À la fin du XIXe siècle, émergea une distinction profonde entre l’inconscient et la conscience. Cette dichotomie a encore la vie dure et reste bien ancrée dans les croyances. Pourtant, elle n’est pas fondée. La frontière entre les deux est bien plus floue. Plus encore, la seconde est le prolongement du premier.
Aujourd’hui, l’inconscient n’est plus vu comme un sanctuaire d’idées refoulées, mais plutôt comme l’ensemble des processus automatiques de traitement des informations dans notre cerveau avant que certaines ne parviennent à la conscience. C’est la conclusion à laquelle parviennent les plus récents travaux décrits dans ce numéro. Elle est la fois étayée par des réflexions théoriques issues des sciences de l’information, mais aussi par des investigations expérimentales permises par l’avènement de la neuroimagerie, dont beaucoup d’appareils exploitent d’intenses… champs magnétiques ! Bonne lecture ! |