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Vendredi 27 Mars
Le vendredi de la 4e semaine de Carême
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St Robert de Salzbourg , Bx François Faà di Bruno En savoir plus

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 7,1-2.10.14.25-30.

En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer.
La fête juive des Tentes était proche.
Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?
Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ?
Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. »
On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Bulle

Saint Jean de la Croix (1542-1591)
carme, docteur de l'Église
Le Cantique spirituel, strophe 1 (Œuvres complètes; trad. mère Marie du Saint-Sacrement; éd. établie, rév. et présentée par Dominique Poirot; Cerf 1990; p. 1218 rev.)


« On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui »

Où t'es-tu caché, Bien-Aimé,
Me laissant toute gémissante ?
Comme le cerf tu t'es enfui,
M'ayant blessée ; mais à ta suite,
En criant, je sortis. Hélas, vaine poursuite !
« Où t'es-tu caché ? » C'est comme si l'âme disait : « Verbe, mon Époux, montre-moi le lieu où tu t'es retiré ». Ce qui équivaut à lui demander la manifestation de son essence divine, car « le lieu de la retraite du Fils de Dieu », nous dit saint Jean, « c'est le sein du Père » (Jn 1,18), ou en d'autres termes, c'est l'essence divine, invisible à tout regard mortel, impénétrable à toute compréhension humaine. Isaïe, s'adressant à Dieu, lui dit : « Vraiment tu es un Dieu caché » (Is 45,15).
C'est pourquoi, remarquons-le bien, si intimes que soient les communications, si sublime que puisse être la connaissance qu'une âme reçoit de Dieu en cette vie, ce qu'elle perçoit n'est pas l'essence de Dieu et n'a rien de commun avec lui. En réalité, Dieu reste toujours caché à notre âme. Quelles que soient les merveilles qui lui sont dévoilées, elle doit toujours le regarder comme caché et le chercher dans le lieu de sa retraite, en disant : « Où t'es-tu caché ? » En effet, ni la communication sublime, ni la présence sensible, n'est un signe assuré de la présence favorable de Dieu dans une âme, pas plus que la sécheresse et la privation de toute faveur de ce genre n'est un indice de son absence. C'est ce que nous dit le prophète Job : « S'il vient à moi, je ne le verrai pas, et s'il se retire, je ne m'en apercevrai pas » (Jb 9,11).
De cela nous devons tirer l'enseignement suivant. Si une âme est favorisée de hautes communications, de connaissances et de sentiments spirituels, elle ne doit nullement se persuader qu'elle possède Dieu ou qu'elle en a la vue claire et essentielle, ni qu'à cause de ces dons elle a Dieu davantage ou a pénétré plus avant en lui. De même, si toutes ces communications sensibles et spirituelles viennent à lui manquer, la laissant dans l'aridité, les ténèbres et l'abandon, elle ne doit nullement penser que dans cet état Dieu lui manque. (...) Le but principal de l'âme dans ce vers du poème n'est donc pas de demander la dévotion affectueuse et sensible, qui ne donne ni certitude ni évidence de la possession de l'Époux en cette vie : elle réclame la présence et la claire vision de son essence, dont elle veut jouir d'une manière assurée dans l'autre vie.
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