Karabatic, dernier tango d’un géant | | Par Pierrick Taisne Directeur adjoint de la rédaction sport | C’est un palmarès inégalé. Et sans doute inégalable dans son sport. Karabatic, c’est 21 titres de champions (France ou Espagne) en 22 saisons. C’est également trois titres olympiques (2008, 2012, 2020), une médaille d’argent (2016). Quatre titres de champions du monde, autant de champions d’Europe, 356 sélections. N’en jetez plus… Le hand français s’apprête à dire au revoir à son meilleur ambassadeur. C’est à l’occasion d’un match contre Aix-en-Provence ce vendredi, que le joueur de 40 ans disputera ses dernières minutes sur les parquets du championnat de France. Non sans une certaine émotion, comme il a pu le livrer dans les colonnes du Parisien ce vendredi : « L’enjeu est de vivre pleinement le moment, sans me fermer aux émotions faites de nostalgie et de bonheur à la fois. C’est une vraie chance de pouvoir vivre ces moments et de recevoir autant d’amour. » Il ne pourra pas être porte-drapeau Une tournée d’adieu entamée au début de la saison durant laquelle Karabatic a été célébré par tous les publics de France. Tous, ou presque puisque l’accueil fut neutre à Montpellier. Là même où Karabatic évoluait en 2012 lorsqu’il fut reconnu coupable et condamné à deux mois de prison avec sursis et 10 000€ d’amende pour une affaire de paris truqués. Une tâche dans le CV incroyable de ce compétiteur. Une condamnation qui l’empêche de postuler au rôle de porte-drapeau de la délégation française à Paris. Car sans cet accroc, l’évidence s’imposait d’elle-même. Karabatic n’en fait pas une affaire, trop concentré sur son but ultime : décrocher une quatrième médaille d’or olympique pour sa toute dernière compétition. Il pourra alors se retirer l’esprit tranquille avec le sentiment d’avoir perpétué une tradition : celle de porter le hand français au sommet de la hiérarchie mondiale. |
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