Dans le monde, les femmes gagnent en moyenne 20 % de moins que les hommes. Elles occupent à peine 23 % des sièges parlementaires. Et en France, en 2010, elles assuraient 64 % des tâches domestiques et 71 % des tâches parentales… Même si elles se sont réduites ces dernières décennies, les inégalités entre les femmes et les hommes restent importantes, y compris dans les pays avancés. La faute à des normes sociales profondément enracinées qui assignent souvent les femmes à la gestion des tâches domestiques et à l’éducation des enfants, restreignant de fait leur autonomie et leurs opportunités professionnelles. En France, 80 % des emplois à temps partiel sont ainsi occupés par des femmes, et la naissance des enfants est presque toujours le déclencheur de ce choix qui pèse lourd dans les inégalités de salaire. La faute aussi à des stéréotypes bien ancrés, selon lesquels les filles seraient moins bonnes en maths, plus « scolaires », etc., qui conduit nombre d’entre elles à douter de leurs capacités – il suffit de rappeler à une fille qu’elle est une fille pour voir ses performances en maths diminuer ! De fait, au moins autant que la discrimination, c’est aussi l’intériorisation par les femmes de ces normes et de ces stéréotypes qui créée des barrières insurmontables. L’autocensure dans le choix des études menant aux métiers les plus rémunérateurs expliquerait ainsi à elle seule 7 % des écarts de salaire. Et le fait que les femmes diplômées soient 8 fois moins nombreuses à négocier leur salaire que leurs homologues masculins n’arrange pas les choses ! Comment lutter contre ces inégalités ? Un tour d’horizon des différentes initiatives dans le monde suggère que favoriser l’accès des femmes au marché de l’emploi, à l’éducation et à la contraception est efficace. Mais il faut également déconstruire les stéréotypes pour les neutraliser et redonner confiance aux femmes dans leurs chances. Les modèles féminins – vive les professeuses de maths ! – sont à ce titre très bénéfiques. Le chemin vers plus d’égalité est encore long, mais tout le monde – et pas seulement les femmes – a à y gagner. |
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