ACTU DES MARCHÉS AU 13 JUIN 2023 |
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La Bourse Au Quotidien
ACTU DES MARCHÉS AU 13 JUIN 2023
 

 

Le focus de Mathieu Lebrun


• Le monde des small caps est totalement décoté par rapport à celui des grandes entreprises.

• Une seule porte de sortie pour les petites valeurs : faire l'objet d'une opération capitalistique.



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auteur 4 La Bourse au Quotidien Pro, SMS Cash Alert, Cryptos Trading, La Lettre PEA
 


OPA, rachats : à qui le tour ?

[Plombées par un manque criant de liquidité, les petites valeurs souffrent énormément en Bourse. Cependant, elles pourraient bien trouver leur salut dans les opérations de fusion-acquisition, puisque fonds d’investissement et grands groupes profitent de cette période compliquée pour mettre la main sur les petits dossiers les plus prometteurs... Cliquez ici pour lire l'article.]

Comme l’expliquait parfaitement mon collègue Eric Lewin dans son intervention sur BFM Business en fin de semaine dernière,  le segment des small et mid caps demeure très en retard par rapport aux big caps notamment.

Une résorption de cet écart implique des effets de rattrapage, c’est-à-dire des mouvements de hausse qui peuvent passer par des opérations capitalistiques ; des OPA par exemple.

Hier matin, nous avons pris connaissance d’une nouvelle opération de la sorte, en l’occurrence ici une offre dans le secteur des renouvelables en Europe.

En effet, le Français Antin Infrastructure Partners (FR0014005AL0 - ANTIN) propose de racheter l’intégralité du capital de la société espagnole d’énergies renouvelables Opdenergy (ES0105544003 - OPDE) pour 866 M€.

Avec un prix de 5,85 € par action, cela matérialise une prime de plus de 45 % sur le précédent cours coté. Ce sur quoi le marché s’est logiquement ajusté hier matin (cf. encadrés jaunes ci-dessous).

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Dans ce genre de situation, vous avez toujours ce que j’appelle un effet "d’onde de choc" sectoriel qui se met en place : des homologues du secteur sont ainsi recherchés/ramassés alors que les termes de l’opération peuvent mettre en lumière des valorisations attractives et/ou des sous-valorisations.

Rien que la semaine dernière par exemple, Keyrus, une entreprise de services du numérique, faisait l’objet d’une offre de la part de BNP Paribas Développement. Par effet ricochet, cette annonce avait conduit un titre comme IT Link (FR0000072597 - ALITL) à être ramassé (cf. encadré bleuté + flèche rouge ci-dessous).

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Pour en revenir au deal annoncé sur Opdenergy, un mouvement sectoriel s’est ressenti notamment sur La Française de l’Energie (FR0013030152 - FDE), qui en réaction bondissait de plus de 7 % hier midi (cf. ci-dessous).

Dans l’idée d’une comparaison sectorielle, quand on jette un œil sur les derniers agrégats du groupe espagnol, on voit que la société affiche des taux de croissance supérieurs (même si ceux de la Française de l’Energie dépassent aussi les 100 %).

Mais quand la Française est, elle, déjà bénéficiaire (cf. résultat net avec l’encadré jaune ci-dessous) …

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... la société espagnole reste malgré tout encore déficitaire au premier trimestre 2023 ; même si les pertes se résorbent (cf. l’évolution du premier trimestre 2022 au premier trimestre 2023 avec les encadrés jaunes ci-dessous).

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Par équivalence, on peut alors légitimement se dire que la valorisation actuelle de 242 M€ de la Française de l’Energie paraît "raisonnable" en comparaison des 866 M€ de valorisation de sa consœur espagnole, étant donné les termes de l’OPA.

CQFD avec la hausse de 7 % de la Française de l’Energie hier matin (cf. ci-dessous).

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Et à l’image du rachat de Biocorp par Novo Nordisk également, les biotechs devraient elles aussi suivre le mouvement (cf. le rachat de Chinook Therapeutics par Novartis tout juste hier).

 

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auteur 1 New Tech Insider , Zéro Carbone Millionnaire
 

OCEANES : gare au chant des sirènes !

[Cette année, nous voyons fleurir les émissions d’obligations convertibles. Faut-il se réjouir du regain d’intérêt pour ces produits qui sont conçus, en façade, sur un mode gagnant-gagnant ? Cliquez ici pour lire l'article.]

Elles étaient tombées en désuétude durant la période des "taux zéro", les voici qui retrouvent les faveurs des entreprises.

Depuis quelques mois, les émissions d’obligations convertibles en actions repartent à la hausse.

Cet outil hybride se situe à mi-chemin entre l’emprunt obligataire et la levée de capitaux. Les souscripteurs profitent d’un coupon (les intérêts) connu à l’avance et de la promesse d’un remboursement du nominal à terme.

Mais contrairement à une obligation dont le rendement maximal est plafonné, les obligations convertibles ont un potentiel de hausse additionnel : elles peuvent être échangées contre des actions de l’entreprise si le porteur le demande.

En contrepartie de cette espérance de gains, les souscripteurs acceptent généralement de prêter leurs liquidités à taux réduit par rapport aux obligations traditionnelles.

Cette année, nous voyons fleurir les émissions d’obligations convertibles. Faut-il se réjouir du regain d’intérêt pour ces produits qui sont conçus, en façade, sur un mode gagnant-gagnant ?

Pas nécessairement car, comme le disait justement Milton Friedman, "there’s no such thing as a free lunch", qu’on pourrait résumer par "tout se paye". Les obligations convertibles ne font pas que des gagnants. Entre l’émetteur et les souscripteurs se cache une tierce partie dont personne ne parle, qui paye la note.

Et bien souvent, il s’agit des petits porteurs.

Un contexte favorable aux obligations convertibles

L’ère des taux zéro avait drastiquement réduit l’appétence pour les obligations convertibles.

En effet, leur intérêt principal pour les entreprises est de payer moins d’intérêts sur les sommes empruntées. Or, avec des taux directeurs nuls ou négatifs, les émissions obligataires se faisaient déjà sur la base de coupons négligeables. Certains grands groupes parvenaient même à emprunter, à l’instar des Etats, à taux négatif.

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Dans ce contexte, grappiller quelques dixièmes de points sur le versement de coupons ne présentait aucun intérêt.

Tout a changé en 2023 avec l’explosion du coût de l’argent pour les entreprises.

Selon les derniers chiffres de la Banque centrale européenne, les conditions d’émission de crédit aux entreprises se sont durcies "au rythme le plus élevé depuis la crise de la dette souveraine en 2011". En France, le taux moyen auquel se sont conclus les financements bancaires professionnels s’est établi à 3,48 % en février – un triplement par rapport à l’an dernier.

Avec des emprunts toujours plus chers, les entreprises ont de nouveau intérêt à faire feu de tout bois pour réduire au maximum les coupons versés aux prêteurs – d’autant que les marges de négociation avec les banques sont faibles, le coût de l’argent ayant également bondi pour elles.

C’est ainsi que les entreprises européennes se ruent de nouveau sur les obligations convertibles. Alors que le montant des émissions s’était établi à seulement 960 M€ sur le premier trimestre 2022, il a dépassé cette année les 4 Mds€ sur la même période.

L’Allemand Delivery Hero (ETR : DHER), spécialiste de la livraison de repas, a émis en février pas moins de 1 Md€ en obligations convertibles. Certains investisseurs y voyaient le chant du cygne d’une jeune entreprise en difficulté (3 Mds€ de pertes en 2022) … Pourtant, de grands noms de la cote ont suivi.

Quelques jours plus tard, le groupe Wendel procédait à son tour à une levée de 750 M€ sous forme d'obligations convertibles en actions Bureau Veritas, rémunérées au taux favorable de 2,6 % par an.

En avril, c’est le fabricant d’éoliennes Nordex (ETR : NDX1) qui émettait pour un montant total de 333 M€ d’obligations convertibles.

Et c’est peut-être vous qui payez à la fin...

 

cta


 

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auteur 1 La Lettre des Affranchis , Agora Trading Lab
 

CAC40 : encéphalogramme plat

[Il se passe très peu de choses sur le CAC40 ces derniers temps. Profitons-en pour aller voir comment se portent ses homologues européens. Le DAX, le MIB40, et l’IBEX25 font-ils mieux que la Bourse de Paris ? Cliquez ici pour lire la suite.]

Cela fait des jours que le CAC40 lambine en "yoyotant" sans conviction dans la zone des 7 200 pts.

Les volumes d’échange sont faméliques, dignes d’un mois d’août, ce qui dénote un manque total de conviction de la part des investisseurs.

Les acheteurs sont aux abonnés absents et les vendeurs restent sur la touche en attendant un hypothétique signal pour tenter leur chance et enfoncer le clou.

Par contre, si ce marché était ennuyeux, il devient dangereux : l’étau se resserre encore d’un cran entre le support oblique ("S.O") et la résistance oblique ("R.O").

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La semaine dernière nous constations trois impacts (trois mèches basses) sur le support oblique ascendant "S.O".

Et devinez quoi ? Cette semaine (pastille jaune) le CAC40 nous gratifie d’un nouveau (4e) touchdown une fois de plus sur ce support oblique.

Conséquence ? L’écart entre le passage de la résistance oblique "R.O" et ce support se réduit encore. Il est maintenant de l’ordre de 2,70 %. (Estimation en fonction de l’ouverture de la prochaine bougie hebdomadaire qui commencera aujourd’hui.)

Dans ce genre de configuration, la cassure de l’un de ces deux segments devrait (enfin !) réveiller le marché. A priori, le prochain point de passage susceptible de les réanimer devrait être les communications des Banques centrales (Fed et BCE) prévues cette semaine.

Les deux zones à surveiller sont donc 7 200 pts en support, et 7 400 pts en résistance.

En attendant, même conclusion que la semaine dernière :

  • tant que la tendance de fond (le support oblique sur le graphe hebdomadaire) est préservée, le biais reste haussier ;
  • mais vu la proximité des résistances et la formation d’une "compression" (l’écart entre "S.O" et "R.O") qui arrive probablement à son terme, personnellement j’adopterai la même attitude que le marché : rester prudemment sur la touche en attendant que la situation se décante.
Le CAC40 semble bloqué… On peut alors se demander s’il ne serait pas préférable d’aller se positionner sur d’autres indices européens !

cta


 

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