Story Jungle - Dans la jungle des formats
Logo Story Jungle - Dans la jungle des formats

Présidentielle : Macron réélu, Facebook démantelé ?

Partager sur twitter | Partager sur LinkedIn | Partager sur facebook
Emmanuel Macron se rêve-t-il en président qui fera plier les géants du numérique ?

S'il utilise largement les réseaux sociaux et ses influenceurs dans le cadre de sa campagne présidentielle, le candidat à sa réélection dénonçait cette semaine, dans un long entretien au Point, le rôle négatif que ceux-ci peuvent jouer pour la démocratie, n'excluant pas « un démantèlement [des grandes entreprises technologiques] si cela se révélait nécessaire ».

Anonymat, abus de position dominante, entrave à la démocratie, les critiques du candidat envers les réseaux sociaux sont nombreuses à l'égard des Gafam qu'il accuse « d'utiliser nos libertés antiques ou post-révolutionnaires pour les détourner de leur essence ».

L'occasion pour Story Jungle de faire un rapide point sur ce serpent de mer : un démantèlement est-il possible ? Est-il en cours ?

L'administration Biden en pointe
 
De l'autre côté de l'Atlantique, les Gafam ne sont pas exactement en odeur de sainteté. On se souvient d'Elisabeth Warren, la candidate malheureuse à la primaire démocrate qui avait fait de leur démantèlement un véritable argument de campagne, non sans succès.

En juin 2021, Joe Biden nommait Lina Khan, une jeune avocate de 32 ans connue pour ses positions pro-démantèlement à la tête de la Federal Trust Commission (FTC), l'autorité de la concurrence américaine.

Six mois plus tard, en janvier dernier, un juge fédéral donnait le feu vert à la FTC pour poursuivre Meta (ex-Facebook) pour abus de position dominante. Dans son dossier, la FTC accuse le groupe de Mark Zuckerberg d'avoir « illégalement racheté ou enterré les nouveaux innovateurs quand leur popularité devenait une menace existentielle », faisant notamment référence à Instagram ou Whatsapp.

Il s'agit de l'une des procédures les plus menaçantes pour Meta à ce jour. « L'équipe de Lina Khan s'est focalisée sur les réseaux sociaux, et ils ont démontré, avec de nombreuses données, que Meta avait environ 70 % du marché américain » souligne Laura Philipps Sawyer, professeure à l'université de Géorgie et spécialiste du droit de la concurrence. « Ils sont même allés encore plus loin en montrant qu'en prenant comme référence le temps passé sur les réseaux sociaux, Meta monte à plus de 80 % de parts de marché ! »

Un combat mené différemment par l'Union européenne
 
Côté européen, Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la concurrence, affirmait en novembre 2020, qu'il n'y avait pas de « problème d'une telle envergure que la rupture serait l'unique solution. »

Pour autant, l'Europe a été très active ces derniers mois, jouant de sa carte préférée : la régulation. Avec l'entrée en vigueur en janvier 2023 du règlement des marchés numériques, le Digital Market Act. Ce texte prévoit une vingtaine de règles à respecter sous peine d'amendes dissuasives. Notamment, note L'Usine Nouvelle, des dispositions dédiées à l'encadrement des acquisitions dites "tueuses".
 
Alors Emmanuel Macron tordra-t-il le cou aux Gafam tel Roosevelt face à la Standard Oil (la référence est de lui) ?
Pour L'Usine Nouvelle, « une réglementation stricte reposant sur des règles simples à appliquer, comme l'envisage Bruxelles, sera sûrement beaucoup plus efficace que des décisions brutales éloignées des considérations économiques actuelles et complexes à mettre en œuvre. » 
Partager sur twitter | Partager sur LinkedIn | Partager sur facebook
illustration de fougéres
UN PAVÉ DANS LA JUNGLE
Alors que la hype autour du métavers continue d'enfler et que les marques commencent à l'investir peu à peu, Digiday s'est posé une question intéressante : quelqu'un y comprend-il quelque chose ? Le magazine a épluché plusieurs rapports et enquêtes menés sur le sujet et les résultats sont... surprenants. Seuls 18 % des responsables marketing ont ainsi déclaré qu'ils comprenaient le métavers et son impact sur leur marque. Du côté des consommateurs, on ne semble pas beaucoup plus avancé. Si 38 % des Américains déclarent y être très ou assez familiers, leur définition du terme reste globalement approximative et diffère grandement d'une personne à l'autre. Certains associent le métavers à un monde virtuel (42 %), d'autres aux réseaux sociaux (10 %)...

Pourquoi c'est un pavé ?
 
Parce qu'en jouant à colin-maillard avec le métavers, les marques prennent des risques ! À s'aventurer dans un nouvel univers sans le comprendre, elles « mettent la charrue virtuelle avant les bœufs [et] risquent d'anéantir leur audience dans le métavers avant même qu'elle ne prenne pleinement forme », prévient Digiday. Alors, prêts à se pencher sérieusement sur le sujet ?
UN FORMAT À LA LOUPE
NL4 FORMAT 16/04/22
La Newsletter LinkedIn
 
C'est peu dire qu'on trépignait... Mais depuis presque un mois, c'est chose faite. Les pages entreprises et les pages vitrines de LinkedIn peuvent lancer leur propre newsletter. Soit plus d'un an après le coup d'envoi, en novembre 2021, de la fonctionnalité sur les pages membres.

Pour la fréquence, vous avez l'embarras du choix : quotidienne, hebdomadaire, bi-hebdo ou mensuelle. Et pour les formats, contenus longs et mix médias - intégrant des vidéos, son, images - sont au rendez-vous. La seule limite sera votre créativité.

Pour Tomer Cohen, Chief Product Officer chez LinkedIn, « les newsletters peuvent être un excellent outil de thought leadership pour les entreprises ou de mise en avant leurs actualités via une série d'articles ».

Mais ce que nous avons constaté, c'est qu'elles constituent aussi un levier d'engagement très efficace : au premier envoi, l'ensemble de la base est notifiée et incitée à s'abonner ; par la suite les abonnés sont informés à chaque nouvelle édition (sur LinkedIn et par mail).

Envie d'en savoir plus ? On ne saurait que trop vous conseiller de vous abonner à la nôtre.
LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE
NL5 ON AURAITAIME FAIRE 16/04/22
70 kilomètres. C'est la distance qui sépare les villes russes et ukrainiennes de Belgorod et Kharkiv. Pourtant, elles ne semblent pas faire partie du même monde. Le journal norvégien NRK a analysé les contenus des utilisateurs TikTok dans les deux villes afin d'enquêter sur le traitement de la guerre dans les deux pays. Et la méthode imaginée pour y parvenir a été particulièrement audacieuse. Deux robots ont été créés, l'un avec une adresse IP russe, l'autre ukrainienne. Après quelques vidéos seulement, le constat est sans appel : alors que le robot ukrainien est abreuvé d'images de guerre « abris anti-bombes, chars incendiés et prisonniers », son double russe « voit un homme trébucher dans l'eau, un chiot tapotant un caneton sur la tête et des costumes rigolos ». Les résultats corroborent les chiffres de Tracking Exposed, qui estime que 95 % du contenu mondial sur TikTok est devenu inaccessible aux Russes en peu de temps.

Le format de l'enquête claque également. Exit les paragraphes traditionnels : le récit se dévoile en scrollant et les infographies et vidéos, certaines directement importées de TikTok, viennent ponctuer cette lecture hyper dynamique. Chez Story Jungle, on tire notre chapeau.
UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE
« Quand tu as l'intention de changer le monde avec ce que tu fais, quand tu vois un sens à ton travail, le succès suivra ». Toute la conviction d'Adam Neumann, créateur de WeWork, et incarné à l'écran par Jared Leto n'aura pas suffi. La série « WeCrashed »  revient sur l'histoire tristement célèbre la licorne spécialisée dans la location d'espaces de coworking qui s'est subitement effondrée alors qu'elle était sur le point d'être cotée en bourse, emportée par le train de vie démesuré du couple qui l'avait fondée.

Pour EcranLarge : « WeCrashed s'acharne jovialement sur le mythe de l'entrepreneur moderne tout puissant », avec « ses personnages excentriques, son amour des dialogues cinglants et ses pointes d'humour ». Chez Télérama, on est plus circonspect : la série disponible depuis le 18 mars 2022 sur Apple TV est « joliment produite, mais manque de fond. ». De notre côté, on valide ! Et vous ?

Explorez les nouveaux usages du contenus aussi sur nos réseaux sociaux icone Facebook icone Twitter icone Linkedin

Copyright Story Jungle Logo TakePart Media

Conformément à la loi «informatique et liberté» du 6 janvier 1978, vous disposez d'un droit d'accès, de rectification et d'opposition, aux informations qui vous concernent. Si vous ne souhaitez plus recevoir d'emails de notre part, il vous suffit de vous désabonner en cliquant ici