En ce temps-là, Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la région située entre la Samarie et la Galilée. |
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s’arrêtèrent à distance |
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. » |
À cette vue, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés. |
L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. |
Il se jeta face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c’était un Samaritain. |
Alors Jésus prit la parole en disant : « Tous les dix n’ont-ils pas été purifiés ? Les neuf autres, où sont-ils ? |
Il ne s’est trouvé parmi eux que cet étranger pour revenir sur ses pas et rendre gloire à Dieu ! » |
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé. » |
Certaines âmes recourent bien à Dieu dans l’affliction, mais viennent la prospérité, elles l’oublient et l’abandonnent. C’est là trop d’infidélité et d’ingratitude. N’agissez pas ainsi. |
Quand vous recevez quelque nouvelle agréable, usez-en avec Dieu comme avec un ami dévoué et qui s’intéresse à votre bonheur. Vite, faites-lui part de votre joie, reconnaissez qu’elle est un don de sa main ; louez-le, remerciez-le. Que le meilleur pour vous, dans cette joie, soit d’y trouver son bon plaisir. C’est ainsi que vous placerez en Dieu toute votre allégresse, toute votre consolation : « Je tressaillirai de joie en Dieu mon Sauveur. Je chanterai au Seigneur qui m’a comblé de biens » (Ps 12,6 Vg). |
Parlez ainsi à Jésus : « Je vous bénis et toujours je vous bénirai : vous me faites tant de grâces ! Et ce ne sont pas des grâces mais des châtiments que je mériterais, moi qui vous ai tant offensé. » Dites-lui encore, avec l’Épouse sacrée : « Toutes les sortes de fruits, anciens et nouveaux, ô mon Bien-Aimé, je vous les ai gardés » (Ct 7,14). Ces fruits, ce sont vos faveurs, dont je vous remercie ; anciennes et nouvelles, j’en garde le souvenir pour vous rendre gloire éternellement. |