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N° spécial

Il faut bien le dire

Crise du Coronavirus : l’urgence et la nécessité…

Nul n’ignore que le changement constitue aujourd’hui l’une des problématiques RH les plus sensibles dans les entreprises. Dans un monde en perpétuelle mutation, les organisations et les hommes doivent s’adapter en permanence. Or personne ne bouleverse spontanément ses habitudes et le changement est souvent vécu comme une menace ou une remise en question. L’expérience montre que le changement est compliqué pour l’entreprise. Alors on parle de conduite du changement et même de management du changement. Bref, on ne passe jamais assez de temps pour s’y préparer et c’est à coup de séminaires, de formations, d’intervenants spécialisés, mais aussi de patience, que l’on y parvient. 

Mais ça, c’était avant que le coronavirus dicte sa loi. Car quand la menace est là, quand la peur et l’angoisse rôdent, quand les décisions officielles s’imposent et les sanctions s’appliquent, les entreprises et les institutions sont capables de prouesses en matière d’adaptation. Comme par miracle, ce qui aurait pu paraitre impossible avant devient soudainement possible, et dans des temps records.

C’est ce que montre cette newsletter spécial Covid-19 de l’APECITA. Dans l’emploi et la formation agricoles, des mesures exceptionnelles ont été prises et des adaptations ont été trouvées, dans l’urgence. Les articles qui suivent relatent les principales.

L’APECITA elle-même a dû s’adapter pour répondre au mieux, dans ce contexte insolite, aux attentes des candidats et des employeurs, comme le montrent différents témoignages.

Philippe PELVET

TRIBUNE VERTE : Dossier Spécial

Que vous soyez débutants, en activité ou à la recherche d'un emploi, nos conseillers vous proposent un panel complet de services : entretien personnalisé sur l'orientation ou le marché de l'emploi, le bilan de compétences, l'atelier Conseil sur les techniques de recherche d'un emploi ou sur les réseaux sociaux...

L'ensemble de ces services sont à découvrir dans ce dossier spécial de Tribune Verte

RECHERCHE D'EMPLOI

Profiter du confinement pour booster sa recherche d'emploi

Difficile de savoir où en sont les entreprises par rapport à leurs recrutements. Certaines les ont probablement mis en sommeil tandis que d’autres préparent déjà leur sortie du confinement. Les recherches d’emploi s’en trouvent bouleversées. Il faut donc s’adapter. Mais comment ? Tiffany Blandin, journaliste chez LinkedIn, préconise (article de l'ADN innovation) de mettre les candidatures entre parenthèses, mais d’en profiter pour développer ses compétences, grâce notamment aux formations en ligne. De son côté, la coach Pitsham Tazi conseille sur le site de France 3 de commencer par compléter son profil sur les réseaux sociaux. Toujours dans le sens de mettre à profit ce temps disponible qu’est le confinement, deux articles de Studyrama Emploi et Cadremploi délivrent des conseils complets et pertinents.

Pour l’agriculture et l’agroalimentaire, les conseillers (ères) de l’APECITA sont à la disposition des candidats, dans les régions, pour les conseiller sur la meilleure façon de valoriser cette période de confinement et les accompagner dans sa mise en œuvre.

EMPLOI

A cause du coronavirus, l'agriculture et l'agroalimentaire manquent de bras

En effet chaque année, 70 à 80 000 immigrés rejoignent les exploitations agricoles françaises pour les récoltes de fruits et légumes et les semis. Avec la fermeture des frontières consécutive à l’épidémie, cette main d’œuvre en provenance d’autres pays européens et d’Afrique, va cruellement manquer. En même temps, de nombreux salariés et indépendants qui ont vu leur activité stoppée totalement ou partiellement, peuvent être intéressés par ces opportunités d’emploi. Pour permettre ce transfert de main d’œuvre, le Gouvernement a dû adapter les modalités d’accès des Français à la force de travail de la chaine agricole et agroalimentaire. Parallèlement, l’initiative « Des bras pour ton assiette » permet de mettre en relation les agriculteurs à la recherche de main d’œuvre avec les volontaires désireux d’apporter leur aide mais aussi de compléter leur revenu. Une plateforme de mise en relation a même été créée sur le site  desbraspourtonassiette.wizi.farm . Les candidats peuvent ainsi accéder en temps réel aux besoins en recrutement dans toute la France.

VIE AU TRAVAIL

Quelques conseils pour bien gérer le télétravail

Le sérieux coup de fouet donné au télétravail à l’occasion de cette crise sanitaire constitue l’une de ses rares conséquences bénéfiques. Beaucoup d’entreprises auront découvert, contraintes et forcées, cette nouvelle façon de travailler. Beaucoup de salariés également. Ces derniers n’y étaient souvent pas préparés, et il leur a fallu apprendre en pratiquant. Le télétravail est en effet une école de l’organisation, de la rigueur et de la discipline et, sans préparation, l’apprentissage prend plus de temps. Un article de Careerbuilder résume en 7 points les règles à s’imposer pour ne pas transformer sa première expérience de télétravail en cauchemar et même l’adopter durablement.

RECRUTEMENT

Et si c'était le moment ou jamais

Et si c’était le moment ou jamais de « prendre le temps d’étudier des candidatures et d’avoir des entretiens virtuels via internet » nous dit Fabien Soyez dans un article de Courrier Cadres. Pour nombre de recruteurs, le confinement peut être en effet l’occasion de se familiariser avec les entretiens par vidéo. Les logiciels numériques existent, qu’ils soient professionnels comme Zoom, ou grand public comme Skype,. WhatsApp ou FaceTime. Alors, si les rencontres physiques sont devenues impossibles, par contre avoir des entretiens virtuels approfondis est possible et même conseillé ; les contacts sont plus « confortables », car les candidats sont plus « disponibles et détendus, et les discussions sont forcément plus posées et construites ».

Pour les entreprises qui souhaiteraient se faire aider pour conduire ces entretiens ou tout simplement pour préparer leurs futurs recrutements, les conseillers(ères) des délégations régionales de l’APECITA restent joignables. N’hésitez pas à les contacter.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

Confinement-télétravail : quelles conséquences pour les managers

Dans un article très sérieux paru sur le site des Echos START, la petite fille de notre Louis national, Julia de Funès, philosophe diplômée en RH, s’interroge : « ce virus n’a-t-il pas la vertu de nous éclairer sur le collectif bien plus efficacement que n’importe quel séminaire de cohésion ? ». En effet, pour elle, le collectif ne saurait résulter d’une formation, d’une injonction moralisatrice, encore moins d’ambitions communes ou d’objectif partagé. « La clé du collectif est avant tout le danger. Sans l’existence d’une menace, nous nous réunissons mais nous ne faisons pas corps ». Un sujet certainement à méditer…

De façon plus concrète et opérationnelle, nombre de managers doivent aujourd’hui apprendre à gérer à distance leurs collaborateurs. Les méthodes pour réussir avec des salariés dispersés ou des salariés regroupés au même endroit et autour de soi ne sont pas les mêmes. Deux articles de Careerbuilder et de FocusRH dévoilent quelques conseils pour « rester en contact ».

METIER

Conseiller(ère) emploi-formation en agriculture (et agroalimentaire)

Dépendant d’une organisation agricole (APECITA, Chambre d’Agriculture, Lycée Agricole…), le (la) conseiller(ère) emploi-formation a la double mission de conseiller et d’accompagner, d’une part les employeurs en matière de recrutement et d’autre part les personnes en matière d’orientation et d’insertion professionnelles. 

  • La première mission consiste à pouvoir intervenir auprès des recruteurs à tous les stades de leurs recrutements, depuis l’identification des besoins jusqu’aux entretiens et au choix final. 
  • La seconde s’exerce à travers des entretiens individuels, des ateliers collectifs ou des actions de formation dans les établissements d’enseignement agricole.

Ces missions s’accomplissent dans un milieu spécifique qu’est l’agriculture. Le conseiller maitrise donc à la fois les méthodes de recrutement, les techniques d’insertion professionnelle et les spécificités des métiers et des formations agricoles. 

Plusieurs des activités d’un conseiller emploi-formation peuvent tout à fait s’effectuer à distance, en télétravail. C’est le cas des entretiens individuels avec les personnes, qu’elles soient en recherche d’emploi ou recruteur, mais aussi de certaines interventions collectives, comme le montrent les deux témoignages suivants. 

Cela explique que tous les salariés de l’APECITA peuvent garder leur activité en cette période de confinement.

A l’APECITA, en temps de confinement, le conseil emploi formation s’adapte. 

TEMOIGNAGES

Dans les Hauts de France, l’APECITA entretient la connivence avec les établissements de formation durant cette période de confinement.

Sandrine LELEU et Bertrand DELESALLE (Délégation APECITA Hauts de France) ont animé par visioconférence 5 formations (de 2 h chacune), auprès de tous les étudiants de 4e année d’UNILASALLE BEAUVAIS. Différents groupes par spécialités : Agroécologie, sols, eaux et territoires - Agroéquipements et nouvelles technologies / Agronomie et territoire - Consulting et pilotage d’entreprise - Enjeux et défis des productions animales - Entreprendre et développer une activité innovante en agriculture - Marketing et développement commercial  - Organisation industrielle en industrie agroalimentaire.

20 à 30 étudiants dans chaque groupe ont pu suivre ces conférences consacrées au marché de l’emploi, à la connaissance des métiers et à leur projet professionnel au travers d’un outil permettant de cibler leurs « préférences dans le  travail ». 

L’APECITA a ainsi pu assurer ces actions et contribuer à assurer la continuité pédagogique de cet établissement d’enseignement supérieur. 

En Auvergne-Rhône-Alpes, c’est dans l’urgence que le délégué régional APECITA, Jean Michel Sotton, a dû trouver une solution pour honorer ses engagements. 

Plutôt que d’annuler une intervention sur « le marché de l’emploi et la poursuite d’études » auprès d’une classe de Licence de biochimie, il a préféré la réaliser depuis chez lui, avec, en ligne, chacun des 48 étudiants. 

Grâce à l’application de visioconférences WebEx et la complicité d’un enseignant, la conférence a pu avoir lieu tout à fait normalement. Pour Jean Michel, le bilan est même très positif : « Les échanges ont été très bons, même meilleurs qu’en amphi. Les étudiants étaient peut-être plus à l’aise pour poser des questions » indique-t-il, avant d’ajouter « C’est probablement dû au côté impersonnel de ce type de relation ».

Avec 8 élèves-ingénieurs de l’ISARA de Lyon, pas question non plus de reporter les mini-formations destinées à les préparer à des entretiens avec d’éventuels futurs maitres d’apprentissage. Une demi heure en ligne par étudiant a suffi et chacun est reparti (tout en restant chez lui bien sûr) armé pour ses entretiens, mais aussi « content d’avoir pu parler à quelqu’un ».

Fort de ces deux expériences, Jean Michel compte bien ne pas en rester là et poursuivre dans cette nouvelle façon de travailler, « même au-delà du confinement » précise-t-il.

En Centre Val de Loire, Irène Coutant-Trouslard, constate aussi que les comportements de ses interlocuteurs habituels ne sont pas tout à fait les mêmes en confinement.

« Les gens ont plus de temps, ils sont plus disponibles. Ils décrochent systématiquement lorsqu’on les appelle. Ils apprécient même qu’on vienne rompre leur isolement. » indique la conseillère emploi-formation de l’APECITA qui multiplie les appels téléphoniques. 

En direction des candidats en recherche d’emploi tout d’abord, pour connaitre leurs éventuels besoins en conseil ou en accompagnement suite à leur inscription sur le site apecita.com ou en remplacement des permanences qui ont dû être annulées dans les départements. Mais aussi avec les recruteurs qui n’ont pas remis à plus tard leurs recrutements et qui préparent déjà la sortie de crise. Avec eux « de chez soi on peut faire le point sur les prestations en cours, comme par exemple rendre compte des sélections de candidats et des pré-qualifications confiées à l’APECITA» précise Irène, qui avoue cependant : « le télétravail c’est bien, mais il ne faut pas en abuser».

En Nouvelle Aquitaine, Thierry Combet, le délégué régional APECITA, a dû répondre au souhait de deux producteurs de pommes de terre de ne pas retarder un recrutement en cours.

A la clé un projet d’unité de transformation qui devait voir le jour l’été prochain et dont le report pouvait mettre en difficulté les deux agriculteurs. Il a donc d’abord fallu obtenir les autorisations aujourd’hui nécessaires pour permettre aux deux recruteurs de rencontrer les cinq candidats retenus pour le poste de chef de projet à pourvoir.

Ces contraintes administratives levées, les rencontres ont pu avoir lieu dans le respect des consignes de protection contre le coronavirus. Le choix s’est porté sur un candidat et le projet devrait se concrétiser dans les délais prévus. Certes les contraintes liées au confinement compliquent les recrutements, mais preuve nous est donnée que des solutions peuvent toujours être trouvées.

FORMATION

Comment le monde de l'enseignement et de la formation s'adapte au confinement

La fermeture de tous les établissements d’enseignement et centres de formation agricoles a été décidée dès le 12 mars et pour une durée indéterminée à ce jour. Beaucoup d’élèves et étudiants s’interrogent sur la portée de cette décision et les conséquences sur leurs études. Pour répondre à ces questions le Ministère de l’Agriculture à mis en place une FAQ en deux parties (enseignement technique et enseignement supérieur). Concernant les apprentis qui présentent la particularité d’avoir un pied dans le monde du travail, le Ministère du Travail met à disposition une FAQ spécifique. 

Afin de faciliter la continuité pédagogique auprès des élèves des établissements de l’enseignement agricole, Educagri met à disposition toutes ses ressources numériques (manuels, vidéos…) en libre accès pendant un mois.

Enfin pour les centres et les stagiaires de la formation professionnelle, on trouvera sur le site de Legisocial un condensé des questions-réponses concernant les conséquences de la crise sanitaire sur les formations.

INFORMATIONS SOCIALES

A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelles

Les mesures de confinement consécutives à la crise sanitaire perturbent fortement le fonctionnement des entreprises et de leurs salariés. De nombreuses mesures dérogatoires ont été prises, souvent dans l’urgence, pour permettre aux organisations de poursuivre leur activité. Elles concernent notamment le télétravail, la protection des personnes au travail, l’activité partielle. Voici quelques articles publiés ces derniers jours par LegiSocial et qui concerne plus particulièrement la gestion des ressources humaines.

SUR INTERNET

Un site internet dédié aux mesures d'urgence liées au Covid-19

Afin de répondre aux interrogations des entreprises, le Ministère de l’Economie et des Finances a lancé un site (https://info-entreprises-covid19.economie.gouv.fr/kb). Construit autour des questions les plus fréquentes des dirigeants, il apporte des réponses simples et directement opérationnelles. Il comprend six menus :

  • les mesures de soutien aux entreprises : délais de paiement, primes…
  • la conduite à adopter : maintenir son activité, protéger ses salariés… 
  • des solutions pour l’emploi : activité partielle, organisation des congés… 
  • des outils pour vos factures et charges : report d’échéances, récupérations d’impayés…
  • des solutions de financement : prêts, fonds de solidarité…
  • des points de contact : chambres consulaires, BPI France…

Le site permet aussi de poser directement les questions qui n’auraient pas été traitées et qui viendront ainsi enrichir la FAQ.

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APECITA 1 rue Cardinal mercier 75009 PARIS