Vous avez peut-être entendu parler du lancement, la semaine dernière, de la plateforme «
Tech in Fab », initiée par Bpifrance et France Industrie. Cet outil vise à rapprocher PME et ETI industrielles des acteurs français du digital, en favorisant l’innovation des premiers et en accélérant leur transition vers l’industrie du futur, tout en créant des opportunités commerciales pour les seconds.
Un objectif vertueux de rapprochement des membres de la French Tech et de la French Fab que beaucoup revendiquent ! Par ailleurs, émergera ainsi la plateforme «
Boost French Fab », une autre initiative d’entrepreneurs (Laurent Couillard/InUse et Yann Jaubert/Alfi Technologies), soutenue par la Fédération des Industries mécaniques (FIM), l’Alliance pour l’industrie du futur (
AIF), le Cetim et Bpifrance…
Je n’ai pas fini ! Une « troisième » plateforme est en préparation, cette fois dans le cadre de la labellisation d’un nouveau comité stratégique de filière (
CSF), intitulé « Solutions Industrie du futur ». Celle-ci est pilotée par
Syntec Numérique et les membres de l’AIF, dans laquelle l’on retrouve également Bpifrance…
On peut se réjouir d’un tel engouement de l’Etat et des acteurs de ces
écosystèmes (industrie et numérique) pour guider au mieux nos entreprises vers l’industrie du futur… Le
retard de la France dans ce domaine est tel qu’il faut en effet s’en soucier et mobiliser toutes nos forces vives. On pourrait toutefois s’attendre à des initiatives plus
« concertées » d’acteurs se revendiquant tous « représentatifs et fédérateurs ». Mais, comme l’analyse l’un d’entre eux, « En France, il est difficile de « chasser en meute » ». C’est le moins que l’on puisse dire. C’est pourtant indispensable si l’on veut, comme les Allemands et les Japonais, regagner les gains de productivité perdus par notre industrie et conquérir de nouveaux marchés.
Ainsi, seule une mutualisation et une orchestration fortes de telles actions, parfaitement identifiables par tous les industriels à la recherche de solutions pertinentes pour se transformer, sera un facteur de
résilience et un accélérateur de croissance pour tous au sortir de la crise. « Plus forts ensemble », non ?