Statines, rien de nouveau sous le soleil de juin ?

Chère amie, cher ami,

En septembre 2019, peu de temps avant que le Covid-19 ne vampirise toute l’actualité, un membre du Parlement britannique a demandé à ce que de nouvelles études soient menées sur les statines.

Il estime en effet que les statines ne semblent pas avoir fait la preuve de leur efficacité, ni de leur sureté [1].

Ancien Ministre de la santé, Monsieur Lamb est également l’actuel Président de la Commission des sciences et techniques au sein du Parlement [2].

C’est une voix qui compte.

L’information a été soulignée par le Dr Micozzi dans l’un de ses articles récents [3].

Ce dernier rappelle que l’histoire du “dangereux cholestérol” était une vaste opération de propagande menée par Big Pharma, dont le résultat aura été une prescription de statines à des millions de patients depuis près de 50 ans sans que la mortalité liée aux maladies cardio-vasculaires n’ait baissé sur la période.

Encore aujourd’hui, les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de décès dans le monde [3].

Pire, en Grande-Bretagne, la mortalité cardiovasculaire serait en train d’augmenter à nouveau, alors que les prescriptions de statines ne faiblissent pas [3].

La mise sous statines d’une grande partie de la population pour faire baisser la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires est donc un échec complet.

C’est un échec des laboratoires pharmaceutiques, c’est un échec de la médecine officielle qui s’est laissé séduire par les promesses et les dollars des fabricants de médicaments.

Que s’est-il passé ?

Dans les années 70 et pendant 45 ans, les autorités sanitaires aux Etats-Unis et dans le monde occidental ont décrété :

1/ que les graisses et le cholestérol étaient dangereux pour la santé, notamment pour le coeur ;

2/ que faire baisser le taux de cholestérol était LA solution pour prévenir les maladies cardiovasculaires.

Résultat :

Plus grave encore, en consommant des statines tous les jours, les patients ont cru qu’ils faisaient le nécessaire pour se prémunir des maladies cardiaques, ce qui ne les a pas incités à prendre les seules vraies mesures de prévention qui fonctionnent, dont je vous parle un peu plus bas dans la lettre.

L’opération a tout de même permis de créer une rente extraordinaire pour les fabricants de statines.

Le marché des statines représente plus de 1000 milliards de dollars de rentrées annuelles [4].

C’est deux fois le PIB de la Belgique, qui compte 11 millions d’habitants !

Le cholestérol est innocent

En France, le chercheur Michel de Lorgeril (CNRS), qui est également médecin et expert en cardiologie, a dénoncé le scandale des statines durant toutes ces années.

Surtout, il a pris la défense du cholestérol, notamment à travers un livre intitulé “Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent” publié aux Editions Thierry Souccar.

D’un point de vue anatomique, il explique que [5] :

Dans 99,5 % des cas, l'occlusion d'une artère, qui est la cause de l'infarctus du myocarde, est attribuable à un caillot. Et ce qui cause la formation des caillots dans les artères, ce n'est pas le cholestérol. C'est l'hyperréactivité des plaquettes sanguines, l'hyperactivité du système de coagulation stimulée par une alimentation de mauvaise qualité et l'inhibition du système fibrinolytique, qui ne fait pas son travail de dissoudre les caillots quand ils commencent à se former dans l'artère.

En clair, vous risquez un problème cardiaque si votre corps ne fait plus son travail pour éviter la formation des caillots dans le sang ou les dissoudre s’ils devaient se former.

Pour éviter que votre coeur ne lâche, vous devez donc tout mettre en oeuvre pour qu’il fonctionne bien.

Cela passe notamment par :

Aujourd’hui, le cholestérol alimentaire a été officiellement innocenté.

En 2015, la FDA américaine a publié des recommandations de santé dans lesquelles elles opéraient un virage à 180°.

Le cholestérol alimentaire et les graisses n’étaient plus un problème pour la santé [6] !

Et comme, ce que dit la FDA vaut dans tout le monde occidental, le cholestérol est également devenu innocent en France.

Bon et mauvais cholestérol ?

Au fil du temps, alors que s’accumulaient des études montrant que le cholestérol ne posait pas de problème particulier pour la santé cardiaque, l’industrie du médicament a mis en avant une nouvelle théorie.

Il y aurait le bon cholestérol qu’il faudrait maintenir dans le corps et le mauvais qu’il faudrait réduire… avec les statines bien sûr !

Cette théorie est née du fait qu’il y a dans le sang deux types de transporteurs du cholestérol. Les LDL le transportent du foie vers les tissus et les HDL des tissus vers le foie [7] [8].

Dès 1996, l’un des chercheurs les plus réputés dans le monde de la cardiologie, le Dr William Castelli, estime que le LDL ou “mauvais cholestérol” n’est d’aucune valeur prédictive par rapport au risque cardiovasculaire.

Cette théorie est finalement abandonnée en 2012 à l’issue d’une étude publiée dans The Lancet expliquant que le risque de faire un infarctus est sensiblement le même entre ceux qui ont du bon et du mauvais cholestérol.

"Le dogme a été renversé” a déclaré le Pr Alan Tall de l’Université de Columbia à New York.

"On s'est clairement trompé” a précisé le Pr Eric Bruckert de de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

Bref, beaucoup de bruit pour rien. Et la conclusion finale demeure la même : faire baisser le cholestérol ne change rien à votre risque cardiovasculaire.

Les statines sont inutiles

Selon le Dr Micozzi [3], l’idée de demander davantage d’études sur les statines est absurde.

Car, en réalité, la “messe scientifique” est dite sur le sujet. Et depuis longtemps.

Dès l’étude de Framingham, lancée en 1948, le chercheur principal, le Dr William Castelli, a estimé que seules des personnes avec un très haut niveau de cholestérol familial pourrait avoir un risque de mortalité cardiovasculaire plus élevé.

D’autres études sont venues confirmer ce point.

L’une des plus marquantes a été publiée en 2012.

Elle portait sur 8 millions de Suédois, soit presque toute la population du pays ! [9]

La conclusion des chercheurs est claire : ceux qui dans la population consomment des statines ne décèdent pas moins de maladies cardiovasculaires.

Bref, les statines ne permettent pas d’éviter les maladies cardiovasculaires…

Voilà près de 10 ans que cela est établi.

Et pourtant, on continue à prescrire des statines !

Les statines sont dangereuses

Le pire dans cette histoire est que non seulement les statines ne servent à rien mais en plus elles sont dangereuses.

Aux Etats-Unis, la majorité des patients cessent de prendre leurs médicaments en raison des effets secondaires… [10]

Ce n’est pas une surprise car la liste des pathologies que les statines risquent de déclencher ou de favoriser est longue.

En voici quelques-unes [3]:

Pour autant, si vous êtes aujourd’hui sous statines, ne cessez pas du jour au lendemain.

Votre corps hélas, s’est habitué à ce poison.

Il est toujours plus prudent dans ce cas d’y aller en douceur et de le faire avec l’aide de votre médecin ou d’un autre si votre médecin refuse de vous aider dans cette voie.

Non à la levure de riz rouge !

Les tenants de la médecine naturelle sont partiellement responsables de la peur du cholestérol.

Par esprit de lucre ou par suivisme, ils ont contribué à fustiger cette innocente molécule.

Certains continuent à vous vanter les mérites de la levure de riz rouge pour vous aider à faire baisser votre cholestérol [11]. D’autres vous donnent des conseils alimentaires pour faire baisser votre taux de cholestérol [12].

Oubliez tout cela !

Le cholestérol n’est pas responsable de vos problèmes de coeur.

J’irai même plus loin. Votre cholestérol est précieux. Vous en avez besoin. Gardez-le !

Moins de cholestérol, plus de cancers

Le Dr Micozzi, dans son article, cite les travaux du Dr Arthur Schatzkin qui travaillait au sein de l’Institut national de santé américain.

Ce chercheur avait étudié dans le détail les données du vaste programme américain de nutrition (NHANES).

Ses conclusions étaient que ceux qui avaient moins de cholestérol avaient plus de risques de développer des cancers. Et cette analyse rejoint celle du Dr Michel de Lorgeril.

Cela ne veut pas dire que l’excès de cholestérol est toujours bon.

Il peut être lié à un manque d’autres graisses ou un à un dysfonctionnement métabolique.

Mais la clé n’est pas dans sa réduction brutale par des moyens thérapeutiques violents, chimiques ou naturels. Elle est davantage à chercher dans le microbiote, le mode de vie et la qualité de l’alimentation…

C’est moins simple que de prendre une gélule. Mais c’est plus efficace.

Et c’est la science qui le dit [13] !

Naturellement vôtre,

Augustin de Livois