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l’Évangile au Quotidien « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68 |
Mardi 30 Janvier
Le mardi de la 4e semaine du temps ordinaire
Calendrier romain ordinaireVoir le commentaire ci-dessous
St Mutien-Marie (Louis) Wiaux , Bse Marie Bolognesi |
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 5,21-43.
En ce temps-là, Jésus regagna en barque l’autre rive, et une grande foule s’assembla autour de lui. Il était au bord de la mer. |
Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds |
et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive. » |
Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu’elle l’écrasait. |
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… – |
elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –… |
cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement. |
Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. » |
À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. |
Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? » |
Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t’écrase, et tu demandes : “Qui m’a touché ?” » |
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. |
Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. |
Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. » |
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? » |
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. » |
Il ne laissa personne l’accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques. |
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l’agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris. |
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte : elle dort. » |
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l’enfant. |
Il saisit la main de l’enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! » |
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d’une grande stupeur. |
Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger. |
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
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Saint Jean Chrysostome (v. 345-407) |
« Pourquoi ces pleurs ? ... Elle dort »
« Parvenu à la maison du chef et voyant les joueurs de flûte et la foule en tumulte, Jésus dit : ' Retirez-vous, la fillette n'est pas morte : elle dort. ' Et ils se moquaient de lui. » Jésus nous apprend ainsi à ne pas craindre la mort, car la mort n'est plus la mort : elle n'est plus désormais qu'un sommeil. Et comme il allait mourir lui-même, il prépare ses disciples, en ressuscitant les autres, à lui faire confiance et à ne pas s'alarmer de sa mort. Car depuis la venue du Christ, la mort n'est plus qu'un sommeil. |
Cependant, ils se moquaient de lui ; mais il ne s'est pas indigné de ce refus de confiance au miracle qu'il allait opérer ; il n'a pas blâmé ces sourires, afin que ces sourires mêmes, avec les flûtes et le reste des préparatifs, rendent bien certaine la mort de la fillette. Apercevant donc les musiciens et la foule, Jésus les a fait tous sortir ; il a accompli le miracle en présence des parents...comme s'il la réveillait de son sommeil... |
Il est évident que maintenant la mort n'est plus qu'un sommeil ; c'est une vérité aujourd'hui plus éclatante que le soleil. « Mais, dis-tu, le Christ n'a pas ressuscité mon enfant ! » Oui, mais il le ressuscitera, et avec beaucoup plus de gloire. Car cette fillette, qu'il a rendue à la vie, est morte de nouveau, alors que ton enfant, quand il le ressuscitera, restera immortel. Que personne donc ne pleure plus, que personne ne gémisse, que personne ne critique l'œuvre du Christ. Car il a vaincu la mort. Pourquoi verses-tu des larmes inutiles ? La mort est devenue un sommeil : pourquoi gémir et pleurer ? |
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