Chères lectrices et chers lecteurs de l’Expresso, Après avoir échangé avec le président russe Vladimir Poutine vendredi 15 novembre au sujet des récents développements en Ukraine et des perspectives de paix, le chancelier allemand Olaf Scholz a ensuite contacté le Premier ministre polonais Donald Tusk pour lui raconter l’entretien. « J’ai été heureux d’entendre que le chancelier a non seulement condamné sans équivoque l’agression russe, mais qu’il a également réitéré la position polonaise : rien sur l’Ukraine sans l’Ukraine », a écrit Donald Tusk sur X le même jour. Mais, dans la nuit de samedi à dimanche, la Russie a lancé une attaque contre l’Ukraine à l’aide de drones et de missiles, ciblant « notre infrastructure énergétique », a expliqué hier matin le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Au moins onze personnes ont été tuées et une vingtaine blessées. Au cours de la journée d'hier, plusieurs pays ont fustigé la série de bombardements, dont la Norvège et la Pologne. « Personne n’arrêtera [Vladimir] Poutine avec des appels téléphoniques. L’attaque de cette nuit, l’une des plus importantes de cette guerre, a prouvé que la diplomatie téléphonique ne peut pas remplacer un véritable soutien à l’Ukraine de la part de l’ensemble de l’Occident », a réagi Donald Tusk sur X, en faisant référence à l’entretien entre le chancelier allemand et le dirigeant russe, et en adoptant ainsi un discours différent de celui de vendredi soir. L’appel téléphonique d'Olaf Scholz à Vladimir Poutine a provoqué le courroux de Kiev. « À mon avis, Olaf [Scholz] a ouvert la boîte de Pandore », s'est agacé Volodymyr Zelensky. Selon le président ukrainien, Vladimir Poutine cherche à « affaiblir son isolement […] et mener des négociations ordinaires qui n'aboutiront pas, comme il le fait depuis des décennies ». Rejetant toutes les critiques, le chancelier allemand a affirmé que l’Ukraine peut compter sur ses alliés occidentaux et qu’aucune décision ne sera prise sans Kiev. Il a également déploré le fait qu’aucun dirigeant européen ne soit en contact régulier avec Vladimir Poutine, alors que les États-Unis — à la suite de la réélection de Donald Trump à la Maison-Blanche — le seraient à présent. Merci à tous et à toutes pour votre fidélité, bonne lecture ! Pour nous partager une information, un commentaire ou simplement nous dire bonjour, écrivez-nous sur X ou à team@euractiv.fr. Sarah N’tsia Éditrice de l’Expresso |