Prenez-vous suffisamment soin de vos reins ?

Chère amie, cher ami,

Vos reins mesurent chacun en moyenne 11 cm de long et pèsent 150 grammes.

C’est beaucoup moins que le foie qui mesure 28 cm pour 2,4 kg !

Et pourtant comme le foie, vos reins détoxifient en permanence votre organisme.

Ils purifient vos 6 litres de sang environ 300 fois par jour ! Cela fait tout de même 1800 litres de sang purifiés toutes les 24 heures. Quel travail !

Une station d’épuration opérationnelle 24h/24h

Que vous dormiez, que vous conduisiez, que vous marchiez dans la rue ou que vous lisiez dans votre lit, à chaque fois vos reins dans le même temps, purifient, purifient, purifient…

Au sein même de chaque rein, il y a deux millions d’artères, que les médecins appellent des “glomérules” qui travaillent pour épurer le sang. Elles sont constituées en unités autonomes de filtrage. Si l’une meurt, une autre prend sa place.

Les reins font le tri entre ce que le sang doit garder ou éliminer.

Et chaque jour un ou deux litres d’urine sont évacués avec les toxiques et les toxines choisies par les reins.

Les toxiques sont les polluants extérieurs comme les pesticides, les plastiques, les minéraux et les vitamines en excès.

Les toxines sont les déchets des cellules. C’est la pollution intérieure comme dans une maison.

Tout cela est très bien raconté dans un ouvrage de Gilbert Deray : “Les pouvoirs extraordinaires du rein publié chez Fayard en 2018”.

Or sur les reins, il en connaît un rayon.

Ce monsieur est professeur en nephrologie et chef de clinique à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière. C’est un spécialiste de l’insuffisance rénale.

L’intérêt de son livre est qu’il traite surtout de la prévention. Ses explications permettent par ailleurs de comprendre l’importance des reins. On les oublie parfois un peu car ils vivent dans l’ombre du foie, alors que leur rôle est absolument primordial.

En naturopathie, le rein fait du reste partie des 5 grands émonctoires : ces organes qui éliminent les déchets du corps : les poumons, le foie, la peau, les intestins et donc les reins.

Les reins sont des messagers

Les mérites des reins ne s’arrêtent pas là.

Outre leur fonction de filtre, les reins stabilisent le sang et le contrôlent. De surcroît, les reins synthétisent des hormones, qui sont les messagers chimiques du corps.

Cela leur permet de réguler certaines fonctions du corps.

Ainsi, les reins fabriquent une enzyme, appelée la rénine, qui augmente la pression artérielle et diminue l’élimination du sel dans les urines.

Les reins participent également à la minéralisation des os en activant la vitamine D en interaction avec le foie.

Les reins produisent également de l’EPO ou érythropoïétine qui stimule la production des globules rouges dans la moelle osseuse. Les personnes soignées pour insuffisance rénale et qui se trouvent en dialyse sont traitées avec de l’EPO.

Enfin, les glandes associées aux reins, appelées les surrénales, sont absolument essentielles à votre santé. Elles synthétisent 5 hormones :

• l’adrénaline ;
• la noradrénaline ;
• le cortisol ;
• l’aldostérone ;
• les androgènes.

Grâce à ces hormones, les surrénales régulent le stress, les émotions, la tension artérielle, le taux de sucre, les réserves de sodium et de potassium ainsi que la sexualité.

Tout cela alors qu’elles ne sont pas plus grandes que le pouce !

Les reins sont donc de précieux alliés pour votre santé. Voilà pourquoi Gilbert Deray conseille à ses lecteurs d’en prendre le plus grand soin. Et dans l’ensemble ses recommandations m’ont convaincu. Que nous dit le bon docteur ?

1/ Evitez le sel

Et ce n’est pas une mission aisée ! Car il y en a partout sur toutes les tables familiales, au restaurant, dans tous les plats préparés et tous les produits de l'agro industrie.

En effet, le sel est un excellent conservateur. Le problème est que lorsqu’il s’accumule dans le corps, il fatigue les reins qui ne peuvent plus assurer leurs fonctions régulatrices. Les risques d’hypertension et de diabète augmentent…

Voici, en résumé, les recommandations du Pr Deray :

• Supprimez les salières de vos tablées et mettez des épices dans vos plats pour en relever le goût. Chez nous, on ajoute surtout des plantes aromatiques du jardin : thym, romarin, estragon, coriandre etc., ainsi que de l’huile d’olive.
• Évitez les conserves et les plats préparés. Consommez vos fruits et légumes frais et bio.
• Faites vos sauces maison avec des légumes frais et bio ou des surgelés bio.
• Adoptez les cuissons douces et notamment la vapeur qui préservent la saveur des aliments.
• Evitez les aliments trop salés : plats préparés, viandes et poissons fumés, algues sèches, conserves, charcuterie, olives, cornichons, capres, biscuits salés, sauces industrielles, fromages, beurre demi-sel. Dans cette liste, les conserves, la charcuterie industrielle, les plats préparés sont à éviter absolument.

2/ Adoptez un régime méditerranéen bio et local

Cela paraît évident, mais il est suffisamment rare que les “mandarins de la médecine” le préconisent pour ne pas relever ce fait !

On voit que ce monsieur n’est pas cardiologue ! Ces derniers pendant longtemps ont préféré opter pour une stratégie totalement chimique pour accompagner leurs patients. Résultat : la mortalité cardiovasculaire n’a pas beaucoup évolué durant toutes ces années.

Ce n’est pas moi qui le dis. Mais le Dr Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS et expert en cardiologie et de l’alimentation méditerranéenne.

Pendant des années, il a mené des études sur la relation entre santé cardiaque et alimentation. Sa conclusion, désormais reprise par les autorités de santé américaine : le cholestérol est innocent. Vouloir en diminuer le taux dans votre sang est donc inutile. Et la seule manière vraiment efficace de vous protéger est d'adopter une alimentation et un mode de vie sains.

Je ne vais pas ici revenir dans le détail sur l’alimentation méditerranéenne. Ce serait trop long.

Dans les grandes lignes il s’agit de :

• consommer majoritairement des végétaux frais et bio, ce qui comprend beaucoup de légumes et de fruits, des céréales de qualité en évitant si possible le gluten et des légumineuses. Les champignons et les algues - attention toutefois au sel ! - pourront accompagner le tout.
• les produits de la mer, si elle n’est pas trop loin, sont appréciés. Les viandes sont consommées avec grande modération et proviennent surtout de petits animaux. Les fromages, notamment de chèvre et de brebis, sont consommés régulièrement mais à petites doses...
• L’huile d’olive et les herbes aromatiques accompagnent tous les repas ou presque !
• Le méditerranéen est frugal : il ne mange qu’à sa faim ! Cela ne l’empêche pas d’aimer la convivialité : il prend ses repas en bonne compagnie et ne dira pas non à un verre de vin rouge et bio, consommé durant son repas.

3/ Évitez la pollution, évitez de polluer

Dans son livre, Gilbert Deray fustige la surconsommation de plastiques. Il est donc contre l’usage de l’eau minérale conditionnée dans des bouteilles plastique dont il estime par ailleurs qu’elle n’est pas à l’abri de toute pollution.

Il précise :

“ Et oui des toxiques sont présents dans l’eau minérale que vous buvez chaque jour dont l’arsenic, des médicaments, des désinfectants, du chrome, des alkylphénols, des pesticides, du perfluoroalkyl, du méthylparaben, des éléments radioactifs et des phtalates.”

Pour lui l’idéal reste de boire l’eau du robinet en la filtrant avec du charbon actif.

Il n’évoque pas l’eau osmosée ou dynamisée qui sont pourtant des solutions également utiles pour améliorer la qualité de l’eau !

L’auteur ne s’étend pas beaucoup sur les autres pollutions : médicaments, qualité de l’air, perturbateurs endocriniens, OGMs. Sans doute fallait-il en laisser pour le Tome 2…

Il recommande toutefois de vous méfier des nettoyants. Evitez les produits toxiques à la maison. Préférez le vinaigre blanc et le savon noir aux autres décapants et aérez constamment votre maison. Gare au confinement !

4/ Restez zen

Dernier conseil digne de Christophe André, notre médecin auteur vous recommande de faire attention au stress.

Ce dernier étant régulé par les glandes surrénales, il rentre donc tout naturellement dans le giron du néphrologue qui s’inquiète de vos angoisses.

Sa solution ? Dormez et faites des pauses.

C’est en effet un bon point de départ. Mais comment peut-on rester tranquille dans un monde fou ?

La vie moderne va vite, elle nous abreuve d’informations contradictoires et négatives, nous vivons dans une société d’abondance industrielle où tout le monde a peur de manquer de produits de médiocre qualité…

Mon conseil, si vous souhaitez survivre au stress d’aujourd’hui, est d’éviter la chronicité.

Comme le bon docteur, il me semble utile de savoir s’accorder de vraies parenthèses loin des machines, loin des ondes, loin des ennuis. La promenade en forêt seul ou avec des amis me semble être un moyen sûr de trouver un repos de qualité.

Il peut être utile également de se réserver durant l’année des temps de retraite. C’est un temps sans téléphone, sans obligations professionnelles et familiales, c’est un temps pour soi et pour ceux avec qui vous vivez ce moment

Prenez quelques jours de vacances. Deux ou trois jours suffisent. Confiez vos enfants à des amis durant ce temps.

Et retirez-vous du monde quelques temps seul ou avec d’autres.

Certains iront au vert, d’autres chercheront un temps spirituel. Certains voudront jeûner, d’autres faire du sport.

Qu’importe.

L’essentiel est de pouvoir retrouver des temps de silence, d’écoute et de partage vrais.

Ces moments de ressourcement sont essentiels à une vie saine, ils vous permettent de vous reconnecter avec vous-même et avec les autres.

Faites cela une fois par an !

Cela vous donnera des forces pour affronter le quotidien avec recul et sérénité.

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois