Panique virale chez les tomates !

Chers lecteurs, 

ToBRVF. 

Ce n’est pas le nom d’une arme de destruction massive imaginée par d’anciens soviets ou quelque agent du mossad...

C’est bêtement un virus. 

On l’appelle aussi “tomato brown rugose fruit virus”.

Il n’a rien à voir avec le coronavirus chinois qui défraie la chronique en ce moment.

Mais, lui aussi, a fait les honneurs de la presse ces derniers jours. 

Seulement, celui-là ne s’en prend pas aux hommes…

Son truc, c’est les tomates !

La France menacée, la France ébranlée, mais la France épargnée...

Le risque que ce virus touche la France est «élevé» selon l'agence de sécurité sanitaire de l'alimentation (ANSES). Il est même passé en “surveillance renforcée”. ^{[1, 2]}

Selon les experts de l’ANSES “le virus peut infecter jusqu'à 100% des plantes sur un site de production”. ^[3]

A ce jour, sont touchés certains pays grands producteurs de tomates comme l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. ^[3]

Cela ressemble à une couronne de virus autour de la France, non ? 

Pourtant, officiellement, la France n’est pas encore touchée…

Une chose est sûre : le prix de la tomate devrait monter dans les semaines et les mois qui viennent...

Inquiétude chez les producteurs 

Aux dernières nouvelles, le virus ToBRVF ne présente aucun danger pour les êtres humains ^[4]. 

C’est déjà cela. 

En revanche, il est intraitable avec les tomates, les poivrons et les piments. 

Apparemment, des mosaïques apparaissent sur les feuilles qui rétrécissent tandis que sur les fruits se développent des taches jaunes peu ragoûtantes...

Les tomates sont alors invendables.

Compte tenu de la tension qui existe dans le monde agricole, ce virus est donc d’ores et déjà une catastrophe. Les producteurs peuvent difficilement se permettre d’avoir une baisse de chiffre d’affaires. Alors si TOUTE la production est menacée…

C’est la fin. 

En Jordanie, 100% des plants de tomates auraient été touchés ^[3]. 

Un virus très contagieux !

Ce qui ne rassure personne, c’est que ce virus se transmet d’un plan à un un autre avec une facilité déconcertante. Un simple contact entre deux plants et la maladie se propage ^[5]. 

Pire, ce virus est capable de survivre dans les sols ou sur les vêtements. Et durant tout ce temps, il reste dangereux. 

Pour les cultures de haute densité, comme les cultures sous serre, il s’agit d’une menace extrêmement grave. 

Or comme chacun sait, les tomates, surtout aux Pays-Bas, sont avant tout cultivées sous serre, quand ce n’est pas hors sol… 

Cette dernière façon de cultiver les protège peut-être du contact avec le virus. 

En revanche, ces modes de production ne vont pas dans le sens d’une biodiversité de la tomate, seule arme efficace de la nature pour résister aux épidémies provoquées par des virus ou d’autres agents pathogènes. 

Annonce spéciale

---

Les pires maladies s'attrapent-elles à l'hôpital ?

Lors d’un séjour à l’hôpital, Guillaume Depardieu et Caroline L. ont tous les deux été infectés par une redoutable bactérie. Un type de staphylocoque doré ultrarésistant.  

L’un des deux a dû se faire couper la jambe, alors que l’autre a été sauvé de justesse…

Grâce à un remède naturel encore interdit en France.

>> Cliquez ici pour découvrir ce remède <<

---

Suite de la lettre du jour :

Des autorités aux abois

Les autorités, évidemment, sont au bord de la panique. 

L’organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (Oepp) est en alerte maximum. Elle préconise que les plantes infectées soient totalement détruites en suivant des mesures d’hygiène strictes ^[5]. 

L’Anses, de son côté, ne dit pas autrement. Elle prône une “destruction par le feu” des plants et recommande de passer par les circuits pour la fourniture de graines. La vente par Internet auprès des particuliers. 

Au temps de la mondialisation, cela semble être un voeu pieu. 

Les tomates de Monsieur Poot vont-elles survivre ?

Lui, pour l’instant, on ne l’a pas entendu se prononcer sur cette crise. 

Lui ? Qui ? 

Mais Pascal Poot !

Vous ne le connaissez pas ? 

C’est un homme extraordinaire. 

Il a développé une méthode particulière de culture ^[5]. 

Ses tomates n’ont besoin ni de pesticides, ni même d’eau pour pousser ! ^[7]

Vous avez bien lu, ses tomates, si sont résistantes, si vivantes, qu’elles n’ont pas besoin d’être arrosées. 

Et il ne vit pas en Belgique, son pays d’origine. Ce serait un peu facile. Il vit dans dans le sud de la France, à Olmet plus précisément, dans l’Hérault. 

C’est sans doute l’un des endroits les plus ensoleillés et les plus secs du pays. 

25 kg par plant 

Il produit des tomates 100% bio depuis 20 ans. Son exploitation est un véritable conservatoire de la tomate où il en pousse plus de 400 variétés anciennes. Bien sûr, il cultive aussi poivrons et piments...

Certains de ses plants de tomates donnent jusqu’à 25 kilos à l’année ! 

Vous avez bien lu : 1 plant, qui n’est ni arrosé, ni aspergé de pesticides, donne 25 kg de tomates 100% naturelles tous les ans !

Et croyez-vous que ces tomates craignent le virus qui arrive ? 

C’est peu probable. 

Car il laisse la nature faire. 

Ses variétés sont toutes différentes, toutes anciennes, toutes résistantes naturellement. 

Certaines souffriront peut-être - ce n’est pas dit - mais les autres survivront. 

Comment puis-je en être si sûr ? 

Parce que c’est ainsi que tous les fruits et légumes ont survécu jusqu’à aujourd’hui. Et vous aussi, au passage. 

L’immunité des êtres vivants est répartie entre différents groupes d’individus. 

Il n’existe pas d’être vivants complexes dont l’immunité soit identique ni à un autre individu ni à une autre famille d’individus. C’est vrai chez les humains, c’est vrai chez les tomates. 

Le problème n’existe que si toutes les tomates sont pareilles. Si elles ont été hybridées ou sélectionnées, voire créées de toutes pièces selon un ou deux critères génétiques déterminés par des humains. Ces tomates-là sont bien fragiles. 

Elles sont des proies faciles pour les virus. 

Sans minimiser le défi que pose ce ToBRVF, il semble plus judicieux de se poser la bonne question : notre modèle agricole est-il viable ? 

Et la question subsidiaire : est-ce encore raisonnable en 2020 de consommer des tomates de Hollande, rondes et sans saveur, rondes et sans odeur, mais bourrées de pesticides, le tout en plein hiver ? 

Naturellement vôtre, 

Augustin de Livois