« Toute ma vie, jâavais rĂȘvĂ© de prendre lâOrient-Express. Souvent, en me rendant en France, en Espagne, en Italie, je lâavais admirĂ© Ă quai, Ă Calais, et jâavais eu une envie folle de monter dedans ! » Agatha Christie, Une Autobiographie Agatha Christie eut toute sa vie le sens de lâaventure, elle qui avait sillonnĂ© le monde lors de son Grand Tour en compagnie de son mari Archie Christie en 1922, partant Ă la dĂ©couverte de lâAfrique du Sud, de lâAustralie, de la Nouvelle-ZĂ©lande, de HawaĂŻ et du Canada. Six ans plus tard, en quĂȘte dâune nouvelle Ă©quipĂ©e et suite au dĂ©cĂšs de sa mĂšre adorĂ©e et de son divorce avec Archie, Agatha projeta un voyage dans les Antilles et en JamaĂŻque. Deux jours avant le grand dĂ©part, Agatha dĂźnait avec des amis Ă Londres. Elle Ă©tait assise Ă cĂŽtĂ© dâun officier de marine, le commandant Howe, qui entreprit de lui raconter ses voyages dans la citĂ© enchanteresse de Bagdad. Au fil du rĂ©cit, Agatha se piqua dâintĂ©rĂȘt pour lâIrak, si bien quâen apprenant quâelle pouvait sây rendre Ă bord de lâOrient-Express, son sang ne fit quâun tour. Le lendemain, elle se prĂ©cipita dans les locaux de lâagence de voyages Cook pour annuler ses billets pour les Antilles et les remplacer par des billets pour le Simplon-Orient-Express qui la mĂšnerait Ă Istanbul ; dâIstanbul Ă Damas ; et de Damas Ă Bagdad, oĂč elle avait pour projet de visiter le site archĂ©ologique dâUr, ainsi que la Syrie. Comme sa secrĂ©taire Carlo sâinquiĂ©tait de ce quâelle allait voyager seule au Moyen-Orient, Agatha lui fit la rĂ©ponse suivante :
« Câest maintenant ou jamais. Ou bien je mâaccroche Ă la sĂ©curitĂ© de ce que je connais, ou bien je fais davantage preuve dâesprit dâinitiative et je me jette Ă lâeau. » Agatha Christie
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