En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. |
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. |
Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. |
Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. |
Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ |
S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. |
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. |
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. |
Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : “Le règne de Dieu s’est approché de vous.” » |
Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis, allez sur les places et dites : |
“Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous l’enlevons pour vous la laisser. Toutefois, sachez-le : le règne de Dieu s’est approché.” |
Je vous le déclare : au dernier jour, Sodome sera mieux traitée que cette ville. » |
Le Christ laisse à accomplir par son Épouse, dans la suite des temps, une partie de la prière qu’il a récitée au moment d’offrir son sacrifice. Bien que cette prière soit d’une efficacité infinie, Notre-Seigneur veut que nous y unissions la nôtre. Un jour notre divin Sauveur considérant, de son regard divin, la multitude des âmes à racheter, disait à ses apôtres qu’il allait envoyer prêcher l’Évangile : « Priez le Maître de la moisson d’y envoyer des ouvriers » (Lc 10,2). Les apôtres auraient pu répondre : « Seigneur, pourquoi nous dites-vous de prier ? Votre prière ne suffit-elle pas ? » Non, elle ne suffit pas : « Priez » vous aussi. Le Christ Jésus veut avoir besoin de nos prières comme de celles de ses apôtres. (…) |
Pensons, aux instants où nous nous recueillons, que (...) du fond du tabernacle, le Christ va nous dire : « Prêtez-moi vos lèvres et vos cœurs pour que je puisse prolonger ma prière ici-bas pendant que là-haut j’offre mes mérites au Père. La prière d’abord : les ouvriers ne viendront qu’ensuite et leur œuvre ne sera féconde que dans la mesure où mon Père, attentif à votre prière qui est la mienne, fera descendre sur terre la rosée céleste de sa grâce ». (…) |
Au souvenir du sacrifice qui a racheté le monde entier, se sentant puissante de la puissance même du Sauveur, l’Église, de son regard de mère, parcourt les séries diverses des âmes qui ont besoin du secours d’en haut et offre pour chacune d’elles de spéciales supplications. Imitons cet exemple de notre mère et présentons-nous devant Dieu avec confiance, car à ce moment, nous sommes « la bouche de toute l’Église ». |