Je fais visiter notre foyer d’étudiantes à un ami. Deux jeunes filles exubérantes sont en train de faire rire aux larmes quatre autres membres du foyer. En sortant, il me glisse : "Très attirantes, ces deux filles !" Cela me fait réfléchir car depuis quelques semaines, je suis touchée par une étudiante très discrète dont plusieurs filles me disent le plus grand bien : "Si Inès n’avait pas été là, je ne serais peut-être plus là aujourd’hui. J’allais vraiment mal, mais elle m’a écoutée une bonne partie de la nuit. Elle m’a sauvée" ou "On a de la chance d’avoir une fille comme Inès dans notre foyer. Elle est toujours là pour chacune…" Trente siècles plus tôt, le prophète Samuel est envoyé par Dieu pour désigner le futur roi d’Israël. Arrivé dans la famille indiquée par le Seigneur et voyant l’aîné, Samuel se dit : "Sûrement, c’est lui..." Mais le Seigneur lui dit : "Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le cœur." Le père lui présente ses sept fils mais le Seigneur fait sentir à Samuel qu’il a choisi … le huitième que l’on n’est même pas allé chercher : le petit dernier, David, qui gardait le troupeau. "Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles de ton amour. Je suis l’aveugle sur le chemin ; guéris-moi, je veux te voir"… en David le plus petit, en Inès la discrète…
Sœur Bénédicte Pitti,
salésienne de Don Bosco Communauté de Paris
A la rencontre de Syrak, 30 ans, salésien d'Ethiopie désormais en France pour étudier la théologie