Avec un jour et demi de retard, la COP25 des Nations Unies pour le climat s’est achevée à Madrid avec un résultat très décevant. Beaucoup de bruit pour pas grand chose ! La COP25 à Madrid s’est terminée le 15 décembre après deux jours de prolongations pour arriver à un accord minimal avec des pays plus divisés que jamais sur des sujets essentiels, programmés lors de la COP de Paris en 2015. La conférence des Nations Unies sur le climat, qui devait se faire d’abord au Brésil puis au Chili, et qui s’est tenu finalement en Espagne, à Madrid (pour les raisons que tout le monde connaît) n’a aboutie qu’à des avances insignifiantes, malgré la gravité de la situation. Les États et leurs représentants ont démontré leur incapacité à s’entendre et avancer sur des points clés tels que les objectifs définis en 2015 sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ils ont aussi échoué à fixer les règles des marchés carbone. Alors que les ONG, les jeunes, les scientifiques, ont insisté sur l’urgence de ces nouvelles mesures ; alors que la situation climatique de la planète atteindra bientôt un point de non-retour si les émissions carbones ne diminuent pas de manière draconienne, les divisions sur des sujets majeurs ont persisté lors cette conférence, pourtant censée donner lieu à des accords pérennes. Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, s’est exprimé en ces termes : « La communauté internationale a perdu une occasion importante de faire preuve d’une ambition plus grande ». Le « temps de l’action » n’est pas encore arrivé. La proposition de texte finale émis par la présidence chilienne a entraîné une fin de non-recevoir de la part de nombreux pays, et a été aussi dénoncé par les ONG pour le peu d’ambitions qu’il propose et pour son manque d’audace. D’ores et déjà, tous les États doivent soumettre d’ici la COP26 à Glasgow, en Écosse, une version révisée de leurs engagements. À ce stade, quelques 80 pays, dont certains pays latino-américains et africains entre autres, se sont engagés à revoir leurs ambitions à la hausse, mais ils ne représentent qu’environ 10 % des émissions mondiales. Les appels de nombreux pays et de l’Union Européenne (bien que la France n’ait eu qu’un rôle très discret), qui s’étaient engagés à parvenir à la neutralité carbone en 2050 et à adopter des objectifs plus ambitieux, se sont heurtés jusqu’au bout à la résistance de plusieurs gros pollueurs, notamment le Brésil, la Chine, l’Australie, l’Arabie Saoudite et les États-Unis. Deux membres de notre équipe de rédaction étaient à Madrid pour la Conférence pour le changement climatique qui s’est tenu à Madrid du 2 au 15 décembre, la COP25, dont slogan était : « Il est temps d’agir pour la planète ! » Cependant, la COP25 s’est terminée après deux semaines de négociations entre chefs d’État et grands décideurs sans un accord à l’hauteur de l’enjeu.. De l’aveu de tous, cette édition est une déception, une « occasion ratée. Quasiment aucun des grands pays émetteurs de CO2 n’a pris d’engagement concret. La prochaine Cop aura lieu à Glasgow, en Ecosse. Olga BARRY
|