En faisant retour sur moi-même et sur les vicissitudes variées de mon humble vie, je dois reconnaître que le Seigneur m'a dispensé jusqu'ici de ces tribulations qui, pour tant d'âmes, rendent difficile et sans attrait le service de la vérité, de la justice et de la charité... Ô Dieu bon, comment vous remercier des égards qu'on m'aura toujours réservés partout où je me serai rendu en votre nom, et toujours par pure obéissance non à ma volonté mais à la vôtre ? « Que vous rendrai-je, Seigneur, pour tout ce que vous m'avez accordé ? » (Ps 115,12) Je le vois bien, la réponse à faire à moi-même et au Seigneur est toujours de « prendre le calice du salut et invoquer le nom du Seigneur » (v. 13). |
J'y ai déjà fait allusion dans ces pages : si un jour m'arrive une grande tribulation, il faudra bien l'accueillir ; et si elle se fait attendre encore un peu, je dois continuer à m'abreuver du sang de Jésus avec ce cortège de tribulations petites ou grandes dont la bonté du Seigneur voudra l'entourer. J'ai toujours été très impressionné, et maintenant encore, par ce petit psaume 130 qui dit : « Seigneur, mon cœur ne se gonfle pas et mes yeux ne se lèvent pas devant toi ; je ne cours pas après de grandes choses plus hautes que moi. Non, je tiens mon âme en paix et en silence. Comme un enfant dans les bras de sa mère, voilà comment est mon âme ». Oh, comme j'aime ces paroles ! Mais si je devais me troubler vers la fin de ma vie, mon Seigneur Jésus, tu me fortifierais dans la tribulation. Ton sang, ton sang que je continuerai à boire à ton calice, c'est-à-dire à ton cœur, sera pour moi un gage de salut et de joie éternelle. « La légère tribulation d'un moment nous prépare, bien au-delà de toute mesure, une masse éternelle de gloire. » (2Co 4,17) |