| Paris, mardi 14 janvier 2020 • Bruno Bertez : Le sacrifice de l'empereur Tous les risques monétaires, économiques et financiers sont désormais rassemblés, canalisés, redirigés... vers le dollar US. • Bill Bonner : Qui est le terroriste ? La "Théorie du Méchant" simplifie le monde à l'extrême... mais quand on creuse un peu, les choses ne sont plus aussi claires. • Doug Casey : Or : tout est réuni pour une envolée historique (1/2) La prochaine crise sera bien plus sévère et bien plus longue que la précédente – et l'or pourrait vous aider à transformer les erreurs des autorités... en gains. | LES NOTES DE BRUNO BERTEZ
| Le sacrifice de l'empereur
| Comme je l'expliquais hier, les politiques financières et monétaires actuelles vont toutes dans la même direction – parce que les risques du monde entier remontent peu à peu au niveau de la pierre angulaire du système actuel : le dollar américain. C'est la contrepartie systémique de l'impérialisme : l'empereur doit se sacrifier pour assurer la sécurité. Il ne peut plus se désengager. Le système se clôt sur lui-même, le maître est aussi vulnérable que l'esclave. Certes, il exploite, il draine les ressources – mais comme tout son système domestique s'imbrique peu à peu dans le mondial, il perd son autonomie, ses capacités d'adaptation internes et il doit s'adapter à ce qui se passe à l'extérieur. D'une certaine façon, Jerome Powell a dû ouvrir les robinets pour éviter l'asphyxie de la Chine et la mise en danger de son système bancaire, financier et monétaire. Eh oui !
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L'interconnexion est telle, l'architecture du système est telle, les besoins en "dollars" hors Etats-Unis sont tels que tout est en dernière analyse assumé par la banque centrale américaine... sans que ce soit perçu ou dit. Si le monde extérieur se met en risk off, si le système bancaire mondial fait la grève de la production de "dollars" virtuels, la Fed est obligée de céder et de rouvrir les robinets. Un géant aux pieds d'argile Le dollar n'est pas la monnaie la plus solide, non : c'est – et ce sera – la monnaie la plus exposée. Voilà la vérité que les marchés n'ont pas encore perçue. C'est la Fed et les contribuables américains qui supportent et prennent en charge le risque mondial ; ce sont eux qui sont les assureurs du monde. A l'abri de ce parapluie, on peut danser comme si le risque n'existait pas... alors qu'il est suprême. C'est là qu'on mesure l'imbécilité de Trump, qui n'a pas compris le monde dans lequel nous vivons : il augmente les risques du monde sans savoir que c'est lui qui, si le risque se réalise, va payer. La Fed n'a aucun choix ; elle en a même de moins en moins – c'est marche ou crève. La bulle gonflera, elle va continuer de se multiplier, de se diversifier, et le risque va continuer à gonfler davantage. La dynamique des bulles est de plus en plus puissante. Irrésistible. Fiasco et renonciation Du point de vue des bulles, 2019 a été un fiasco absolu pour les banques centrales. Alarmés par les bulles vacillantes – chute de 20% des Bourses en quelques jours fin 2018 – les banquiers centraux ont paniqué. Ils ont dû se résoudre à prolonger la "phase terminale de l'excès de bulles" par l'administration imprudente/criminelle de mesures de relance supplémentaires. La BCE a redémarré le QE. La Fed a commencé 2019 en abandonnant brusquement la "normalisation", puis a terminé avec 400 milliards de dollars de non-QE, le fameux Q4. Les banques centrales ont réduit les coûts de financement et offert aux marchés financiers spéculatifs des centaines de milliards de liquidités supplémentaires. Plus important encore, les banquiers centraux mondiaux ont accordé le type de garantie dont les marchés n'avaient fait jusqu'à présent que rêver. Ils ont promis, ils ont préempté les politiques futures : la politique monétaire sera utilisée de manière précoce et agressive pour soutenir les marchés, elle sera dissymétrique. Aucun excès ne provoquera un quelconque degré de restriction monétaire. Panique haussière Les marchés d'actifs ont réagi par la folie. Les marchés obligataires mondiaux ont connu un mouvement historique, les rendements s'effondrant au cours de l'été. Les actions mondiales ont terminé l'année sur une crise de panique haussière. Les baissiers sur l'obligataire et les actions ont été "écrasés à mort". L'explosion euphorique spéculative de l'année 2019 garantit un recours à l'effet de levier spéculatif excessif. Pourquoi se priver si, comme on dit vulgairement, "il n'y a qu'à mettre". La dynamique haussière des prix devient irrésistible. Un problème de liquidité futur est inévitable. La probabilité d'une crise mondiale en 2020 est la plus élevée depuis 2008. Cela ne veut absolument pas dire que je prédis la crise ; ce n'est pas mon objectif. Je dis qu'une fenêtre de crise est ouverte et qu'elle est encore plus grande, plus large que les précédentes. Rien de plus. La crise, quand elle montrera sa face hideuse, sera générale à la fois sectoriellement, géographiquement et véhiculairement. En 2008, elle n'a touché que les financements hypothécaires. La prochaine touchera tout : monnaies, dettes souveraines, actions, obligations, crédit aux entreprises et produits dérivés, immobilier résidentiel et commercial. Le risque étant partout, il va remonter en chaîne et tout corrompre – jusqu'à l'assureur final du système : les Etats-Unis. [NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.] | LES NOTES DE BILL BONNER
| Qui est le terroriste ?
| La Théorie du Méchant (TDM) est de retour dans l'actualité cette semaine. Elle a été utilisée pour justifier l'assassinat de Qassem Soleimani. Le secrétaire d'Etat US Mike Pompeo – parlant d'une voix monocorde comme s'il avait été possédé par des zombies – a expliqué cela en ces termes : "C'était un méchant... nous l'avons éliminé du terrain de jeu... Le monde est très clairement plus sûr." A la Chronique, nous parlons d'argent... pas de politique étrangère. Mais rien ne nous semble "très clair". Le mieux que nous puissions faire, c'est "flou". Mais comme nous le disons souvent, lorsque la monnaie tourne mal, tout le reste ou presque tourne mal aussi – y compris la politique étrangère. C'est en tout cas notre hypothèse floue. La fausse monnaie corrompt toute la société. Cela pousse le secrétaire d'Etat US, par exemple, à penser qu'une zone de guerre est "un terrain de jeu". Et cela transforme le président élu de ce qui est censé être une démocratie pacifique en bourreau et assassin. Ce n'est pas que M. Soleimani ne le méritait pas. Mais comment le savoir ? Une affaire sérieuse Tuer des gens est une affaire sérieuse. La Constitution américaine exige l'approbation officielle du Congrès avant que les Etats-Unis entrent en guerre. Les politiciens doivent aussi trouver un vrai financement. Si l'on part en guerre, après tout, on va devoir faire des sacrifices. Dans un contexte civil, tuer des gens n'est pas facile non plus. Un accusé a généralement droit à un procès avant d'être condamné à mort. On fait appel à des témoins. Les preuves sont examinées par un jury. Souvent, un verdict qui semblait certain au début du procès est renversé avant la fin. La TDM, en revanche, affirme qu'il n'y a pas besoin de déclaration de guerre. Ni de procès. Pas besoin qu'un jury délibère. Pas besoin de présenter de témoins. Pas besoin de juge pour présider. Si le président pense que vous êtes "un méchant", vous êtes fini. Pas de pitié. Pas d'appel. Pas de pardon. Comment définir un "méchant" ? Dans le cas du général Soleimani, même les critiques de Trump sont tombés d'accord pour affirmer que c'était "un méchant". Ils ont finassé sur l'imprudence de Trump. Ils ont objecté sur ce qu'ils considéraient comme une erreur de politique étrangère. Thomas Friedman, dans le New York Times, a ajouté que non seulement Soleimani était maléfique, il était aussi idiot. Pourtant, lorsque Christopher Browning a étudié les "méchants" qui ont exterminé les juifs durant la Deuxième guerre mondiale, il a découvert qu'ils n'étaient pas des monstres. C'était simplement "des hommes ordinaires". De même, quand Hannah Arendt a couvert le procès d'Adolf Eichmann pour le New Yorker en 1963, elle a réalisé que l'homme accusé de crimes de guerres aussi horribles était d'une normalité terrifiante. La plupart des gens n'ont pas apprécié les idées de Mme Arendt à leur juste valeur. Elle suggérait que la ligne entre les bons et les méchants est... eh bien... floue – et que quasiment tout le monde est capable de faire le mal. Ou, comme nous le disons à la Chronique, les gens ne sont ni entièrement bons, ni entièrement mauvais... mais toujours soumis à influence. Et l'influence d'une mauvaise devise est particulièrement corrosive et dangereuse. Saints et pécheurs L'Allemagne n'a pas pu financer ses dépenses pour la Première Guerre mondiale en augmentant les impôts. A la place, elle a emprunté – de sorte qu'elle était profondément endettée à la fin de la guerre. Qui plus est, elle a été contrainte d'utiliser l'or qui lui restait pour payer des réparations aux Alliés. Que pouvait-elle faire ? Elle a imprimé de la fausse monnaie. Le mark allemand d'avant-guerre valait une once d'or. Avant la fin de l'hyperinflation en 1923, il fallait 1 000 milliards de marks pour acheter une once d'or. L'Allemagne – qui était jusque-là la société la plus sophistiquée et la plus prospère d'Europe – s'est retrouvée ruinée. Ensuite, lorsqu'un caporal à moitié cinglé s'est présenté en accusant les autres – les "méchants", les juifs, les communistes, les "capitalistes internationaux", etc. – de l'effondrement de l'Allemagne, les gens l'ont écouté. Mais comment savait-il s'ils étaient vraiment "les méchants" ? Et comment Donald J. Trump – ancien spéculateur immobilier endetté et star de la téléréalité – pouvait-il savoir que le général Soleimani était "un méchant" ? Comment peut-il – lui ou qui que ce soit – séparer les saints des pécheurs ? N'est-ce pas un rôle réservé aux dieux ? Aux portes du paradis Imaginons que nous siégeons aux portes du paradis le 3 janvier, jour où une frappe américaine a tué Soleimani. Là, devant nous, se tient le général iranien. Nous l'interrogeons : "Général, vous avez eu une carrière militaire longue et prestigieuse. Mais ici, nous n'apprécions pas les tueurs professionnels. Qu'avez-vous à dire pour votre défense ?" "Eh bien, j'ai commencé ma carrière sur un chantier de construction afin de rembourser les dettes de mon père, agriculteur. Ensuite j'ai rejoint l'armée pour me battre contre les Irakiens – qui étaient soutenus par les Américains. Les Irakiens avaient envahi le territoire iranien et non l'inverse. Je me suis engagé pour défendre ma patrie. Et la guerre a été brutale. Ils ont utilisé des armes chimiques contre nous. En tout, près d'un demi-million de personnes sont mortes. "J'ai moi-même été gravement blessé durant la bataille de Tariq al-Qods. "Une fois la guerre terminée, j'ai continué ma carrière dans l'armée. Par exemple, lorsque les Américains ont demandé notre aide après les attentats du World Trade Center – une autre frappe des extrémistes sunnites –, nous avons travaillé avec vous pour détruire les talibans en Afghanistan. Nous avons également contribué à définir les cibles Al-Qaïda pour votre campagne de bombardement. "Mais ensuite, pour des raisons que je ne comprends pas, George W. Bush a décrété que l'Iran faisait partie de 'l'Axe du Mal'. Il a dit que nous étions des méchants, et la coopération a pris fin. C'était particulièrement étrange à nos yeux parce que tous les terroristes impliqués dans les attentats du 11 septembre étaient des djihadistes sunnites. Al-Qaïda aussi. Et l'EI. Et les talibans. "Nous sommes chiites. Nous luttions contre les terroristes sunnites, pas avec eux. "Plus tard, on m'a chargé de soutenir nos alliés dans la région. J'ai par exemple aidé les Kurdes à lutter contre les terroristes de l'EI. J'ai aidé le gouvernement syrien à combattre les terroristes. Et j'ai aidé les Irakiens contre leurs envahisseurs américains." "Mais général, M. Trump affirme que vous êtes un terroriste qui méritait la mort. Qu'avez-vous à répondre à cela ?" "Je ne suis qu'un soldat, je fais mon devoir du mieux que je peux. "M. Trump a été exempté pour causes d'épines calcanéennes, rappelez-vous. Il n'a jamais enfilé l'uniforme. Il n'a jamais été au front. Il n'a jamais été blessé. Comment peut-il me juger ? "Et qui est le terroriste, ici ? Il m'a tué. Ce n'est pas moi qui l'ai tué. Ses troupes entourent l'Iran... elles bombardent... envoient des drones... assassinent des gens. Avons-nous des soldats au Mexique ? Avons-nous envahi le Canada ? "La CIA américaine a renversé le gouvernement démocratiquement élu de mon pays en 1953". On a appelé ça 'opération Ajax'. L'Iran a-t-il provoqué un coup d'Etat aux Etats-Unis ? "Les Etats-Unis ont envahi 42 pays différents depuis leur fondation en 1776. L'Iran ? Aucun. "Les Etats-Unis ont des bombes nucléaires. L'Iran a accepté de ne pas fabriquer d'armes nucléaires. Les Etats-Unis sont également le seul pays à avoir usé d'armes atomiques durant une guerre ; ils ont tué quelque 185 000 femmes et enfants au Japon en les utilisant. "Qui est le terroriste ? Qui est le méchant ?" Avec la Théorie du Méchant, tout semble très facile. Mais seul Dieu sait. | | Ces 4 idées fausses vous empêchent de faire fortune dans l'immobilier Découvrez pourquoi l'investissement immobilier est parfaitement possible – et comment vous lancer en toute simplicité : Tout est expliqué ici ! (PLUS : recevez votre Kit de Démarrage Immobilier EN CADEAU !) |
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LES NOTES DE DOUG CASEY
| Or : tout est réuni pour une envolée historique (1/2)
| Je suis convaincu que le cours de l'or va augmenter, passant de 1 545 $ l'once actuellement à 2 000 $... 3 000 $... et bien plus encore. Nous sommes aujourd'hui en train de sortir de l'oeil du cyclone financier géant dans lequel nous nous trouvions depuis 2007, et nous sommes entrés en zone de turbulences. La crise sera bien plus sévère, bien différente et bien plus longue que celle à laquelle nous avons assisté en 2008 et 2009. Dans une tentative désespérée d'éviter un "jugement dernier" financier pendant la crise de 2008, les banques centrales du monde entier ont imprimé des milliers de milliards de nouvelles unités monétaires. La planche à billets tourne d'ailleurs encore à plein régime aujourd'hui. La Réserve fédérale n'est pas la seule concernée : elle est simplement en tête de meute. Les Etats-Unis, le Japon, l'Europe, la Chine... toutes les grandes banques centrales participent à la plus grande augmentation du nombre d'unités monétaires de l'Histoire. Ces politiques irresponsables sont à l'origine de milliards, que dis-je, de milliers de milliards de dollars de mauvais investissements qui finiront inévitablement par être liquidés. A côté du désastre économique qui s'ensuivra, la Grande dépression de 1929-1946 n'est que de la petite bière. Les devises fiduciaires s'effondreront, comme elles l'ont déjà fait plusieurs fois dans l'Histoire. Les devises mondiales dégringolent Je n'ai pas vu tout cela dans les brumes d'une boule de cristal : c'est en train de se produire en ce moment même. Le dollar canadien a perdu 24% de sa valeur depuis 2013. Le dollar australien a perdu 34% sur la même période. Le yen japonais et l'euro ont vu leur valeur s'effondrer. Le dollar US, quant à lui, n'est jamais que le cheval qui trotte le plus gaiement sur le chemin de la fabrique de colle. Ces évolutions montrent que nous sommes aujourd'hui aux premiers stades d'une crise monétaire. En faisant les bons choix, vous pourriez faire des profits considérables – plutôt que de subir des pertes. Voici comment procéder... Le grand gagnant de la crise... Le grand gagnant, pendant cette crise, sera la seule monnaie dotée d'une réelle valeur : l'or. Le métal jaune est utilisé comme monnaie depuis des milliers d'années grâce à sa combinaison unique de qualités. Voyez un peu : il est durable (quasi-indestructible – ce qui explique pourquoi nous n'utilisons pas d'aliments périssables comme monnaie), divisible (chaque morceau issu d'une division est précieux – c'est pour cette raison que nous n'utilisons pas d'oeuvres d'arts comme monnaie), pratique (sa valeur unitaire est très élevée – c'est pour cette raison que le fer n'est pas une bonne monnaie), cohérent (tout l'or .999 est identique – c'est pour cette raison que nous n'utilisons pas l'immobilier comme monnaie), et doté d'une valeur intrinsèque (c'est pour cette raison que nous ne devrions pas utiliser du papier comme argent). Tout aussi important : les autorités ne peuvent pas créer de l'or à partir de rien. C'est le seul actif financier qui ne crée pas simultanément une dette chez quelqu'un d'autre. 200% d'augmentation – minimum Lorsque les gens se réveilleront et constateront que la plupart des banques et des gouvernements sont en faillite, ils se précipiteront vers l'or... comme ils le font depuis des siècles. La valeur de l'or sera démultipliée. Je m'attends à une augmentation de 200% minimum par rapport aux niveaux actuels. Pour de nombreuses raisons que je n'ai pas la place d'évoquer ici, l'or pourrait connaître une augmentation vraiment significative – et ce même en termes réels, pas seulement par rapport à l'argent papier. Tout cela devrait engendrer un marché haussier des valeurs aurifères de la même ampleur... voire plus important encore. Une véritable fièvre acheteuse pourrait se déclencher dans les prochaines années. Elle pourrait rendre extrêmement riches les personnes qui achètent des valeurs aurifères à leurs cours actuels, très faibles. Ce que l'Histoire nous apprend des "grandes spéculations" Beaucoup de grandes spéculations ont une dimension politique. Les autorités créent constamment des distorsions sur le marché et provoquent une mauvaise distribution du capital. Un spéculateur avisé cherche à déterminer, à chaque occasion possible, quelles sont ces distorsions, car leurs conséquences sont prévisibles. Elles génèrent des tendances sur lesquelles vous pouvez parier : on peut presque toujours compter sur les autorités pour faire le mauvais choix, ce qui signifie que l'on peut aussi presque toujours parier en toute sécurité sur un échec. C'est comme si les autorités garantissaient votre succès. L'exemple classique – et ce n'est pas une coïncidence – concerne l'or. Le gouvernement des Etats-Unis a tiré le cours de l'or vers le bas pendant des décennies en imprimant des quantités gigantesques de dollars – avant que le prix du métal jaune n'explose en 1971. Les investisseurs au fait de certaines lois économiques de base se sont donc positionnés en conséquence. Au cours des neuf années qui suivirent, l'or connut une progression de plus de 2 000%, et beaucoup d'actions aurifères bondirent de plus de 5 000%. Pariez sur le ratage des autorités Les gouvernements manipulent et déforment constamment la situation monétaire. L'or en particulier, en tant qu'alternative à la monnaie gouvernementale, s'en trouve systématiquement affecté. Les actions aurifères sont donc une très bonne manière de parier sur un ratage des autorités – ou de parier à long terme sur leur stupidité, en quelque sorte. L'animal réagit aux manipulations de ses marionnettistes. Mais s'il est souvent difficile de prédire l'évolution des prix à court terme, le long terme est quasi-certain. Vous pouvez parier en toute confiance sur le résultat final de la stupidité monétaire chronique des autorités. Les actions minières sont extrêmement instables pour cette même raison. C'est là une bonne nouvelle, étant donné que l'instabilité permet, de temps en temps, de ne pas se contenter de doubler et de tripler sa mise, mais de la multiplier par 10, par 20, voire par 100. Quand l'or commence à progresser, une bonne partie de l'attention se porte vers les actions aurifères. Lorsque la ruée commence, les gens ne sont pas simplement motivés par les gains : ils sont souvent aussi poussés par la peur. Les deux plus grandes forces motrices du marché travaillent donc ensemble dans votre sens. Rares sont les titres qui peuvent bénéficier en même temps de la peur et de l'appât du gain. Souvenez-vous que le gonflement de la masse monétaire par la Fed a créé une bulle immense dans les actions technologiques à la fin des années 1990, et une bulle mondiale encore plus massive dans l'immobilier, qui a explosé en 2008. Pourtant, plus de dollars sont créés chaque jour. Inévitablement, d'autres bulles seront créées. Et l'or en profitera, comme nous le verrons demain. | Vous recevez ce mail car vous êtes inscrit à La Chronique Agora, publié par Publications Agora France SARL. © Tous droits réservés 2020. | Ajoutez la-chronique@publications-agora.fr à votre carnet d'adresses La reproduction partielle ou totale de la présente Chronique Agora est strictement interdite sans accord écrit de la société éditrice. Les informations contenues dans La Chronique Agora sont uniquement données à titre informatif. Le lecteur reconnaît et accepte que toute utilisation de nos publications et des informations les constituant, de même que toute décision relative à une éventuelle opération d'achat ou de vente de valeurs mobilières qu'il prendrait suite à ce message, sont sous sa responsabilité exclusive. Les informations données et les opinions formulées sont, par nature, génériques. 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