Sion, célèbre ton Sauveur, |
chante ton chef et ton pasteur |
par des hymnes et des chants. |
Tant que tu peux, tu dois oser |
car il dépasse tes louanges ; |
tu ne peux trop le louer. |
Le pain vivant, le pain de vie, |
il est aujourd'hui proposé |
comme objet de tes louanges. |
Au repas sacré de la Cène |
il est bien vrai qu'il fut donné |
au groupe des douze frères. |
Louons-le à voix pleine et forte, |
que soit joyeuse et rayonnante |
l'allégresse de nos cœurs ! (...) |
À ce banquet du nouveau Roi, |
la Pâque de la Loi nouvelle |
met fin à la Pâque ancienne. |
L'ordre ancien le cède au nouveau, |
la réalité chasse l'ombre |
et la lumière la nuit. |
Ce qui le Christ fit à la Cène, |
il ordonna qu’en sa mémoire |
nous le fassions après lui. |
Instruits par son précepte saint, |
nous consacrons le pain, le vin, |
en victime de salut. (...) |
Sa chair nourrit, son sang abreuve, (cf. Jn 6,55), |
mais le Christ tout entier demeure |
sous chacune des espèces. |
On le reçoit sans le briser, |
le rompre ni le diviser ; |
il est reçu tout entier. |
Qu'un seul ou mille communient, |
il se donne à l’un comme aux autres, |
il nourrit sans disparaître. (...) |
Le voici le pain des anges (Cf. Ps 78,25), |
il est le pain de l’homme en route, ; |
le vrai pain des enfants de Dieu, |
qu’on ne peut jeter aux chiens. (Cf. Mt 15,26). |
D'avance il fut annoncé |
par Isaac en sacrifice (Cf. Gn 22), |
par l'agneau pascal immolé |
par la manne de nos pères. |
Ô bon Pasteur, notre vrai pain, |
ô Jésus, aie pitié de nous, |
nourris-nous et protège-nous, |
fais-nous voir les biens éternels |
dans la terre des vivants (Cf. Ps 26,13). |
Toi qui sais tout et qui peux tout |
Toi qui sur terre nous nourris, |
conduis-nous au banquet du ciel, |
et donne-nous ton héritage, |
en compagnie de tes saints. |