La révolution de l'industrie automobile décryptée |
|
|
Tesla éternue, le monde s’enrhume Tesla a toujours déchaîné les passions, et les dernières semaines l’ont encore prouvé. Nommé par Donald Trump à la tête du DOGE (Department of Government Efficiency), son directeur général Elon Musk est depuis sous le feu des projecteurs. Un geste assimilé à un salut nazi a soufflé un vent de scandale lors de son intervention, peu après le discours d’investiture de Trump. Il n’en fallait pas plus pour que de nombreux médias attribuent la dégringolade des ventes de la marque de voitures électriques en Europe en janvier 2025 (9 945 unités, soit - 46 %) au comportement de son patron. C’est faire preuve d’une méconnaissance profonde de la gamme Tesla. En effet, le Model Y, un SUV familial qui représente l’essentiel des ventes du constructeur, est actuellement en plein renouvellement. Jusqu’en juin où toutes les versions seront disponibles, la disponibilité de la plus vendue des Tesla ne sera pas optimale. Cela aura sans doute un impact sur les ventes bien plus important que n’importe quel dérapage de Musk. Rappelons que, en Chine, la nouvelle mouture du Model Y a récolté 59 000 commandes en cinq jours après sa présentation. Un sacré engouement, qui laisse imaginer que la mévente pourrait n’être que passagère en Europe. Autre emballement : beaucoup se sont indignés, mi-février, en découvrant le tarif élevé de l’édition de lancement Launch Edition, affiché à 60 990 euros. Deux semaines plus tard, Tesla dévoilait les prix du reste de la gamme : 44 900 euros pour la version propulsion, 46 990 euros pour la Grande Autonomie et 52 990 euros pour la transmission intégrale. C'est rigoureusement identique à l’ancienne mouture, et toujours très compétitif dans la catégorie ! Là encore, beaucoup d’excitation pour pas grand-chose. Le plus étonnant, c’est que le manque de clairvoyance touche aussi les investisseurs, comme l’a prouvé un improbable épisode ces derniers jours. Le 21 février, un article du Financial Times révélait qu’un groupe d’investisseurs japonais affirmait pouvoir convaincre Elon Musk d’investir dans les usines de Nissan. Une rumeur bien improbable, et bien vite démentie sur X par le principal intéressé. Bien que le soufflé soit retombé aussi vite qu’il est monté, dans l’après-midi du 21 février, l’action de Nissan est passée de 2,72 Euros à 3 euros, soit une augmentation d'environ 10 %. Cette illustration démontre que la moindre parole d’Elon Musk et le moindre pas en avant de Tesla entraîne des conséquences disproportionnées, alors que l’actualité de production de la marque américaine est on ne peut plus calme. |
| Nicolas Meunier JOURNALISTE AUTOMOBILE |
|
|
|
La prochaine Twingo ne sera pas chinoise Luca de Meo se défend de vouloir concevoir la prochaine Twingo en Chine, au détriment de l’emploi de ses ingénieurs en France. « Nous la concevons en France, mais nous la développons en Chine », nuance le directeur général de Renault. Il s’agit d’être « plus rapides et de profiter de composants disponibles là -bas ». Pour autant, « la prochaine Twingo électrique sera assemblée en Europe [en Slovénie, ndlr] avec des pièces fabriquées en Europe. » | MG ne commercialisera pas sa citadine low-cost essence en France MG renonce à commercialiser en France la version essence de sa petite MG3. Ce modèle abordable devait être affiché aux environs de 15 000 euros. En cause, un malus de 2 400 euros qui réduit l'écart avec la version hybride à seulement 1 700 euros. Ce modèle sera commercialisé dans d'autres pays d’Europe. Dans l'Hexagone, la Dacia Sandero reste la seule voiture vendue moins de 15 000 euros. | BYD se lance dans le premium en Europe Dès septembre prochain, le constructeur chinois BYD commercialisera sur le Vieux Continent, via un réseau spécifique, sa marque haut de gamme Denza, présentée à la Fashion Week de Milan. Le premier modèle sera la Z9 GT, un hybride rechargeable de 1 000 ch, similaire à la Porsche Panamera. Un véhicule importé de Chine, qui sortira dès cette année de son usine de Szeged (Hongrie). Fin 2024, l'Union européenne a mis en place une surtaxe de 17 % sur les voitures BYD importées de Chine. |
|
|
|
|
|
Pourquoi votre Peugeot et votre Citroën conduiront bientôt à votre place Le temps libre étant notre bien le plus précieux, Stellantis aspire à affranchir le conducteur de ses tâches durant ses trajets domicile travail. C’est pourquoi ses voitures conduiront bientôt toute seule, jusqu’à 60 km/h et dans certaines conditions bien précises. | Eric Bergerolle Journaliste automobile |
|
|
| 24 339 € C’est le prix minimum pour s’offrir une Smart 4Teen, une ancienne Smart ForTwo (1998-2006) convertie à l’électrique par l’italien Aznom, spécialiste du rétrofit. Elle revendique une autonomie de 140 km et offre un niveau de sécurité bien supérieur à celui d’une voiturette sans permis. À titre de comparaison, la Citroën AMI, vendue 7 990 €, ne parcourt que 75 km et reste un engin bien plus fragile. Les deux sont accessibles dès 14 ans, mais la première est une « véritable » automobile, nettement plus sûre. |
|
|
|
|
| Des marges divisées par deux : Stellantis loin derrière Renault et Volkswagen |
|
|
|
|
| Pourquoi le nom de Renault s’étale en pleine page dans la presse quotidienne |
|
|
|
|
| BMW renonce à produire les Mini électriques à Oxford malgré une énorme subvention |
|
|
|
|
| « Nous ne ferons pas de nouvelle Fuego ! » Luca de Meo, directeur général de Renault Group La résurrection des Renault 5 et 4 encourage les amateurs de la Renault Fuego à espérer son retour prochain. Espoirs finalement douchés le 20 février par Luca de Meo, en marge de la présentation des excellents résultats financiers de Renault Group : « Nous ne ferons pas de nouvelle Fuego », a tranché le directeur général. Il a ensuite ironisé en remarquant : « Vous êtes nombreux à me demander si on va refaire un coupé Fuego, mais à l’époque, on en vendait onze ! (rires). D’ailleurs, il n’y a pas si longtemps, personne n’en voulait. Si vous regardez les chiffres, cette voiture n’a pas été un gros succès », justifie-t-il. C’est oublier quelques faits têtus. Certes, après un début en fanfare, la carrière du coupé Fuego produit en France à Maubeuge de 1980 à 1986 a sérieusement été écourtée par la vogue des petites berlines sportives (type GTI). Mais, rappelle l’association Renault Histoire, la Fuego a tout de même eu le temps de ravir le titre de coupé le plus vendu en Europe en 1981. Mieux, ce modèle a été diffusé sur cinq continents et la production totale a atteint 265 367 exemplaires. Rien de honteux, au regard des 291 497 exemplaires du coupé Scirocco produits par Volkswagen entre 1981 et 1992. |
|
|
|
|
|
Renault Rafale 300, la plus séduisante des voitures françaises à l’essai Quelques mois après l’hybride simple, le Renault Rafale se décline en une version rechargeable, forte de 300 ch. L’agrément est au top, le châssis remarquable, même si la noblesse mécanique n’est pas au rendez-vous. Une tare historique des voitures françaises. |
Comportement routier de haut vol Habitabilité généreuse Agrément de conduite |
|
Consommation élevée en mode hybride Performances décevantes Charge lente |
|
|
|
|
|
Mitsubishi ASX : un Renault Captur tout doux… au prix fort Cet ASX japonais restylé n’est qu’un Captur produit chez Renault en Espagne. Tant mieux. L’original était bon, la copie se montre tout aussi réussie. Mais pourquoi les tarifs sont-ils si élevés ? |
Moteur souple et onctueux, transmission douce Ergonomie assez simple, liberté laissée au conducteur sur les aides à la conduite Comportement routier rassurant, confort convenable |
|
Ambiance intérieure triste, finition plastique Consommation assez élevée, prix exagéré Réseau après-vente insuffisant en France |
|
|
|
|
|
| On se retrouve jeudi prochain à 18 H 30 ! Éric Bergerolle, Nicolas Meunier & Alain-Gabriel Verdevoye JOURNALISTEs AUTOMOBILE | |
|
|
|
Lukas Lourel Journaliste éditeur / relecteur | |
|
|
|
| | Décrypter l’économie autrement | |
|
|
|
|