En ce temps-là, un homme s’approcha de Jésus, et tombant à ses genoux, |
il dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il est épileptique et il souffre beaucoup. Souvent il tombe dans le feu et, souvent aussi, dans l’eau. |
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. » |
Prenant la parole, Jésus dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. » |
Jésus menaça le démon, et il sortit de lui. À l’heure même, l’enfant fut guéri. |
Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? » |
Jésus leur répond : « En raison de votre peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : “Transporte-toi d’ici jusque là-bas”, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. » |
Demandons au Père, au Christ Jésus, son Verbe, cette lumière de la foi. Nous en avons reçu le principe au baptême : mais nous devons conserver, développer ce germe divin. Quelle est la coopération que Dieu attend de nous, en cette matière ? |
Il attend d’abord notre prière. La foi est un don de Dieu ; l’esprit de foi vient de l’esprit de Dieu : « Seigneur, augmentez en nous la foi » (Lc 17,5). Disons souvent au Christ Jésus, comme dans l’évangile le père de l’enfant malade : « Je crois, Seigneur, mais augmentez ma foi ; aidez mon incrédulité » (Mc 9,24). C’est Dieu, en effet, qui peut seul, comme cause efficiente, augmenter la foi en nous ; notre rôle est de mériter cet accroissement par nos prières et par nos bonnes œuvres. |
La foi ayant été obtenue, nous avons le devoir de l’exercer. Dieu nous donne au baptême “l’habitus” de la foi ; c’est une « force », une « puissance » ; mais il ne faut pas que cette force reste inactive, que cette « habitude » s’ankylose, pour ainsi dire, faute d’exercice. Cet “habitus” doit aller en se fortifiant toujours plus par les actes qui lui correspondent. Nous ne devons pas être de ces âmes chez lesquelles la foi est endormie. |
Renouvelons fréquemment nos actes de foi, non seulement durant nos exercices de pitié, mais encore dans les menus détails de notre vie. C’est « chaque jour », que nous devons, selon ses conseils, marcher dans cette lumière. |