N° 193
Il faut bien le dire
Gouverner n'est plus prévoir...
Il y a exactement 50 ans, était publié « Halte à la croissance », le premier rapport du Club de Rome, groupe de réflexion réunissant des experts de tous horizons. Celui-ci rappelait que nous vivons dans un monde fini et démontrait que, si l’on continuait sur les mêmes rythmes de croissance démographique, de surconsommation des ressources et de pollution, on atteindrait dès le siècle suivant les limites à la croissance. Il indiquait aussi qu’il était encore possible de corriger le tir et que, plus tôt on le ferait, plus grandes seraient les chances de réussite. A l’époque, le rapport fut accueilli fraichement, parce qu’il ignorait le pouvoir des innovations technologiques.
Mais fort heureusement, tous les dirigeants de la planète, puisque c’est bien d’elle qu’il s’agit, ont pris les mesures qu’il fallait. Sous la pression des populations éclairées et soucieuses de leur avenir, ils ont procédé à une gestion parcimonieuse des énergies fossiles et appelé avec succès à une consommation modérée à tous les niveaux.
Qui a dit que gouverner c’est prévoir ? A priori, un penseur du 19ème siècle. Cela explique tout.
Philippe PELVET