| | | | | | | Edition du 03 Novembre 2023 |
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| Edito De la chirurgie robotisée au robot chirurgien...
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René Trégouët Sénateur Honoraire Créateur du Groupe de Prospective du Sénat Rédacteur en Chef de RT Flash Président de l'ADIST (l'ADIST est une association qui gère RT Flash) Si vous voulez aider RT Flash, lettre d’informations scientifiques, gratuite et sans publicité depuis 1998, appuyez sur ce lien HelloAsso EDITORIAL : De la chirurgie robotisée au robot chirurgien... En juin 1985, le "New York Times" publiait un article célèbre intitulé «"Un bras robotisé participe à trois opérations du cerveau", décrivant ce qui est considéré comme l’une des premières interventions robotisées au monde, réalisée au Memorial Hospital de Los Angeles (Voir The New York Times). Quatre ans plus tard, en1989, un grand chercheur français visionnaire, le Professeur Alim Benabid, réalisait au CHU de Grenoble, en mars 1989, la première intervention de neurochirurgie stéréotaxique grâce à l’assistance d’un robot développé au sein du laboratoire TIMC. Presque 40 ans plus tard, les robots chirurgiens ont envahi tous les domaines de la chirurgie et de l’intervention médicale et sont en train de repousser les limites de l’impossible, permettant des interventions chirurgicales et thérapeutiques qui auraient tout bonnement été inimaginables il y a encore quelques années. Le robot CoBra, développé par le Centre de recherche en informatique, signal et automatique de Lille (CRIStAL), a été conçu pour placer avec une extrême précision des grains radioactifs avec une précision millimétrique. Le chirurgien peut contrôler l’aiguille à distance, à l’aide d’un joystick et d’images HD en temps réel, fournies par l’IRM. Pour le malade, le gain en matière de confort est considérable car ce robot est capable, en fonction de la tumeur à traiter, d’introduire autant de grains que nécessaire à partir d’un point d’entrée unique de l’aiguille par la peau du périnée. Les robots de nouvelle génération vont également transformer la prise en charge des cancers du côlon ou du rectum. Actuellement, les chirurgiens ont recours à un endoscope muni d’un bistouri électrique. Mais cette technique, bien que peu invasive, est techniquement complexe. C’est pour surmonter cet obstacle que le laboratoire Icube du CNRS a conçu Ease. Ce robot-endoscope permet de contrôler de manière indépendante les mouvements de la caméra et des instruments chirurgicaux, ce qui rend l’intervention à la fois plus facile, plus rapide et bien moins risquée pour le malade. Les essais sur l’animal ont démontré qu’un chirurgien peu expérimenté utilisant le robot est plus performant et rapide qu’un spécialiste confirmé travaillant sans assistance robotique. La prochaine étape des chercheurs va consister à intégrer un système d’imagerie au robot, capable d’identifier les tissus cancéreux dans l’intestin, ce qui permettra une ablation en temps réel de la tumeur détectée. A Montpellier, la société AcuSurgical est en train de faire entrer la chirurgie de la rétine dans une nouvelle ère grâce à une solution robotique de pointe destinée à rendre la microchirurgie rétinienne plus performante, plus accessible et reproductible. « En France, une personne sur trois, de plus de 66 ans, souffre d’une pathologie de la rétine (DMLA, trous maculaires, occlusions veineuses…), c’est donc un problème de santé publique », explique Christoph Spuhler, le fondateur de cette société créée en 2020, en partenariat avec le Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique (Lirmm) de Montpellier. Alors qu’un excellent chirurgien peut opérer avec une précision de l’ordre de 200 microns, le robot d’AcuSurgical atteint une précision de 10 micromètres. En outre, ce système robotique permet au chirurgien d’intervenir dans un environnement tridimensionnel grâce à une prise de vue associant deux caméras. Equipé de lunettes de vision 3D, il contrôle les instruments chirurgicaux placés sur le bras robotique à l'aide d’un joystick. Cette nouvelle technologie chirurgicale ouvre la voie vers des interventions impossibles à réaliser par les moyens actuels, et notamment des injections sous-rétiniennes dans le cadre de thérapies cellulaires pour traiter des maladies comme la dégénérescence maculaire. En début d'année, une autre technique de chirurgie robotisée innovante, a permis une ablation “ex-vivo” (hors du corps) de trois tumeurs sur un rein, suivie d’une auto-transplantation rénale. Cette intervention hors norme a été réalisée par le Docteur Nicolas Doumerc et a permis à une patiente de 68 ans de conserver son rein et de retrouver une vie normale. Cette nouvelle stratégie chirurgicale ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement des lésions multiples et complexes du rein (Voir Springer Link). L'Institut Gustave Roussy expérimente pour sa part depuis un an un robot français conçu pour détruire de petites tumeurs sous contrôle radiologique. C'est la société Quantum Surgical qui a mis au point ce robot, baptisé “Epione”, dédié au traitement curatif des cancers. Déjà utilisé pour les tumeurs de l’abdomen (dont le foie, les reins et le pancréas), ce robot qui utilise l’intelligence artificielle a déjà permis de traiter plus de 200 patients en France et aux États-Unis, et vient d’obtenir le marquage CE pour soigner les patients atteints de tumeurs pulmonaires. À partir d’un scanner réalisé au début de l’intervention, il va être programmé pour détruire les métastases dans le poumon des pati ents, grâce à une aiguille placée au bout de son bras articulé pour le contrôler. « Elle va permettre de brûler la métastase par radiofréquences, sans avoir besoin d'ouvrir à l'intérieur du corps », précise le Docteur Frédéric Deschamps. En avril dernier, c'est une équipe de chirurgiens espagnols qui est parvenue à réaliser une greffe de poumon sans ouvrir la poitrine du patient. Cette première mondiale qui s’est déroulée à l’hôpital universitaire de Vall d’Hebron, à Barcelone (Espagne), a été rendu possible grâce à un robot nommé Da Vinci. Celui-ci, grâce à ses quatre bras, a permis aux chirurgiens de réaliser une greffe de poumon avec une simple incision de huit centimètres sous le sternum. « A l'issue de cette première intervention robotisée, le patient qui a subi la greffe a assuré n’avoir aucune douleur, ce qui a été une très bonne surprise pour nous », souligne Adela Amat, superviseuse de l’unité de transplantation d’organes solides de l’hôpital barcelonais. En mars dernier, une équipe du CHR d'Orléans a réalisé une première en France en retirant une tumeur du pancréas et en remplaçant une veine porte par chirurgie robotique. Cette intervention, qui nécessitait jusqu’alors d’ouvrir le ventre du patient, pourrait sensiblement améliorer la prise en charge de certains cancers du pancréas, un cancer qui reste difficile à traiter et pour lequel la chirurgie ne peut être envisagée que dans un tiers des cas. A Besançon, la société AMAROB Technologies travaille sur la mise au point d’un micro-robot, une technique chirurgicale qui permettrait de soulager les hôpitaux saturés. Ce micro-robot intègre une caméra endoscopique et dirige un micro-laser utilisé pendant les interventions. Grâce à ce système, le médecin pourra intervenir à distance et retirer un tissu malade. A Paris, le micro-robot mis au point par la société Robeauté pourrait bien révolutionner la neurochirurgie. Avec une taille équivalente à un gros grain de riz, ce nano-robot peut être inséré dans le cerveau et se déplacer ensuite en suivant les commandes du chirurgien. Des essais précliniques sont en cours dans plusieurs hôpitaux de France. Cet outil est équipé d'un système GPS qui permet de le localiser et de le piloter très précisément. Il peut transporter un produit thérapeutique ou une électrode qu'il peut implanter à un endroit précis du cerveau, notamment pour stimuler électriquement le cerveau et contrôler certains symptômes de la maladie de Parkinson. Les essais sont très concluants et ce robot pourrait être utilisé sur l’homme d’ici quelques années pour tr aiter des pathologies du cerveau telles que les cancers ou les maladies neurodégénératives comme Parkinson ou Alzheimer. En Grande Bretagne, des chercheurs en robotique médicale ont développé le "iKnife". Il s’agit d’un scalpel intelligent capable de détecter le cancer en quelques minutes. Conçu par des scientifiques de l’Imperial College de Londres, l’outil a été testé sur 150 femmes chez lesquelles l’on a effectué des biopsies de la muqueuse utérine. Il pratique une incision sur l’échantillon prélevé en délivrant un courant électrique chauffant. La vapeur qui en émane est ensuite capturée et analysée par spectrométrie de masse. Le diagnostic est alors effectué par un minilaboratoire intégré. Les essais ont montré que ce scalpel était capable de différencier les échantillons sains de ceux cancéreux, avec une précision de 89 %. Une autre équipe britannique de& nbsp;l’Université de Leeds a développé un mini-robot capable de pénétrer les poumons afin de détecter les cancers. Ce micro-robot qui évolue à l’intérieur du corps humain est constitué d’aimants qui lui permettent de changer de forme. Selon le Professeur Pietro Valdastri, qui dirige les recherches, ce microrobot magnétique pourrait changer la manière dont on traite le cancer du poumon. Une équipe américaine associant la société californienne Bionaut Labs à Los Angeles et l'institut de recherches allemand Max Planck, expérimente des micro-robots injectables, contrôlés à distance grâce à l'énergie magnétique. Ces robots de quelques millimètres de long sont équipés d'un puissant aimant au néodyme et peuvent évoluer dans le corps humain par guidage magnétique selon une trajectoire programmée à l'avance. Dans un premier temps, ces robots seront destinés à percer les kystes remplis de liquide cérébrospinal provoqués dans le cerveau par la malformation de Dandy-Walker, une affection congénitale rare touchant les enfants. Dans une phase ultérieure, ces microrobots seront également utilisés pour d étruire des tumeurs du cerveau ou traiter des maladies neurologiques comme Parkinson. Toujours aux États-Unis, une première mondiale remarquée a eu lieu en juillet dernier : des chirurgiens de la Washington University School of Medicine ont en effet réussi la première transplantation hépatique robotisée sur un patient. L'intervention s’est parfaitement déroulée et le nouveau foie a commencé à fonctionner immédiatement. Quant au patient, il s'est rétabli sans aucune complication opératoire (Voir Washington University School of Medicine). Pour réaliser cette opération, le chirurgien était installé juste à côté du patient et a guidé les gestes du robot à l'aide de joysticks. Pendant toute l'intervention, ce chi rurgien a pu s'appuyer sur les images en haute-définition permettant d'opérer avec une grande précision. Cette équipe, pionnière, existe depuis cinq ans et s'est donnée pour mission de généraliser la chirurgie robot-assistée dans tous les États-Unis. Depuis quelques mois, quelques établissements, dont le CHU d'Amiens, disposent d'un nouvel outil robotique pour mieux traiter certains malades atteints de la maladie de Parkinson, une pathologie invalidante en forte progression. Un robot baptisé Rosa assiste le chirurgien en lui indiquant très précisément l'endroit idéal pour placer l'électrode et le chemin à parcourir pour y arriver. L'opération est non seulement plus sûre, mais elle dure aussi deux fois moins de temps qu'auparavant. « Avant, on ne voyait pas la cible, c'était comme envoyer quelque chose dans l'espace sans savoir où on atterrissait. Maintenant, on voit parfaitement la cible, et on a l'outil pour pouvoir descendre l'électrode exactement où on veut. Il y a un immense gain de confort pour le patient », précise le neurochirurgien Michel Lefranc. Depuis un an, l’hôpital Lyon-Sud s'est équipé d'un robot de nouvelle génération baptisé HUGO. Cet outil de chirurgie assistée, développé par la firme américaine Medtronic, vient de recevoir l’agrément européen. Disposant de quatre bras articulés dissociés et utilisable pour des prises en charge de gynécologie, d’urologie et de chirurgie générale, HUGO va venir compléter l’offre du centre de chirurgie robotique de Lyon Sud. « HUGO dispose d'une caméra de qualité supérieure et d'un nouveau logiciel d'IA qui lui permettent de réaliser une gamme bien plus étendue d'interventions chirurgicales », souligne le Professeur Alain Ruffion, chef du service d'urologie de l’hôpital Lyon Sud, qui estime que près de 1000 patients/an pourraient être opér&eacut e;s, à terme, par assistance robotique, au sein de l’établissement. «Il y a vingt ans, une opération de la prostate nécessitait trois semaines d’hospitalisation. Aujourd’hui, grâce à la coelioscopie assistée par les robots chirurgicaux, il n’y en a plus que pour un à deux jours. Et demain, avec les nouveaux robots, nous pourrions faire de l’ambulatoire et laisser les patients rentrer chez eux le soir même en toute sécurité. L’apport de la robotique est extraordinaire », ajoute le Professeur Ruffion. En janvier 2022, une avancée majeure vers la robotique chirurgicale autonome a été franchie par le robot américain baptisé Star (Smart Tissue Autonomous Robot). Ce robot a réussi à joindre deux parties de l'intestin dans une opération par cœlioscopie. Le robot a été équipé d'outils de suture spécialisés ainsi que d'une endoscopie 3D. Il a utilisé un logiciel d’apprentissage automatique pour créer une représentation en trois dimensions des tissus à manipuler. L'opération chirurgicale a été menée avec succès sur des cochons sans la moindre assistance d'un humain. « Star a réalisé l'intervention sur quatre animaux et a obtenu des résultats nettement meilleurs que ceux des humains réalisant la même intervention », a indiqué A xel Krieger, l'un des auteurs (Voir Science Robotics). Évoquons enfin le programme de recherche européen baptisé FAROS (Robot chirurgical Autonome Fonctionnel). Ce projet ambitieux regroupe la Sorbonne Université et la KU Leuven en Belgique pour leur savoir-faire en robotique, le King’s College London en Angleterre pour son expertise en imagerie et en intelligence artificielle et enfin l’hôpital universitaire Balgrist en Suisse qui regroupe des chirurgiens. Il vise à développer d'ici 2025 un robot chirurgical autonome, capable d’acquérir des sens comparables, voire supérieurs à ceux des humains. L’objectif de ce projet est d’améliorer non pas sa précision géométrique mais plutôt fonctionnelle afin qu’il soit capable d’appréhender et de gérer en temps réel, comme pourrait le faire un chirurgien, un imprévu sur le plan anatomique (Voir CORDIS). Pour terminer ce trop bref panorama des extraordinaires avancées en cours en matière de chirurgie robotique et de téléchirurgie, je voudrai évoquer une récente et remarquable initiative, à la fois scientifique, médicale et humaine, prise par le Professeur Philippe Marescaux, pionnier mondialement connu de la téléchirurgie. On le sait, le Professeur Marescaux a fondé, en 1994, l'Institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif (IRCAD), qui est un centre privé de recherche médicale, situé sur le site des hôpitaux universitaires de Strasbourg. En 2001, le Professeur Marescaux a dirigé la fameuse l’initiative « Lindberg », une première mondiale saluée par la communauté scientifique, qui a permis d’opérer avec succès, et en toute sécurité, à distance, depuis New-York un pat ient situé à Strasbourg. Il y a trois ans, cet infatigable chercheur est interpellé par une étude de l’OMS qui souligne que plus de cinq milliards d’êtres humains n’ont toujours pas accès facilement, et à un coût abordable, à des soins chirurgicaux de qualité. Il lance alors le formidable projet Disrumpere, - Démocratisation du diagnostic automatique et de la chirurgie percutanée augmentée assistée par l’IA - qui vise à développer l'échographie et la chirurgie percutanée augmentées par l'intelligence artificielle (IA), afin de créer une alternative de qualité aux écographies standard, abordable, non-invasive et surtout accessible pour toutes les populations. Mais le projet Disrumpere, non content de déboucher sur un système d’échographie portable de qualité, coûtant cent fois moins cher qu’une machine standard (moins de 1000 euros, contre 100 000 euros) prévoit également de recourir aux nouvelles possibilités de l’IA pour robotiser et automatiser complètement le geste et le positionnement des aiguilles thérapeutiques. A terme, cette rupture technologique permettra de réaliser à distance des biopsies ou de détruire en toute sécurité de tumeurs malignes. Actuellement, les équipes des IRCAD de Strasbourg et de Kigali travaillent sur l’automatisation complète des procédés avec l’intervention réalisée par bras robotiques à bas coût, qui pourront opérer à distance, dans les endroits les plus reculés, des gestes chirurgicaux précis et sûrs. Comme le prévoit avec enthousiasme le Professeur Marescaux, je suis convaincu que, la combinaison de la robotique, de l’IA et de l’internet des objets 3.0 à très haut débit, via la 5G, va permettre l’avènement et la généralisation, bien plus rapidement que prévu, de systèmes et plates-formes robotiques autonomes, pas forcement humanoïdes, qui seront capables d’effectuer à distance des diagnostics, examens et analyses biologiques, puis, dans la foulée, de réaliser différents types d’interventions thérapeutiques, qu’il s’agisse de chirurgies, de radiothérapies, de photothérapie, ou encore de thérapies par ultrasons… Ces robots médicaux autonomes, polyvalents et multifonctions n’ont certes pas vocation à se substituer aux médecins et chirurgiens mais ils vont permettre de démultiplier presque à l’infini les possibilités de soins et d’interventions dans les nombreuses régions du monde qui ne possèdent, malheureusement, ni les compétences humaines suffisantes (au regard de leur étendue et de leur population) ni les équipements onéreux nécessaires. Mais, ne nous y trompons pas, ces robots autonomes et capables d’autoapprentissage se rendront également rapidement indispensables dans nos sociétés développées, caractérisées par un vieillissement inexorable de leurs populations… et de leurs médecins et personnels soignants. Souhaitons que notre pays, qui a la chance d’être en pointe mondiale dans ce domaine d’avenir de la robotique médicale et chirurgicale intelligente, se donne les moyens de rendre accessibles à toutes et tous ces extraordinaires outils autonomes qui vont complètement transformer le concept même de soin au cours de la prochaine génération… René TRÉGOUËT Sénateur honoraire Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat e-mail : tregouet@gmail.com | |
| | | | Des chercheurs de l'Université de Californie-Davis (USA) ont mis au point un capteur innovant qui pourrait marquer le début d’une nouvelle ère pour les radars à ondes millimétriques. Ce capteur, qualifié de “mission impossible” rendue possible, présente des caractéristiques impressionnantes en termes de précision et de taille. Les radars à ondes millimétriques envoient des ondes électromagnétiques rapides vers des cibles pour analyser leur mouvement, leur position et leur vitesse à partir des ondes réfléchies. Les avantages des ondes millimétriques sont leur sensibilité naturelle aux mouvements à petite échelle et leur capacité à se concentrer sur des données provenant d’objets microscopiques. Le nouveau capteur utilise une conception innovante de radar à ondes millimétriques pour détecter des vibrations mille fois plus petites et des changements de position d’une cible cent fois plus petits qu’un brin de cheveu humain. Il est ainsi aussi précis, voire plus, que les capteurs les plus performants au monde. De plus, contrairement à ses homologues, ce capteur est de la taille d’une graine de sésame, peu coûteux à produire et dispose d’une longue durée de vie de la batterie. Les ondes millimétriques sont des fréquences électromagnétiques situées entre les micro-ondes et l’infrarouge, allant de 30 à 300 gigahertz. Elles permettent des réseaux de communication rapides, tels que la 5G, et sont recherchées pour leurs capacités de détection à courte portée. Cependant, elles présentent des défis en raison de leur consommation d’énergie élevée et des performances limitées des semi-conducteurs à ces fréquences. La puce développée par ces chercheurs est simple à produire et présente une conception unique qui améliore considérablement l’efficacité énergétique du capteur à ondes millimétriques. Ces avancées pourraient résoudre deux des problèmes les plus importants auxquels sont confrontés les capteurs à ondes millimétriques : la consommation d’énergie élevée et les performances limitées des renasistors à semi-conducteurs en termes de bruit, de gain et de puissance de sortie. Grâce à sa conception innovante, il offre une précision et une sensibilité exceptionnelles. Les applications potentielles de ce capteur sont trés nombreuses : surveillance de l’état hydrique des plantes, détection de l’intégrité structurelle des bâtiments, maintenance des v&eac ute;hicules, amélioration de la réalité virtuelle. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash IEEE | | | |
| Une équipe de chercheurs allemands et hollandais a mis au point une cellule solaire à multi-jonctions avec un rendement de 36,1%, le rendement le plus élevé jamais atteint pour une cellule solaire à base de silicium. Ce record a été présenté lors de la Conférence européenne sur l’énergie solaire photovoltaïque (PVSEC) à Lisbonne. Les cellules solaires et les panneaux solaires à base de silicium sont déployés dans le monde entier à un rythme très élevé, mais leur efficacité de conversion de l’énergie photovoltaïque est fondamentalement limitée à 29 %. Cette limitation peut être surmontée en recouvrant les cellules solaires de matériaux supplémentaires pour créer une cellule solaire à "multi-jonctions". Dans une telle géométrie, plusieurs couches d’absorption de la lumière sont empilées les unes sur les autres, de sorte que chaque couche absorbe efficacement une partie spécifique du spectre des couleurs de la lumière du soleil. Ce concept multicouche peut fortement améliorer l’efficacité de la cellule. Le nouveau record associe une cellule solaire "TopCon" en silicium de pointe, une nouvelle conception de cellule à haut rendement inventée au Fraunhofer ISE, à deux couches de semi-conducteurs composées de GaInP et GaInAsP également développées au Fraunhofer ISE. L’empilement de couches est ensuite recouvert d’un nanorevêtement métal/polymère spécialement conçu à l’AMOLF et fabriqué conjointement à l’AMOLF et au Fraunhofer ISE. Le réflecteur arrière améliore le piégeage de la lumière à l’intérieur de la cellule solaire, permettant ainsi d’améliorer pour la première fois l’efficacité au-delà de 36 %. La très haute efficacité est un grand avantage pour les applications où l’espace disponible est limité et où une grande quantité d’énergie solaire doit être générée dans une petite surface. Des applications sont envisagées dans les voitures électriques alimentées par l’énergie solaire, les produits de consommation et les drones, par exemple. La nouvelle conception de gestion de la lumière est également applicable à d’autres types de cellules solaires, comme par exemple les cellules solaires à multi-jonctions silicium-pérovskite. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash AMOLF | | | |
| Les micro-organismes capables de capturer efficacement le gaz à effet de serre CO2 sont déjà connus et utilisés par les scientifiques pour les transformer en composants, à l'instar du formiate, un composant utilisé dans les secteurs industriels et pharmaceutiques. Une équipe de scientifiques de l'Institut Max-Planck ont remonté la piste en étudiant un microbe capable de générer du méthane, afin de trouver son enzyme et de « mesurer la rapidité et l'efficacité avec lesquelles il peut transformer le CO2 ». « Les enzymes utilisées par les micro-organismes représentent un fantastique terrain de jeu pour les scientifiques, car elles permettent des réactions hautement spécifiques à des vitesses élevées », précise dans un communiqué Tristan Wagner, directeur du groupe de recherche Max-Planck sur le métabolisme microbien à l'Institut Max-Planck de microbiologie marine (MPIMM), qui a dirigé cette étude. Une fois l'enzyme microbienne identifiée, les chercheurs l'ont isolée et branchée à une électrode. Au cours de leurs expériences, les auteurs des travaux ont constaté que l'énergie requise pour capturer le CO2 pouva it être directement fournie par l'électrode. En d'autres termes, cela signifie que lorsqu'elle est reliée à des électrodes, l'enzyme représente un système potentiellement efficace pour stocker le CO2. Pour concrétiser cette théorie, les chercheurs de l'Institut Max-Planck ont envoyé l'enzyme modifiée à des confrères et des consœurs de l'Université de Genève. L'intérêt pour ces chercheurs, qui travaillent déjà sur des techniques d'électrochimie permettant d'obtenir du formiate à partir de CO2 via des électrodes, était de trouver une alternative aux composants utilisés pour ce type d'expérience, en général des métaux polluants et rares. Les chercheurs suisses sont parvenus à fixer l'enzyme extraite sur une électrode de graphite, ce qui a permis de convertir en continu le gaz à effet de serre en formiate, « sans perte de courant électrique, ni nécessité de recourir à des composés chimiques coûteux ou toxiques en guise de relais », précise l'& eacute;tude. Des résultats encourageants, qui pourraient ouvrir la voie à plusieurs pistes d'innovation. « Les énergies renouvelables pourraient fournir de l'électricité au système à base d'électrodes qui transformerait le CO2 en formiate », avancent les chercheurs. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash LA DEPECHE | | ^ Haut | |
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| | | L'antimatière, ces particules symétriques de la matière qui nous entoure, ne fait pas exception à la règle voulant que tout corps subisse la force de gravité, selon la première expérience à en faire l'observation, a annoncé le laboratoire européen du CERN. Les physiciens s'y attendaient, Einstein l'avait théorisé en 1915, mais l'expérience est une étape majeure : elle exclut la possibilité que la force d'attraction, exercée par la Terre sur les objets à sa surface, repousse les particules d'antimatière vers le haut. La théorie veut que le big bang, il y a 13,8 milliards d'années, ait produit autant de matière que d'antimatière. Pourtant, il ne reste quasiment rien de cette dernière aujourd'hui. Les théoriciens pensent que la matière et l'antimatière se sont détruites mutuellement, mais pas complètement. Il est resté principalement de la matière, qui constitue 5 % de l'Univers que nous connaissons. On ne sait pas pourquoi la nature a choisi la matière contre l'antimatière, déclare à l'AFP Jeffrey Hangst, un membre de la collaboration ALPHA du CERN, à Genève, qui a mené l'expérience. L'expérience a vérifié que l'antimatière était bien soumise à la force de gravité, en s'inspirant d'Isaac Newton, qui aurait conçu sa loi de la gravitation universelle après avoir reçu une pomme sur la tête, selon la légende. Dans le cas de l'antimatière, pourquoi ne pas la lâcher et voir ce qui se passe ? ajoute le physicien. Dans la nature, l'antimatière apparaît brièvement sous forme de particules générées dans des objets très énergétiques comme les rayons cosmiques, mais aussi dans les expériences menées par le CERN, qui a produit en 1996 ses premières particules d'antimatière sous la forme d'atomes d'antihydrogène. Ces objets sont délicats à manier. Leur contact avec la matière conduit à l'annihilation des deux (matière et antimatière) dans un flash d'énergie. C'est le seul avantage avec l'antimatière : quand vous la perdez, vous le savez, explique Jeffrey Hangst. L'équipe d'ALPHA a eu recours à un cylindre vertical de 25 centimètres, doté d'aimants aux extrémités : un piège magnétique, baptisé ALPHA-G, qui emprisonne une centaine d'atomes d'antihydrogène. En jouant sur l'intensité des aimants, les chercheurs ont permis aux atomes de s'échapper et d'être comptés grâce au flash lumineux de leur annihilation quand ils entraient en contact avec de la matière. Environ 80 % des atomes d'antihydrogène sont sortis par le bas, dans une proportion similaire à celle d'atomes d'hydrogène. Le résultat, publié dans la revue Nature, montre que l'antimatière tombe bien comme la matière sous l'effet de la force de gravité. Même si, précise M. Hangst, l'expérience ne prouve pas que l'antimatière se comporte exactement comme la matière. Pour Marco Gersabeck, un physicien du CERN qui n'a pas participé à cette étude, cette découverte est une étape majeure dans la compréhension de l'antimatière. Elle marque juste le début d'une nouvelle ère de mesures de précision dans ce domaine. Mais sait-on pourquoi le monde que nous connaissons contient de la matière et non de l'antimatière ? Mystère, répond à l'AFP Harry Cliff, physicien au CERN. Elles auraient dû s'annihiler en totalité au début de l'Univers. Notre existence suggère qu'il y a quelque chose qui nous échappe. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Radio Canada
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| Sciences de la Terre, Environnement et Climat | |
| | | Selon une étude réalisée par l'Institut océanique de Wood Hole (Massachusetts) le transport de l'eau par le Gulf Stream a ralenti de 4 % au cours des quatre dernières décennies. Des études antérieures avaient déjà alerté sur son affaissement, mais ce rapport constitue une somme de connaissances inédites sur le degré d'étiolement du fameux courant. En revanche, il ne précise pas les déterminants de ce bouleversement, qui pourrait être lié à des facteurs naturels ou au changement climatique. Voici donc ce qu'il faut retenir. L'étude souligne que la situation est particulièrement critique dans le détroit de Floride. Ce bras de mer situé dans l'océan Atlantique, à cheval entre les États-Unis, les îles Bahamas et Cuba, est considéré comme la porte d'entrée de ce courant océanique. En cumulant une série de données issues des câbles sous-marins, des satellites et d'observations in situ, les scientifiques ont établi que le Gulf Stream avait été déstabilisé. Cette méthodologie, dite bayésienne, s'appuie sur la probabilité pour représenter l'incertitude. Des milliers de points extraits des bases de données ont été analysés pour permettre de comprendre l'ampleur du changement. « Je crois qu'il s'agit d'une référence », s'est réjouie Lisa Beal, professeure de sciences océ aniques et co-auteure de l'étude, auprès du Woods Hole Oceanographic Institution. « C'est la preuve la plus tangible de l'affaiblissement de ce courant océanique important pour le climat », a abondé le principal auteur, Chris Piecuch, océanographe. La limite de cette étude réside dans sa capacité à expliquer les causes de cet état d'affaissement. Changement climatique ou facteurs naturels ? La question reste ouverte. Depuis plusieurs années, les scientifiques se penchent sur le rôle du Gulf Stream. Niché dans les eaux chaudes de l'Equateur, ce courant fait figure de baromètre de l'Atlantique Nord, soumis à une température plus fraîche. En d'autres termes, il est l'un des déterminants de la température de l'eau à l'échelle mondiale, grâce au phénomène de la “circulation de retournement” (Atlantic meridional overturning circulation, en anglais, ou AMOC). Le Gulf Stream est l'une de ses composantes essentielles. La disparition de l'AMOC menacerait la régulation du climat dans l'hémisphère Nord. Les hivers deviendraient plus froids sur une partie de la planète, soumettant les populations à des conditions météorologiques ardues. Certaines zones, notamment en Afrique et en Inde, verraient leur équilibre climatique bouleversé. Les mo ussons, formées à partir de ces courants, diminueraient, laissant place à de fortes sécheresses. En outre, les tempêtes seraient plus fréquentes. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash AGU | | ^ Haut | |
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| Santé, Médecine et Sciences du Vivant | |
| | | Des ingénieurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) à Cambridge sont parvenus à créer un implant révolutionnaire. Celui-ci est en mesure de produire à la fois de l'oxygène et de l'insuline in vivo. Une nouvelle lueur d'espoir pour les personnes souffrant de diabète de type 1. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune, qui affecterait environ 10 % des personnes à l'échelle mondiale. Même si la vie des porteurs de cette maladie s'est nettement améliorée avec les progrès médicaux du 21e siècle, ce type de diabète augmente d'année en année. Une pathologie qui progresse de 3 à 4 % par an sur le sol national. Pour garder une vie normale, les patients concernés sont obligés de s'injecter de l'insuline exogène, pour contrebalancer le fait que leur organisme n'en produit plus de manière suffisante pour réguler le taux de glucose dans le sang. Ces injections régulières fonctionnent, mais leur poids au quotidien peut devenir handicapant. Toutefois, le MIT serait sur la piste d'une alternative efficace, sous la forme d'un implant. L'une des manières de traiter le diabète est la greffe d'îlots pancréatiques (ou îlots de Langerhans), des cellules endocrines du pancréas qui produisent de l'insuline. Le seul souci est que ces amas cellulaires tombent rapidement à cours d'oxygène, ce qui les empêche, à terme, de faire leur travail correctement. Un obstacle sérieux, que cette équipe du MIT a réussi à contourner. Grâce à la conception d'un dispositif implantable, celui-ci peut non seulement produire de l'insuline, mais aussi générer son propre oxygène. Il le produit grâce à la vapeur d'eau présente dans l'organisme du porteur. Les tests, pour l'instant effectués sur des souris diabétiques, semblent concluants : durant un mois, leur taux de glycémie a été régulé de manière efficace. À l'heure actuelle, l'implant fait la taille d'une pièce de monnaie américaine, mais pourrait être rétréci encore pour atteindre celle d'un chewing-gum pour une application sur l'organisme humain. Une bonne nouvelle peut-être pour les diabétiques à l'avenir, mais d'autres applications peuvent être envisageables. Effectivement, d'autres maladies nécessitent la libération de protéines thérapeutiques régulières : l'hémophilie, l'anémie due à une insuffisance chronique rénale ou le déficit immunitaire commun variable (DICV), par exemple. Ce type d'implant pourrait tout à fait être envisagé pour le traitement de ces pathologies. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash MIT | | | |
| Pour la première fois, une étude américaine montre qu’une radiothérapie de courte durée est aussi pertinente qu'un traitement standard pour les patientes qui optent pour une reconstruction mammaire après une mastectomie, consécutive à un cancer du sein. Selon les auteurs, ce traitement accéléré améliore aussi la qualité de vie des patientes. "Les traitements accélérés et standards étaient tout aussi efficaces pour prévenir la récidive du cancer et présentaient le même niveau d’effets secondaires", développe Rinaa Punglia, professeure agrégée de radio-oncologie au Centre de lutte contre le cancer Dana-Farber Brigham de Boston. "Mais en raccourcissant le traitement de cinq semaines à trois semaines, les patientes ont connu moins d'interruptions de traitement, un poids financier allégé et d'autres améliorations significatives dans leur vie". Environ un tiers des patientes qui subissent une mastectomie ont également besoin d'une radiothérapie de la paroi thoracique et de ganglions lymphatiques, pour éviter la récidive de leur cancer. La durée standard de ce traitement est de cinq semaines. Cet essai a impliqué 400 participantes traitées qui ont subi une mastectomie suivie d'une reconstruction mammaire immédiate à l'aide d'un expanseur tissulaire ou d'un implant. "Les patientes ont été réparties au hasard pour recevoir soit une radiothérapie conventionnelle composée de 25 fractions sur cinq semaines, soit une radiothérapie hypofractionnée composée de 16 fractions sur environ trois semaines", précisent les auteurs. Ces doses plus courtes étaient plus élevées. Six mois après le traitement, les participantes ont signalé des niveaux similaires de bien-être physique. Il y avait quelques différences entre les groupes au départ, notamment des niveaux d'énergie plus élevés signalés par les personnes ayant reçu le traitement accéléré. "Il semble que les patien tes se sentaient plus énergiques parce qu’elles savaient qu’elles termineraient leur traitement plus rapidement", estime l’autrice principale. "Il n'y avait aucune différence dans les taux de récidive", préviennent les auteurs. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash ASTRO | | | |
| Des scientifiques de sept états américains, encadrés par l’Université de Rice à Houston, annoncent travailler à la mise au point d'un dispositif implantable de trois pouces, soit environ 7 cm, capable de détecter les cellules cancéreuses et servant de système d’administration des traitements de la maladie. Ce dispositif s’inspire des pancréas artificiels développés pour les personnes diabétiques. Ces dispositifs sont capables d’ajuster la dose d’insuline diffusée dans l’organisme du patient en fonction de la glycémie mesurée en continu. Ces "systèmes à boucle fermée" permettent d'ajuster en continu le traitement sans que le patient s'en préoccupe. Développé pour lutter contre certains cancers, l'implant mis au point par l'Université de Rice serait capable d'ajuster la libération de médicaments d’immunothérapie en fonction des besoins révélés par des capteurs embarqués. "Au lieu de garder les patients dans un lit d'hôpital, rattachés à leur perfusion de traitement en intraveineuse et aux moniteurs externes, nous utiliserons une procédure mini-invasive pour implanter un petit appareil qui surveille en continu leur cancer et ajuste leur dose d'immunothérapie en temps réel. Ce type de 'thérapie à boucle fermée' a été utilisé pour gérer un diabète, où vous avez un moniteur de glucose qui échange continuellement avec une pompe à insuline. Mais pour l'immunothérapie contre le cancer, c'est révolutionnaire" s' enthousiame le bio-ingénieur Omid Veiseh, chercheur principal de l'équipe. Ces scientifiques imaginent déjà pouvoir traiter les patients touchés par un cancer à l’abdomen, comme le cancer du pancréas ou de l’ovaire. Ils espèrent également réduire la mortalité par cancer de 50 %, aux Etats-Unis. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Rice
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| Des chercheurs chinois de l'Université de Sichuan ont identifié un nouveau facteur de risque : la migraine. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont étudié les données de 102.804 personnes souffrant de migraine. Parmi elles, 14.624 avaient des migraines avec aura et 15.055 sans aura. 20 % des femmes sont touchées par des migraines selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il s’agit d’une maladie chronique qui se caractérise par des crises récurrentes de pénibles maux de tête. On parle de migraine avec et sans aura, quand les céphalées sont accompagnées ou précédées par des troubles neurologiques transitoires : visuels, sensitifs, du langage et/ou de la parole, ou moteurs. Ainsi, les chercheurs ont observé que le fait d’être atteint de migraine en général était un facteur de risque du cancer du sein en général mais aussi du cancer du sein à récepteurs d'œstrogènes positifs. En effet, certains cancers du sein sont hormonosensibles, c’est-à-dire que les cellules cancéreuses possèdent des récepteurs hormonaux qui détectent les œstrogènes ou la progestérone, deux hormones qui, entre autres, stimulent leur croissance, selon l’Institut National du Cancer. On parle alors de cancer du sein à récepteurs d'œstrogènes positifs ou à récepteurs de progestérone positifs. Ceux-ci peuvent être traités par hormonothérapie. Autre conclusion : les femmes ayant des antécédents de migraine sans aura avaient plus de risque de développer un cancer du sein en général mais aussi un cancer du sein dont la tumeur a des récepteurs hormonaux négatifs et ne peut pas être traitée par hormonothérapie. "Les femmes ayant des antécédents de migraine, en particulier sans aura, devraient (se faire dépister davantage pour le) cancer du sein afin d’être diagnostiquées plus précocement et traitées en conséquence", concluent les auteurs. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash BMC
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| Une équipe de l’Université Duke (Caroline du Nord) vient de mettre au point un test sanguin permettant de détecter la maladie de Parkinson et qui pourrait permettre de diagnostiquer la maladie bien avant que les lésions du système nerveux ne s’aggravent. Ce nouveau test de diagnostic constituerait une avancée majeure pour la prise en charge de la maladie de Parkinson, qui touche 10 millions de personnes dans le monde et constitue la deuxième maladie neurodégénérative la plus courante après la maladie d’Alzheimer. L’auteur principal, le Docteur Laurie Sanders, professeur agrégé de neurologie et de pathologie de la Duke School of Medicine, rappelle qu’aujourd’hui la maladie est diagnostiquée en grande partie sur la base de symptômes cliniques et en général bien après les premiers des dommages neurologiques : « Une simple analyse de sang nous permettrait de diagnostiquer la maladie plus tôt et de commencer le traitement plus tôt. De plus, un diagnostic clair nous permettrait d’identifier avec précision les patients qui pourraient participer aux essais sur les médicaments, ce qui favoriserait le développement de meilleurs traitements ». L’équipe s’est concentrée sur un nouveau biomarqueur, les dommages à l’ADN dans les mitochondries. Les mitochondries sont ces mini-centrales énergétiques situées à l’intérieur des cellules. Les mitochondries contiennent leur propre ADN, qui peut subir des dommages séparément de l’ADN nucléaire qui code la majeure partie du génome de l’organisme. Or de précédentes études ont associé les dommages à l’ADN mitochondrial à un risque accru de maladie de Parkinson. La même équipe avait d’ailleurs documenté une accumulation de dommages à l’ADN mit ochondrial dans le tissu cérébral de patients décédés atteints de la maladie de Parkinson. Le nouveau test qui exploite la technologie de PCR (réaction en chaîne par polymérase), est capable de quantifier des niveaux plus élevés de dommages à l’ADN mitochondrial dans les cellules sanguines collectées auprès de patients atteints de la maladie de Parkinson. Le nouveau test se révèle également capable de détecter des niveaux élevés d’ADN endommagé dans les échantillons de sang de personnes porteuses de la mutation génétique LRRK2, une variante associée à un risque accru de maladie ; le test permet donc de détecter les patients atteints de la maladie de Parkinson avec et sans mutations LRRK2. Une analyse plus approfondie des cellules de patients atteints de la maladie de Parkinson a regardé si le nouveau test PCR pourrait déterminer l’efficacité d’une thérapie ciblant les effets associés à la mutation LRRK2. Dans ces échantillons, le test identifie en effet des dommages réduits à l’ADN mitochondrial lorsque les cellules sont traitées avec un inhibiteur de LRRK2 : cela suggère que le nouveau test pourrait permettre d’identifier les patients atteints de la maladie de Parkinson qui pourraient bénéficier de traitements par inhibiteurs de la kinase LRRK2, même s’ils ne présentent pas de mutation LRRK2. L’espoir est donc que ce test puisse non seulement diagnostiquer la maladie de Parkinson, mais aussi identifier des médicaments qui peuvent inverser ou stopper les dommages à l’ADN mitochondrial et le processus patholo gique, chez certains patients. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Science | | | |
| Un nouveau test génétique réalisé au lit du patient pourrait prévenir les récidives d’accidents vasculaires cérébraux, selon des chercheurs de l'Université de Manchester. Le dispositif, de la taille d'une boîte à chaussures, pourrait bientôt être déployé dans l'ensemble du NHS. A l'aide d'un écouvillon, il détecte par un prélèvement, au niveau de l’intérieur de la joue, les variants génétiques qui réduisent l'efficacité du clopidogrel, le traitement préventif de première ligne actuel, de sorte qu'un autre traitement antiplaquettaire puisse être prescrit. Pour rappel, le clopidogrel est moins efficace chez les porteurs de mutations identifiées dans le gène CYP2C19 (CYP2C19*2 et *3) codant pour l’enzyme transformant la prodrogue clopidogrel en métabolite actif. Or, les patients porteurs de mutations représentent environ 30 % de la population caucasienne – et jusqu'à 50 % dans différents groupes ethniques –, ce qui les rend deux fois plus susceptibles d’avoir une récidive d’AVC si on leur administre du clopidogrel en prophylaxie secondaire. Le test de génotype effectué avant le traitement pour détecter ces variants permettrait de prescrire un traitement alternatif plus efficace à ce groupe, ce qui pourrait potentiellement sauver des vies, commentent les chercheurs. En mai dernier, le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) du Royaume-Uni a publié des recommandations préliminaires préconisant la réalisation d’un test génétique du CYP2C19 avant le traitement d'un accident vasculaire cérébral ischémique ou d'une attaque ischémique transitoire. À l'heure actuelle, ces tests nécessitent généralement l'utilisation de machines coûteuses dans des laboratoires spécialisés, et le processus peut prendre plusieurs semaines. En revanche, le nouveau test peut être effectué dans le service, ou même au lit du patient, avec une formation minimale, et peut fournir un « résultat cliniquement exploitable » en une heure environ. Il permet de détecter avec une précision allant jusqu'à 99 % les variants qui sous-tendent le mauvais métabolisme du clopidogrel. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Medscape | | | |
| Dans les laboratoires de l’Institut Curie, les chercheurs décortiquent les mécanismes biologiques, génétiques et épigénétiques qui entrent en jeu au moment où la tumeur se forme puis se développe. L’enjeu – de taille – est de bloquer les mécanismes le plus précocement possible. Décrypter la complexité de ces phénomènes requiert des recherches pluridisciplinaires, des technologies de pointe et des travaux innovants que les scientifiques de l’Institut Curie mènent de front pour apporter des réponses aux patientes et de futures solutions thérapeutiques. Sur le plan médical, tout est mis en œuvre pour accompagner les femmes, de l’annonce jusqu’à l’après-cancer, en leur proposant des consultations dédiées (annonce, psycho-oncologie…) pour les aider à faire f ace. « C’est tout l’intérêt de l’Institut Curie : les chercheurs sont au cœur des problématiques des médecins, donc des patientes. La question de l’origine des cancers les animent chaque jour. La compréhension des tout premiers évènements à l’origine du cancer est absolument primordiale car les enjeux et les perspectives sont considérables en matière de prévention, de diagnostic très précoce, avant même l’apparition des signes cliniques de la maladie, mais aussi de prise en charge thérapeutique pour nos patientes », explique le Professeur Pusieux, directeur du Centre de recherche de l’Institut Curie. Identifier l’origine du cancer de chaque patiente est un enjeu fort à l’Institut Curie. C’est une étape indispensable pour faire de la prévention, des diagnostics précoces, adapter les traitements et optimiser toujours plus les chances de guérison. Une variété de facteurs exogènes et endogènes endommage constamment notre génome tout au long de la vie. Si notre organisme répare sans cesse notre ADN, parfois, les anomalies s’accumulent. Pour les cancers du sein, certains facteurs sont identifiés tels que l’exposition prolongée aux œstrogènes en lien avec une puberté précoce et une ménopause tardive ; la prise d’un traitement de la ménopause au-delà de 10 ans ; une obésité après la ménopause, ou bien l’alcool ; et enfin l’impact du vieillissement sur nos cellules. Le d&eac ute;veloppement d’une cellule mammaire devient incontrôlé et un cancer du sein finit par apparaître. Il existe une très grande variété de cancers du sein qui présente des caractéristiques différentes, du point de vue génétique, épigénétique et de leur micro-environnement ; ces caractéristiques influençant leur agressivité et leur réponse aux traitements...Cette variété est liée au fait que le développement d’un cancer est un processus dynamique à l’origine d’une grande complexité architecturale, avec des cellules cancéreuses qui évoluent progressivement du fait de la survenue de nouvelles mutations et de l’acquisition d’une plasticité cellulaire exacerbée leur permettant de changer d’identité en réponse aux stress qu’elles subissent. Les équipes de l’Institut Curie s’attachent à comprendre ces phénomènes d&egr ave;s les stades les plus précoces du développement d’un cancer. Mieux appréhender ces phénomènes permet en effet d’identifier de nouveaux points de vulnérabilité des cellules cancéreuses, ouvrant la voie à de nouvelles approches d’interception et de thérapies innovantes, notamment pour les cancers du sein de mauvais pronostic. Scruter l’origine et la diversité des cancers du sein pour personnaliser les traitements, tel est l’objectif du Docteur Céline Vallot, cheffe d’équipe et directrice de recherche au CNRS, dont les travaux portent sur le rôle de l’épigénétique dans l’apparition du cancer du sein triple négatif et l’adaptation des cellules tumorales aux traitements anticancéreux. « Avec mes collègues à l’Institut Curie, nous cherchons à établir les cartes d’identité épigénétiques de chacune des cellules, individuellement, dans une tumeur. Il s’agit d’établir les caractéristiques non pas de la séquence d’ADN elle-même mais des modifications autour de cette séquence qui influencent l’expression des gènes », explique le Docteur Celine Vallaot. &l aquo; Pour y parvenir, nous scrutons les cellules tumorales de la glande mammaire sous le prisme du ‘single cell’ (analyse en cellule unique). Grâce à cette méthodologie d’une précision extrême, nous identifions aux stades les plus précoces les profils épigénétiques responsables de leur plasticité, à savoir leur transformation de cellules saines en cellules cancéreuses. In fine, certaines modifications épigénétiques pourraient nous permettre de développer de nouveaux outils diagnostiques ou d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques pertinentes pour le traitement du cancer du sein triple négatif ». Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Institut Curie | | | |
| Le groupe Menarini, en collaboration avec sa filiale Stemline Therapeutics Inc., a récemment annoncé l'approbation d'ORSERDU® par la Commission européenne. Cette molécule est destinée à être utilisée en monothérapie pour traiter les femmes ménopausées et les hommes souffrant d'un cancer du sein avancé ou métastatique. Plus précisément, elle cible les patients dont les tumeurs sont positives aux récepteurs d'œstrogènes (ER), négatives à HER2 et présentant une mutation activatrice de l'ESR1. Les mutations de l'ESR1 sont des mutations acquises qui apparaissent après une exposition à un traitement endocrinien. Elles sont identifiées chez près de 40 % des patients atteints d'un cancer du sein métastatique ER et HER2-. Ces mutations représentent un obstacle majeur, rendant les tumeurs plus résistantes aux traitements endocriniens standards. L'approbation d'ORSERDU® est donc une avancée majeure, car elle offre une solution thérapeutique spécifique pour ces tumeurs. Elcin Barker Ergun, PDG du groupe Menarini, a exprimé sa fierté quant à cette innovation, soulignant qu'il s'agit de la première avancée en matière de thérapie endocrinienne depuis près de deux décennies. De plus, Giuseppe Curigliano, professeur d'oncologie médicale à l'université de Milan, a souligné l'importance de cette approbation, qui offre une nouvelle option de traitement ciblant directement les mutations rendant certaines formes de cancer du sein plus récalcitrantes. L'approbation d'ORSERDU® repose sur les données de l'étude de phase 3 EMERALD. Cette étude a démontré une survie sans progression (SSP) statistiquement significative avec l'élacestrant par rapport au traitement standard. Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash Caducée | | ^ Haut | |
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