| Paris, vendredi 10 juillet 2020 • Bruno Bertez : Sauver le monde coûte très cher Est en train d'arriver ce qui devait arriver : la dette est de moins en moins productive, "efficace". Est-ce que cela va pour autant décourager les autorités d'y avoir recours ? • Bill Bonner : Prochaine étape américaine, la barbarie ? Le cycle impérial est long... et implacable. Les Etats-Unis ont déjà parcouru les premières phases – et semblent désormais avoir bien entamé leur déclin. • Eric Verhaeghe : Quand Bercy rêve de régler tous les problèmes de logement par l'impôt Un problème en France ? Ne vous inquiétez pas, l'Etat a la solution : plus d'impôts. L'immobilier n'échappe pas à cette règle – préparez-vous... | LES NOTES DE BRUNO BERTEZ
| Sauver le monde coûte très cher
| La dette mondiale a rejoint le sommet qui a suivi la Deuxième guerre mondiale. Mais ici, la guerre qui est menée par les élites est une guerre économique et financière pour sauver l'ordre mondial qui leur convient si bien. Au lieu d'investir et de produire des richesses, le monde, depuis 2009, est obligé de sacrifier les ressources présentes et futures pour bétonner, pour essayer de consolider les fondations qui craquent et se fissurent.
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Le coût de maintien et de reproduction du système est devenu colossal. Ben Bernanke avait dit, certainement après un repas bien arrosé : "we saved the world", "nous avons sauvé le monde" – non ! Il n'a fait que retarder le désastre. Cette fois-ci, on a affaire à des dettes publiques qui sont près du double de celles qui existaient au moment de la GFC, la Grande crise financière. Les soutiens ont disparu Les amortisseurs sont usés, les capitaux propres du système sont détruits, les marges de manoeuvre ont disparu. Seuls restent les rodomontades, les vantardises et les mensonges. Ce qui ne tient plus spontanément doit être maintenu par la force et les artifices. La dette d'alors a produit une croissance lente, inégalitaire ; la dette d'aujourd'hui va asphyxier les économies et la croissance après un feu de paille dû au dopage spéculatif. Le système se détruit en profondeur. Le rendement de la dette globale ne cesse de chuter. En réalité, c'est l'impasse – et ne croyez pas que les autorités l'ignorent. La capacité de la dette à produire de la croissance (le ratio IDOR) ne cesse de s'effondrer. [NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]
| LES NOTES DE BILL BONNER
| Prochaine étape américaine, la barbarie ?
| "Il y a en moi quelque chose de païen dont je ne puis me débarrasser. En bref, je ne nie rien mais je doute de tout." - Lord Byron, poète anglais du XIXème siècle De la liberté à la gloire... puis, lorsque cette dernière prend fin, à la richesse, au vice, à la corruption... et enfin à la barbarie. C'est ainsi que Lord Byron, poète anglais du XIXème siècle, décrivait le cycle impérial. Hier, nous avons proposé un corollaire : on peut déterminer à quel moment du cycle on se trouve en jetant un oeil aux monuments. Pendant la phase de gloire, ils sont construits... et ils sont abattus lorsqu'on se rapproche de la barbarie. C***eries libertariennes Certains lecteurs s'en sont offusqués. Nous avons reçu ce message de Kevin R. : "Etes-vous sérieusement en train de dire qu'abattre des monuments érigés par des racistes en l'honneur de traîtres est la preuve d'un déclin de notre civilisation ? Quant à Jefferson, même s'il était un génie, il possédait aussi des centaines d'êtres humains, a sexuellement agressé au moins l'une d'entre elles, à qui il a fait un enfant, et n'a pas libéré ses esclaves dans son testament. Alors s'il vous plaît, arrêtez avec vos c***eries libertariennes. J'ai remarqué que, dans la mesure où vous semblez être sorti de l'université en 1970, vous paraissez avoir tiré le bon numéro à la loterie militaire. Je doute que vous aurez le cran de publier ma réponse dans votre article insipide et simpliste." Notre lecteur semble en savoir bien plus long que nous sur la vie privée de M. Jefferson... et pense que sa réponse est si accablante que nous aurons peur de la publier. Il n'a pas compris ce que nous voulions dire. Nous ne parlons pas des "civilisations". "Mieux" est au-delà de nos capacités. Simplement, comme Lord Byron, nous doutons. Nous observons simplement comment les empires naissent et meurent... en nous demandant si le poète n'avait pas compris quelque chose. Première phase : la liberté Voyons si sa formule tient vraiment la route. Nous estimons, à la louche, que la phase "liberté" a pris fin, pour les Etats-Unis, au début du XXème siècle. Les Etats-Unis avaient déjà 124 ans d'existence. Les constructeurs d'empires et les messies beaux parleurs étaient déjà en train de prendre le dessus. Les Etats-Unis ont pris le contrôle des Philippines en 1899 suite à une guerre factice avec l'Espagne. Comme le décrivait Mark Twain dans sa lettre au New York Herald en octobre 1900... "Nous avons pacifié quelques milliers d'insulaires et les avons enterrés ; nous avons détruit leurs champs ; brûlé leurs villages et mis à la rue leurs veuves et leurs orphelins ; nous avons brisé le coeur, en les exilant, à quelques dizaines de patriotes contrariants ; nous avons asservi les 10 millions restants grâce à l'Assimilation Bienveillante, qui est le nom pieux désormais donné au mousquet. Nous avons acquis la propriété de quelque 300 concubines et autres esclaves de notre partenaire en affaires, le sultan de Sulu, et avons hissé notre pavillon protecteur sur ce butin. Ainsi, grâce à la Providence divine – l'expression vient de notre gouvernement, non de moi – nous sommes une Puissance Mondiale." Le fait d'être une grande nation semble incompatible avec le fait d'être une bonne nation. Une puissance mondiale doit jouer les gros bras. Pour cela, elle a besoin du soutien inconditionnel d'un peuple docile. Elle a également besoin d'institutions qui décrètent que le gouvernement en est le maître, au lieu d'être à son service. Ces changements institutionnels se sont accélérés en 1913. Des modifications de la Constitution ont créé une banque centrale puissante – la Réserve fédérale – ainsi que l'impôt fédéral sur le revenu et l'élection directe des sénateurs US. Quatre ans plus tard, le président Woodrow Wilson poussait les Etats-Unis dans une autre guerre étrangère imprudente, la Première Guerre mondiale... tandis que le Congrès US approuvait l'Espionage Act, suivi du Sedition Act de 1918, qui faisaient de la dissidence un crime. A ce moment-là, la liberté promise dans les documents fondateurs de la République américaine avait été majoritairement étouffée ; les autorités pouvaient faire presque tout ce qu'elles voulaient. La phase de gloire est venue ensuite – mais elle a été de courte durée. Elle a probablement atteint son apogée durant la Deuxième guerre mondiale. Les Etats-Unis ont triomphé sur les deux fronts – contre l'Allemagne et contre le Japon –, ce qui leur a donné le contrôle indiscutable du Pacifique et de l'Atlantique. Et que s'est-il passé ensuite ? C'est ce que nous verrons dès lundi. [NDLR : Le géant américain ne tombera pas sans faire de victimes. Voici comment éviter d'en faire partie...]
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| LES NOTES D'ERIC VERHAEGHE
| Quand Bercy rêve de régler tous les problèmes de logement par l'impôt
| Il faut absolument lire la note que les services du Trésor, à Bercy, ont produite sur les problèmes du logement en France, car elle illustre parfaitement la folie qui règne dans la technostructure au pouvoir. Le principe de l'exercice est simple : l'impôt peut venir à bout de n'importe quel problème, et il constitue le moyen le plus efficace pour réformer la société et l'améliorer. Des impôts pour tout, et d'abord pour l'immobilier Le problème de Bercy tient aux disparités d'offres de logement en France. En moyenne, un logement sur cinq est vacant sur tout le territoire, mais les technocrates découvrent ou font mine de découvrir que le problème n'est pas complètement le même à Paris et à Brive-la-Gaillarde. En fait, les bases de données de Bercy montrent que sur une part écrasante du territoire, il y a trop de logements et pas assez d'habitants. Dans d'autres régions, beaucoup moins nombreuses mais beaucoup plus peuplées, c'est l'inverse : il y a trop d'habitants, et pas assez de logements. Donc, que faut-il faire ? Des impôts, mais pas forcément les mêmes pour tout le monde. Il faut calibrer la politique fiscale pour régler chaque type de problème. Une certitude existe : c'est par l'impôt que l'on diminuera l'excès d'offre ou l'excès de demande. La recette fonctionne dans les deux cas, et même dans tous les domaines de la vie quotidienne. Taxer les logements vacants et les résidences secondaires Pour régler le problème de l'insuffisance de l'offre, Bercy a une idée simple : il faut taxer les propriétaires qui ne louent pas leur bien. Et hop, une taxe sur les logements vacants ! Cette taxe mérite d'être étendue aux résidences secondaires, qui constituent aussi une forme perverse de propriété soustrayant un bien au marché. Et hop ! une deuxième taxe, qui devrait voir le jour dans les zones touristiques et dans les zones où les logements manquent. Pour lire la suite...
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