles, ton éclat, ta gloire et ta splendeur. On dira ta force redoutable ; je raconterai ta grandeur. On rappellera tes immenses bontés ; tous acclameront ta justice.

Evangile selon St Luc, chapitre 20, 27-38

Quelques sadducéens ? ceux qui soutiennent qu’il n’y a pas de résurrection ? s’approchèrent de Jésus et l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d’enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère. Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; de même le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ? » Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.
Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur le Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »

Prières

Prière d'introduction
Sainte Trinité, aide-moi à accueillir la vie bienheureuse qui vient de toi, introduis-moi ta communion d’amour. Au nom du Père...

Demande
Seigneur, tu es le Dieu de la vie, apprends-moi à accueillir la vie que tu me donnes sans cesse tous les jours, que je puisse déjà me préparer à entrer dans la vie qui ne connaîtra pas de fin.

Points de réflexion

1. Les thématiques de la mort et de la résurrection traversent les lectures de ce dimanche. Saint Paul a compris l’enjeu de la foi en la Résurrection : « Si le Christ n’est pas ressuscité, vide alors est notre message, vide aussi votre foi » (1Co 15, 14). Dans la première lecture, la vie éternelle éclaire et donne sens à la vie terrestre d’une mère et ses sept enfants : l’homme est appelé à une plénitude de vie qui dépasse les limites de sa vie sur terre, il est l’image et la ressemblance du Dieu éternel. Saint Jean-Paul II écrivait que la vie terrestre de l’homme est une réalité qui n’est pas « dernière », mais « avant-dernière ». Le plus important en cette vie c’est l’autre qui nous attend et nous appelle. Toute cette famille qui est restée fidèle à la loi du Seigneur pourra chanter avec le psalmiste au jour de la Résurrection : « Au réveil, je me rassasierai de ton visage, Seigneur ». Ils se réveilleront pour recevoir la vie en plénitude. Cette espérance anime la vie et l’activité missionnaire de saint Paul, car Dieu « nous a pour toujours donné réconfort et bonne espérance par sa grâce ». Dans l’Évangile, Jésus insiste sur la foi en la Résurrection face aux sadducéens qui ne l’acceptent pas et qui utilisent la loi du lévirat comme argument à leur faveur.

2. La grande difficulté à laquelle se heurtent les sadducéens est la tentation de calquer la vie future sur la vie présente. Certes, notre vie sur terre est « condition fondamentale, un moment initial et une partie intégrante du développement entier et unitaire de l’existence humaine » (Saint Jean-Paul II). La résurrection inaugure une vie totalement nouvelle, « c’est un événement qui fait partie de l’histoire, et qui pourtant, fait éclater le domaine de l’histoire et va au-delà de celle-ci » (Benoît XVI). Le grand danger, dans tous les cas, est de vivre notre vie présente complètement déconnectée de la vie éternelle. Bien au contraire, nous pouvons contempler dans la promesse de la résurrection une réponse de Dieu vivant au désir de plénitude de vie qui habite le cœur de l’homme : « L’amour exige l’infini, mais il ne peut pas le donner », affirmait Benoît XVI. Le Dieu amour a inauguré une nouvelle manière d’être homme, il est venu pour nous donner la vie en abondance, la plénitude à laquelle notre cœur tend parfois sans le savoir. La Résurrection est le triomphe de l’amour sur la mort.

3. Dieu nous invite en ce dimanche à raviver notre espérance, à professer avec plus de conviction : « Je crois en la résurrection de la chair ». L’exemple du troisième enfant de la première lecture est très éloquent : il présente ses mains « avec intrépidité » et ses membres pour être torturé : « C’est du Ciel que je tiens ces membres, mais à cause de ses lois je les méprise, et c’est par lui que j’espère les retrouver ». Sa foi lui donne une conscience très claire d’avoir tout reçu de Dieu et le mépris qu’il manifeste n’est pas celui de son corps, mais du fait que le don de Dieu puisse être utilisé à l’encontre de la volonté du créateur. Par la foi il sait qu’il les retrouvera pleinement en Dieu : « Ne faites plus de vos membres des armes d’injustice au service du péché ; mais offrez-vous à Dieu comme des vivants revenus de la mort et faites de vos membres des armes de justice au service de Dieu » (Rm 6, 13).

Dialogue avec le Christ
Jésus, aide-moi à accueillir humblement et avec simplicité la vie que tu me donnes en plénitude par ta Résurrection. « Sans cesse je me reçois de ta main. C’est ma vérité et ma joie. Sans cesse ton œil me regarde, et je vis de ton regard, toi, mon créateur et mon salut. Enseigne-moi, dans le silence de ta présence, à comprendre le mystère de mon existence, de mon existence grâce à toi, et face à toi, et pour toi. Amen » (R. Guardini).

Résolution
Réciter le Credo avec attention et te renouveler ma foi en la résurrection et la vie éternelle.

 

Cette méditation a été écrite par Père Roger Villegas, LC

 


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