| | Frédéric Lelièvre CEO et rédacteur en chef de L’Agefi | | Le mythe toxique de l’autarcie | La Suisse ne restera prospère que si elle maintient son ouverture au monde | Le sujet a fait réagir nos lecteurs cette semaine. Compenswiss a récemment préféré State Street à UBS comme banque dépositaire des actifs du fonds de compensation AVS. Ce dernier avait lancé un appel d’offres afin de renouveler ce mandat, tenu depuis de nombreuses années par l’établissement aux trois clés. Des concurrentssuisses et étrangers lui faisaient face. Le candidat présentant les meilleurs services au meilleur coût l’a emporté, logiquement. Logiquement?Ce ne fut pas du goût de certains responsables politiques qui se sont épanchés dans les médias ces derniers jours. Ils auraientpréféré qu’un acteur suisse et non étranger, américain en l’occurrence,conserve ce mandat. Dans mon éditorial, mercredi, je dénonçais ce patriotisme déplacé, un point de vue visiblement partagé par un assez grand nombre des personnes qui me suivent sur le réseau LinkedIn. Du patriotisme à l’autarcie, il n’y a qu’un pas, franchi par l’Union suisse des paysans (USP), qui cette semaine a trouvé les mots pour nous inquiéter. Depuis mercredi, la Suisse mangerait «àcrédit». Une façon de dire que la production alimentaire indigène ne répond qu’à un peu plus de la moitié des besoins annuels de la population. Jusqu’au 31 décembre, nous devrions donc compter sur les seulesimportations pour remplir nos assiettes. Le message est bien sûr orienté politiquement contre l’initiative sur la biodiversité qui sera soumise au vote populaire en septembre. Cette dernière prévoit de réduire de manière importante les terres agricoles au profit de zones protégées qui recouvriraient 30% selon l’USP, qui verrait le tauxd’auto-approvisionnementalorsencore réduit. Précisons que le texte de l’initiative n’avance aucun pourcentage. Dans son contre-projet, le Conseil fédéral vise une part de 17% du territoire réservé à la biodiversité. Comme dans le cas de l’AVS, le mythe de l’autarcie nourrit le débat sur l’agriculture et l’alimentation.Et tant d’autres, songez à l’énergie ou à la main-d’œuvre. L’argument est toxique, en particulier pour une petite économie comme celle de la Confédération.Seuls les échangeséconomiques permettenten effet une spécialisation de la production, qui conduit au développement et à la prospérité. Nord! Un peu d’horlogerie pour terminer. Vendredi, Biver père (Jean-Claude) et fils(Pierre) ont annoncé avoir recruté un directeur pour leur nouvelle aventure horlogère. Leur choix s’est porté sur le Britannique James Markqui a accepté de relever le défi. Et si l’horlogerie vous intéresse, j’en parle aussi en fin de newsletter sous la rubrique Et la semaine prochaine? |
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| | Ce que vous n’aimeriez pas manquer | | | Le savoir-faire suisse au cœur des JO de Paris | Chronométrage, infrastructures temporaires, accréditation, comptage des visiteurs, suivi des athlètes: une foule d’entreprises helvétiques agiront dans les coulisses du grand rendez-vous sportif. | |
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| | Le pouls des marchés | Inflation: une bonne surprise aux Etats-Unis EDITORIAL - Le scénario d’une future baisse des taux de la Réserve fédérale a pris du poids avec la publication de l’inflation du mois de juin. | | | «La paralysie politique peut avoir un effet bénéfique sur l’endettement de la France» La situation de blocage politique inédite après les élections législatives en France est vue par Eric Vanraes de la banque Eric Sturdza comme une opportunité de redresser les finances publiques du pays. Entretien. | | | Londres veut renforcer l’attractivité de sa place financière Le régulateur britannique du secteur financier annonce une simplification des règles de cotation destinée à séduire davantage d’entreprises. | |
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| | A lire seulement dans Agefi Life | | Stade du Futur, temple du présent | Véritable temple du sport, le stade se doit d'intégrer les technologies les plus folles, accueillir des milliers de personnes, devenir l’étendard d’une ville et... rapporter de l’argent. | |
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| | Et la semaine prochaine ? | Du lourd attend les investisseurs la semaine prochaine. Des grands noms de la cote publieront en effet leurs résultats trimestriels. Ce devraitêtre le cas du groupe Swatch, qui a pour habitude de prendre ses actionnaires par surprise, en n’annonçant pas à l’avance le jour exact de la publication de ses chiffres, contrairement à la pratique habituelle. Seule une fenêtre de tirest communiquée; elle prend fin vendredi. Mardi, son concurrent Richemontdévoilera son chiffre d’affaires réalisé au premier trimestre.Le géant genevois de la joaillerie et de l’horlogerie, qui vient de remanierla direction de plusieurs marques clés dont Cartier, rassurera-t-il sur la demande asiatique, en berne ces derniersmois?Les statistiques du commerce extérieur en juin, publiées jeudi, fourniront un autre indicateur de l’état du marché. Jeudi toujours, Novartis publiera ses résultats du deuxième trimestre. La NZZ et Bilanzse posent une question au sujet du groupe pharmaceutiquebâlois: son CEO Vasant Narasimhan sera-t-il présent à la conférence de presse?Alors qu’il a boudé les deux dernières, l’Américain pourrait avoir envie de quitter les rives du Rhin pour rentrer chez lui aux Etats-Unis, spéculent les médias alémaniques. |
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