N° 193

Il faut bien le dire
Gouverner n'est plus prévoir...

Il y a exactement 50 ans, était publié « Halte à la croissance », le premier rapport du Club de Rome, groupe de réflexion réunissant des experts de tous horizons. Celui-ci rappelait que nous vivons dans un monde fini et démontrait que, si l’on continuait sur les mêmes rythmes de croissance démographique, de surconsommation des ressources et de pollution, on atteindrait dès le siècle suivant les limites à la croissance. Il indiquait aussi qu’il était encore possible de corriger le tir et que, plus tôt on le ferait, plus grandes seraient les chances de réussite. A l’époque, le rapport fut accueilli fraichement, parce qu’il ignorait le pouvoir des innovations technologiques.

Mais fort heureusement, tous les dirigeants de la planète, puisque c’est bien d’elle qu’il s’agit, ont pris les mesures qu’il fallait. Sous la pression des populations éclairées et soucieuses de leur avenir, ils ont procédé à une gestion parcimonieuse des énergies fossiles et appelé avec succès à une consommation modérée à tous les niveaux.

Qui a dit que gouverner c’est prévoir ? A priori, un penseur du 19ème siècle. Cela explique tout.

Philippe PELVET

RECHERCHE D'EMPLOI

Les nouvelles formes d’emploi

Le salariat et le contrat à durée indéterminée, s’ils ont été pendant longtemps la norme dans le monde du travail, ont tendance à laisser une place de plus en plus importante à d’autres formes d’emploi. Le point commun de ces dernières est de laisser au travailleur une plus grande indépendance, en remplaçant la relation de subordination du salariat par une vraie autonomie. 

Dans ce dossier spécial du n°2994 de Tribune Verte, le journal de l’APECITA, les différentes modalités d’emploi indépendant (auto-entrepreneuriat, intrapreneuriat, portage salarial...) sont présentées, avec leurs avantages mais aussi leurs inconvénients. Des témoignages de personnes, ayant choisi d’opter pour ces formes d’emploi atypiques tout en restant dans le monde agricole, donnent à ce dossier la touche concrète montrant qu’il s’agit bien là d’une évolution irréversible du monde du travail.

VIE AU TRAVAIL

Quels labels signalent les entreprises où il fait bon travailler ?

Pour un candidat en recherche d’emploi, comment savoir, avant d’y travailler, si une entreprise partage ses valeurs et comment connaitre le degré de bienveillance de l’organisation ?

Plusieurs labels et certifications, attribués selon des critères objectifs, permettent de distinguer les entreprises méritantes dans ces domaines. Dans cet article de Cadremploi, les principaux dispositifs existants sont analysés. C’est d’abord  « l’entreprise à mission », qui ajoute dans ses statuts une raison d’être se traduisant en missions bénéficiant à l’intérêt commun (environnemental ou sociétal), qui pratique un management bienveillant et redistribue systématiquement ses bénéfices aux salariés. C’est aussi le label B Corp qui montre « l’intérêt de l’entreprise envers  les salariés », le Positive working, qui « privilégie le dialogue interne », ou le Great Place to Work qui reconnait les entreprises « où il fait bon travailler ». Des missions très similaires qui ne peuvent qu’attirer les jeunes générations de candidats.

Malheureusement toutes les entreprises (seulement quelques centaines sur les 4 millions d’entreprises françaises), n’ont pas obtenu, ni même essayé d’obtenir, ce type de distinction et ce n’est pas parce qu’une organisation n’en a pas que ses valeurs et son fonctionnement ne sont pas irréprochables. 

Dans le monde de l’agriculture, quelques entreprises ont choisi de  briguer ce type de reconnaissance. C’est le cas notamment d’Isagri, l’éditeur de logiciels pour le monde agricole, régulièrement bien classé au palmarès du label Great Place to Work.

RECRUTEMENT

Plus de 8 jeunes sur 10 approuvent les recrutements par les réseaux sociaux

Face à la pénurie de talents, les entreprises doivent tout mettre en œuvre pour attirer leurs futurs collaborateurs. Pour ce faire, elles doivent, lorsque ce n’est pas encore fait, moderniser leurs processus de recrutement, et notamment utiliser les réseaux sociaux, plébiscités par les 3/4 des candidats.

Une récente enquête réalisée par IFOP / Hippolyte-rh révèle en effet que « 73 % des actifs souhaitent avoir la possibilité de postuler en trois minutes et que 74 % des sondés seraient enclins à postuler à des offres s’ils n’avaient pas à passer par des sites spécialisés ». Alors, quels sont les réseaux sociaux à utiliser ? La même enquête indique qu’à la question : « Pourriez-vous postuler à une offre d’emploi suite à une annonce que vous auriez vue sur les réseaux sociaux suivants ? », 53 % des Français répondent oui s’il s’agit de Facebook, tandis que les 18-24 ans préfèrent nettement Instagram (72 %).

ILS RECRUTENT AVEC L'APECITA

Coop La Tour, coopérative de fruits et légumes

Avec ses douze salariés permanents, auxquels il convient d’ajouter une centaine de saisonniers chaque année pour les pics de production, la Coop La Tour conditionne et commercialise les fruits et légumes bio des 18 producteurs adhérents des Pyrénées Orientales.

Du côté des permanents, si le personnel en station est plutôt stable, les fonctions administratives et commerciales connaissent un certain turn-over. « Beaucoup d’entreprises du département recherchent ces profils, et il est plus difficile de retenir et fidéliser les personnes que nous recrutons », explique Yannick Chevrier, le directeur général de la coopérative. L’entreprise recrute donc assez régulièrement. Lors de son dernier recrutement qui portait sur le poste de responsable administratif et financier, elle a fait appel aux services de l’Apecita pour diffuser l’offre et présélectionner les candidatures. « Cela m’a permis de ne rencontrer que des candidats correspondant au profil et donc de gagner du temps », commente-t-il. La personne finalement retenue justifiait d’une expérience dans une entreprise similaire et répondait aux  critères prédéfinis : « Pour tous les métiers, nous recherchons des personnes prêtes à  travailler en coopérative. Dans ce type d’entreprise, il faut une certaine humilité et une grande capacité d’adaptation. Il nous faut aussi des gens qui jouent collectif plus qu’individuel, avec un vrai esprit d’équipe. La coopérative a des valeurs qui lui sont propres et il est important que chaque salarié y adhère »,  précise Yannick Chevrier.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

La solitude du manager ne devrait plus être une fatalité

Avec la crise du Covid, le rôle des managers a beaucoup évolué. « Autrefois prioritairement garants de la performance de leurs équipes, ils sont aujourd’hui tenus pour responsables de la qualité de vie des collaborateurs, avec un fort focus sur la dimension humaine de leur fonction », annonce d’entrée de jeu Eliane Lugassy dans un article de Courrier Cadres consacré à la nouvelle place du manager au sein de son équipe.

Elle y explique que celui-ci, souvent incompris de ses collaborateurs, doit créer « une plus grande proximité avec ses équipes », en sortant de son bureau pour partager davantage avec elles. Et elle ajoute : « Être manager, c’est gérer des attentes, celles de la direction et celles des collaborateurs, dans un rapport de force permanent. Il est primordial d’être à l’écoute des équipes, de comprendre leurs enjeux ». L’auteure reconnait toutefois que cette posture n’est pas innée et que des formations ou des accompagnements peuvent être nécessaires pour y parvenir.

LE METIER DU MOIS

Responsable d’atelier en agroéquipement

On trouve ce type de poste au sein de concessions de machines agricoles, de constructeurs de matériels et d’entreprises de travaux agricoles et forestiers. Les missions sont très variées : conseil aux clients, établissement des devis, calcul des coûts de production, optimisation de la qualité et de la rentabilité du service, gestion du fonctionnement de l’atelier, management de l’équipe… Elles supposent de solides connaissances techniques et mécaniques, une bonne connaissance du milieu agricole, des capacités d’animation ainsi que de la rigueur, de l’organisation et le sens des responsabilités. Plusieurs niveaux de formations peuvent préparer au métier : du Bac Pro (Agroéquipement ou Maintenance des matériels) au BTSA GDEA ou BTS TSMA. Plusieurs licences professionnelles permettent de se spécialiser ensuite sur certains types de matériels. Les évolutions professionnelles possibles consistent à devenir inspecteur technique, directeur technique ou responsable de site.

Témoignage…

Julien Thomas, directeur technique en agroéquipement aux Ets Patoux

Attiré depuis son tout jeune âge par les activités extérieures et les arbres, Martin Gosselin a suivi dès le lycée un cursus orienté vers l’environnement ; d’abord un Bac technologique STAV, options aménagement des territoires, puis un BTSA option Gestion Forestière, suivi d’une licence professionnelle « forêts, gestion et préservation de la ressource en eau », et enfin une formation certifiante de technicien conseil en agroforesterie.

Son diplôme en poche, il regagne son département d’origine. Après un job de quelques mois dans une entreprise de travaux agricoles, il entame une recherche d’emploi auprès des employeurs potentiels de sa région. En 2002, les Ets Patoux Equipagri le recrutent comme technicien. Très vite il devient responsable d’atelier dans une succursale, et au bout de quelques années, à 26 ans, responsable d’atelier chargé de l’encadrement de 12 techniciens à la maison mère. C’est l’époque où l’entreprise connait un fort développement, suite notamment au passage à la marque John Deere. En 2012, il se voit proposer le poste de directeur technique, d’abord sur la partie agricole, à laquelle vient s’ajouter très vite la partie motoculture. 

« Ma première mission est d’assurer le bon fonctionnement et le développement SAV, tout en garantissant la satisfaction client », explique Julien Thomas, qui poursuit ; «  Le management des 60 personnes du service est aussi une partie importante de mon travail. Cela demande de la disponibilité pour les accompagner dans leur métier et c’est pour moi très enrichissant ». Des responsabilités qui ne l’empêchent pas d’apprécier son travail ; « En fait ce métier est pour moi avant tout une passion. Même si mon activité s’est éloignée de la pratique, je reste proche de la technique. Ma fonction m’oblige à me tenir au courant des évolutions du matériel et c’est pour moi une grande source de satisfaction. Et puis j’apprécie la relation de confiance avec la direction, la diversité des missions, les relations avec les équipes et les clients ». Bref un poste qu’il n’échangerait pour rien au monde.

FORMATION

Rentrée scolaire 2022 de l’enseignement agricole

Le 1er septembre, 229 000 élèves ont fait leur rentrée dans les établissements de l’enseignement agricole. C’est 12 500 élèves de plus que l’an passé. L’apprentissage poursuit son développement avec 11 000 apprentis supplémentaires. La répartition par sexe reste stable avec 44% de filles.

Rappelons que l’enseignement agricole se caractérise par un très bon taux de réussite aux examens (91% tous niveaux confondus) et par un taux d’insertion professionnel élevé (83% en Bac Pro, 92% en BTSA et 96% pour les ingénieurs). 

En termes de contenu des formations, les grands changements concernent les Bac Pro et les BTSA, dont plusieurs options voient leur référentiel rénové. A noter aussi la place croissante accordée à l’agro écologie dans les enseignements, grâce à l’adoption dès 2020 du plan national de transformation "Enseigner à produire autrement pour les transitions et l’agro écologie". 

Enfin, les actions de promotion de l’enseignement agricole se poursuivent, avec notamment des vidéos sur la chaîne Youtube « L’aventure du vivant », des podcasts sur la plateforme Ausha et le camion « L’aventure du vivant » qui continue son tour de France.

INFORMATIONS SOCIALES

Actualité législative et réglementaire : les textes parus durant l'été

Dans les domaines de l’emploi et de la formation, un certain nombre de textes officiels ont été publiés au cours de la période estivale. Citons les principales mesures qu’ils contiennent,

- la réduction des cotisations des employeurs sur les heures supplémentaires à partir du 1er octobre,

- l’extension de 3 à 5 ans de la durée maximale des accords d’intéressement ainsi que le déblocage exceptionnel de l’épargne salariale dans la limite de 10 000 € jusqu’au 31 décembre 2022,

- la prolongation de l’aide aux employeurs d’alternants,

- la possibilité donnée aux employeurs de racheter en heures supplémentaires majorées les jours de RTT auxquels leurs salariés renoncent.

VIENT DE PARAITRE

Emploi des séniors : ces entreprises qui recrutent des quincadres (enquête et témoignages)

Ce dernier cahier expert de l’APECITA, contenu dans le n°2993 de Tribune Verte, est entièrement consacré à cette filière qui, à elle seule, représente en France plus de 72 000 emplois. Des emplois qui se trouvent principalement dans la commercialisation, mais pas seulement ; la production, le conditionnement, la logistique, la R&D, la qualité/sécurité/environnement, le conseil, la formation, proposent également des postes.

Il faut dire qu’ils sont 100 000 au chômage et qu’ils présentent souvent les mêmes qualités que les plus jeunes, comme  l’affirme, dans un récent article de Cadremploi, le représentant d’un cabinet de conseil en RH : « pas moins compétents, pas moins productifs, aussi fiables et assidus, disposant des soft skills que tout le monde recherche ». Si l’on ajoute à cela que ce sont « de très bons vecteurs intergénérationnels », tout semble réuni pour que les entreprises recrutent massivement les séniors en recherche d’emploi. Ce serait vite oublier que pour beaucoup d’employeurs, surtout ceux qui n’en emploient pas, les séniors sont victimes de clichés discriminatoires (« trop peu en forme", "trop chers", "pas assez dynamiques", « réfractaires à l’informatique »…). Fort heureusement de plus en plus d’entreprises refusent les stéréotypes liés à l’âge, comme le montrent les témoignages du même article.

SUR INTERNET

Nouveau : l’APECITA organise un E-Jobdating pour les métiers de l’agriculture, l’agroalimentaire et de l’environement

Habituée à l’organisation de Jobdating à l’occasion de salons professionnels, l’APECITA a franchi un nouveau pas pour rapprocher l’offre et la demande d’emploi dans ses filières. En effet les 12 et 13 octobre se tiendront des rendez-vous en distanciel, entre recruteurs et candidats, selon la formule du Jobdating (entretien de courte durée pour se présenter mutuellement, avec à la clé, si affinités, un rendez-vous ultérieur). Pour cela, dès le 13 septembre, les candidats ont pu postuler sur une plateforme dédiée à l’opération, tandis que, dès le 1er septembre, les employeurs pouvaient s’inscrire et déposer leurs offres d’emploi. Des entretiens en visioconférence permettront aux deux partis d’échanger sur les postes à pourvoir.

Plus de 1 000 candidats et plus de 100 employeurs proposant près de 600 offres d’emploi de techniciens, ingénieurs et cadres se sont inscrits à l’opération. Parallèlement, les 500 rendez-vous programmés se dérouleront par demi-journées lors des deux jours retenus en octobre.

« La formule présente plusieurs avantages et tout le monde y gagne. Elle permet au recruteur de ne pas quitter son bureau et de travailler pendant les éventuels temps morts. Pour les candidats il n’y a pas de déplacement », explique Anne-Laure Boucly-Perrot, conseillère chargée de l’animation nationale de l’opération en liaison avec les 14 délégations régionales de l’APECITA.

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SALONS

Salon des Grandes écoles

Le 8 octobre à Tours

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Le 8 octobre à La Roche sur Yon

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Du 11 au 14 octobre à Epernay

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Salon des Etudes supérieures

Le 15 octobre à Orléans

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med'agri

Du 18 au 20 octobre à Avignon

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RV pour l'Emploi - Détecter les nouveaux talents

Le 18 octobre à Orléans

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Du 26 au 28 octobre à Metz

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AdNatura

Du 27 au 29 octobre à Montpellier

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Il faut bien en rire aussi…

«Ah, au fait, je prends mes congés les deux premières semaines d’août.»

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