Après avoir appris ma séropositivité, j’ai découvert l'exclusion qu’on ne voit pas au quotidien : refus de prêt bancaire, médecins qui vous refusent... On assiste à toute sorte de discrimination quand on est séropositif. J’ai alors réalisé qu’il fallait que j’aide les plus démunis que moi, notamment avec l’association Basiliade. Pour ces personnes, la maladie précarise, exclut d’autant plus. J’y rencontre des gens en détresse financière et sociale : des gens qui sont à la rue, isolés, exclus de tout. Qui ont des déséquilibres psychiques. Les exemples sont nombreux. La solitude, c'est terrible quand on est malade. J’ai vu de nombreux cas désespérés. Par exemple ces nombreuses femmes africaines venues en France qui ont été contaminées ici et sont désormais discriminées et rejetées. Cette discrimination vient de la peur. Et il y a toujours de la peur concernant le VIH. |