En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. |
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. |
Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. |
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. |
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. |
Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. |
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. |
Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. » |
La première période dans la vie de cette sainte est caractérisée par son mariage heureux. Son mari s'appelait Ulf et était gouverneur d'un important territoire du royaume de Suède. Le mariage dura vingt-huit ans, jusqu'à la mort d'Ulf. Huit enfants sont issus de ce mariage, dont la deuxième, Karin (Catherine) est vénérée comme sainte. Cela est un signe éloquent de l'engagement éducatif de Brigitte à l'égard de ses enfants. (...) |
Brigitte, qui a reçu une direction spirituelle d'un religieux érudit qui l'a introduite à l'étude des Écritures, a exercé une influence très positive sur sa famille qui, grâce à sa présence, est devenue une véritable « Église domestique ». Avec son mari, elle a adopté la Règle des Tertiaires franciscains. Elle pratiquait avec générosité des œuvres de charité envers les pauvres: elle a fondé également un hôpital. Auprès de son épouse, Ulf a appris à améliorer son caractère et à progresser dans la vie chrétienne. Au retour d'un long pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle (...), les époux ont formé le projet de vivre dans l'abstinence ; mais peu de temps après, dans la paix d'un monastère dans lequel il s'était retiré, Ulf a conclu sa vie terrestre. |
Cette première période de la vie de Brigitte nous aide à apprécier ce que nous pourrions définir aujourd'hui comme une authentique « spiritualité conjugale » : ensemble, les époux chrétiens peuvent parcourir un chemin de sainteté, soutenus par la grâce du sacrement du mariage. Souvent, comme cela a été le cas dans la vie de sainte Brigitte et d'Ulf, c'est la femme qui, avec sa sensibilité religieuse, sa délicatesse et sa douceur, réussit à faire parcourir à son mari un chemin de foi. Je pense avec reconnaissance à de nombreuses femmes qui, jour après jour, illuminent aujourd'hui encore leur famille par leur témoignage de vie chrétienne. Puisse l'Esprit du Seigneur susciter aujourd'hui également la sainteté des époux chrétiens, pour montrer au monde la beauté du mariage vécu selon les valeurs de l'Évangile : l'amour, la tendresse, l'aide réciproque, la fécondité dans l'engendrement et l'éducation des enfants, l'ouverture et la solidarité envers le monde, la participation à la vie de l'Église. |