Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. |
On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. |
Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier : |
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. » |
Jésus l’interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. » |
L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. |
Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. » |
Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée. |
« Jésus menaça le démon en disant : ' Tais-toi, et sors de cet homme. ' » La Vérité n'a nul besoin du témoignage du Menteur. « Je ne suis pas venu me faire confirmer par ton témoignage mais t'expulser de celui que j'ai créé...; je n'ai pas besoin de la reconnaissance de celui que je voue au déchirement. Tais-toi ! Que ton silence soit ma louange. Je ne veux pas être loué par ta voix, mais tes tourments ; ton châtiment c'est ma louange... Tais-toi, et sors de l'homme ! » C'est comme si il disait : « Sors de chez moi ; que fais-tu dans ma demeure ? Moi, je désire entrer : alors, tais-toi, et sors de l'homme, cet être doué de raison. Sors de l'homme ! Quitte cette demeure qui a été préparée pour moi ! Le Seigneur veut sa maison, sors de cet homme »... |
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Voyez à quel point l'âme de l'homme est précieuse. Cela va à l'encontre de ceux qui pensent que nous, les hommes, et les animaux avons une âme identique et que nous sommes animés d'un même esprit. À un autre moment, le démon est expulsé d'un seul homme et il est envoyé dans deux mille porcs (Mt 8,32) : ce qui est précieux est sauvé, ce qui est vil est perdu. « Sors de l'homme, va-t'en chez les porcs..., va où tu veux, va-t'en aux abîmes. Laisse l'homme, ma propriété privée... Je ne te laisserai pas posséder l'homme, car ce serait un outrage pour moi si tu t'installais en lui à ma place. J'ai assumé un corps humain, j'habite dans l'homme : cette chair que tu possèdes fait partie de ma chair, sors de cet homme ! » |