OSS 117 dfie le pass sanitaire

● OSS 117, remède anti-crise ? C'est l'une des comédies les plus attendues de l'année. Le troisième volet d'OSS 117, à l'affiche aujourd'hui, va tenter de maintenir à flot des cinémas désertés depuis l'instauration du pass sanitaire. Un film crucial donc, mais aussi une comédie décapante, qui, tout comme Présidents et Kaamelott récemment, vient défier la morosité ambiante, avec comme argument principal l'épatant Jean Dujardin. Il s'est reglissé avec plaisir dans son rôle d’agent benêt, mâle dominant bas du front, sûr de son pouvoir de séduction.

● Des signes de ralentissement de l'épidémie. Le nombre de cas quotidiens au niveau national stagne un peu au-dessus de 20 000, et le taux d’incidence est déjà en recul chez les jeunes adultes et dans certains départements. Les épidémiologistes avancent plusieurs explications, tout en mettant en garde : la partie est loin d’être gagnée, d'autant que le rythme de vaccination, lui aussi, commence à marquer le pas.
● Les incendies font rage dans le sud de l’Europe. En proie à une forte vague de chaleur et à de nombreux départs de feu ces derniers jours, la Turquie et la Grèce font toujours face à d’importants incendies. L’un d’eux, très virulent, a obligé hier à de nombreuses évacuations de touristes près d’Athènes. On fait le point sur la situation, alors que l’Italie et l’Espagne sont aussi touchées.
● Macron poursuit son opération de com’ sur la vaccination. Face à la circonspection et à l’opposition de certains Français, le chef de l’Etat s’est lancé depuis lundi dans un exercice de pédagogie en mode selfie, pour convaincre notamment les plus jeunes de se faire vacciner, en invoquant notamment Louis Pasteur et son vaccin contre la rage.

Depuis le fort de Brégançon où il est en vacances, le président a tenté de répondre sur TikTok et Instagram aux questions des Français sur le Covid et la vaccination. Beaucoup ont remarqué son t-shirt noir avec une chouette au motif géométrique, alimentant théories et conjonctures...

L’info. Pass sanitaire oblige, 870 000 tests PCR ou antigéniques ont été réalisés vendredi, du jamais-vu depuis le début de la pandémie. En moyenne sur la semaine écoulée, 570 000 tests sont effectués chaque jour, plus du double du niveau atteint début juillet. Plus de la moitié d’entre eux sont antigéniques, le plus souvent faits en pharmacie.
Quelles conséquences ? Les officines se retrouvent submergées de demandes et «le système est sous forte tension», alerte Philippe Besset, à la tête de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Cette activité de dépistage s’ajoute à leurs autres missions, comme la vaccination ainsi que la vente de masques et de flacons de gel hydroalcoolique. Sur leurs groupes Facebook, de nombreux professionnels font état d’épuisement et de stress, et les tensions s’accumulent. Ce qui mine les pharmaciens, c’est aussi d’avoir moins de temps pour s’occuper de leurs tâches habituelles, qui ne consistent pas seulement à vendre des produits mais aussi à accompagner les gens, les conseiller, répondre à leurs questions sur un traitement ou un symptôme.
Et maintenant ? Le nombre de tests réalisés va-t-il continuer à augmenter ? L’élargissement du pass sanitaire lundi 9 août ferait plutôt répondre «oui». Mais dans le même temps, le nombre de vaccinés - qui n’auront plus besoin de se faire tester pour avoir le pass sanitaire - va mécaniquement augmenter. À terme, le gouvernement compte mettre fin au remboursement des tests par la Sécurité sociale, sauf pour les personnes qui disposent d’une ordonnance. Avec un prix unitaire d’environ 25 euros le test antigénique, cela pourrait en décourager certains. Une manne potentielle en moins dans le tiroir-caisse des pharmaciens, mais de quoi leur permettre de souffler.