Argent gratuit à tous les étages |
Pour voir la version en ligne de cet e–mail, cliquez ici.
 
Paris, lundi 21 octobre 2019

•   Bruno Bertez : Les banques centrales sont dans l'impasse, c'est le FMI qui le dit
La capacité des plus grandes économies mondiales à rembourser leurs dettes se réduit comme peau de chagrin – et cela pose un risque considérable.

•   Bill Bonner : Tournée générale de dollars
Pour lutter contre la crise, les autorités se préparent à assommer l'économie... et cela fait naître une opportunité potentiellement spectaculaire.

•  Nicolas Perrin : Dans quel pays stocker ses métaux précieux ? (1/3)
Vous avez investi dans l'or, ou bien voulez y investir ? Où et comment le conserver, vous demandez-vous peut-être : toutes les réponses sont ici.


LES NOTES DE BRUNO BERTEZ

Les banques centrales sont dans l'impasse, c'est le FMI qui le dit

Les entreprises de huit grandes économies, dont les Etats-Unis et la Chine, s'endettent toujours davantage à la faveur des taux d'emprunt particulièrement bas, voire négatifs.

Leur capacité à rembourser et à payer les intérêts se réduit fortement, a mis en garde mercredi dernier le Fonds monétaire international.

La dette contractée par des entreprises du secteur non bancaire considérée comme posant un risque en cas de retournement de conjoncture est estimée à 19 000 milliards de dollars, a souligné Tobias Adrian, directeur du département des marchés monétaires et de capitaux.

Il a estimé que c'était "alarmant".

La dette totale des entreprises atteint environ 51 000 milliards de dollars de dollars contre 34 en 2009, "c'est donc un accroissement considérable", a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse.

AGD

*** Un coup de téléphone à 27 000 € ***
Notre informateur, ancien consultant à la CIA, nous a fait des révélations fracassantes.

Pour les découvrir – et l’incroyable opportunité qui va avec –, cliquez ici.


La détérioration du climat des affaires, l'affaiblissement de l'activité économique, des perspectives de croissance moins bonnes et une inflation languissante ont incité les banques centrales du monde entier, y compris la Banque centrale européenne et la banque centrale américaine, à abaisser leurs taux d'intérêts.

"Environ 70% des économies ont adopté une position monétaire plus accommodante", a relevé M. Adrian. Ce changement s'est accompagné d'une forte baisse des rendements à long terme.

Une période complexe

Dans son dernier rapport sur la stabilité financière, le FMI souligne que les pays sont dans une période complexe, posant un véritable dilemme aux décideurs telles que les banques centrales.

"D'une part, ils peuvent vouloir maintenir des conditions financières favorables pour contrer une détérioration des perspectives économiques. D'autre part, ils doivent se prémunir contre une nouvelle accumulation de vulnérabilités", résument les auteurs – dont Fabio Natalucci, chargé de ce rapport.

En clair, les banques centrales sont dans l'impasse. Elles vont bientôt devoir faire usage du fameux "en même temps" macronien qui permet de concilier l'eau et le feu... le positif et le négatif... la solidité et l'insolvabilité.

Tobias Adrian a par ailleurs encouragé à résorber les tensions commerciales qui "interagissent désormais avec les vulnérabilités financières".

"Quand il y a de mauvaises nouvelles sur le front commercial, cela augmente la vulnérabilité financière", a-t-il ajouté.

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog en cliquant ici.]


augmenter Ces 4 idées fausses vous empêchent de faire fortune dans l'immobilier

Découvrez pourquoi l'investissement immobilier est parfaitement possible – et comment vous lancer en toute simplicité :

Tout est expliqué ici !

(PLUS : recevez votre Kit de Démarrage Immobilier EN CADEAU !)


Bill Bonner
LES NOTES DE BILL BONNER

Tournée générale de dollars

Aujourd'hui, nous suffoquons d'indignation. Nous retenons notre souffle, incrédule. Et nous nous frottons les mains avec avidité.

Les autorités font une chose si idiote qu'elle assommera l'économie... et réduira peut-être même le gouvernement en ruine. Pourtant, elles agissent avec une confiance si insensée que nous pensons pouvoir en tirer un profit quasi-assuré.

Ce qui prend forme dans ces lignes n'est pas une vision morose du monde qui nous attend, mais bien une joyeuse anticipation de l'argent qui peut être gagné (ou en tout cas pas perdu) en prenant les autorités à revers.

Injections d'argent

Nous commençons par faire un petit tour dans l'actualité. Voici un titre de MarketInsider :

"La Fed déclare qu'elle continuera les repos au jour le jour d'au moins 75 milliards de dollars jusqu'au 4 novembre."

La date de fin initiale pour ce programme de mesures destinées à calmer les marchés était le 10 octobre. Cependant, plus tôt dans le mois, la Réserve fédérale a annoncé qu'elle continuerait à injecter jusqu'à 75 milliards de dollars dans les marchés monétaires jusqu'à début novembre... et plus si nécessaire.

Ce n'est pas tout. La Fed injecte aussi de l'argent dans le cadre de son programme de "gestion des réserves" ; elle a commencé cette semaine avec 7,5 milliards de dollars.

A elles toutes, ces initiatives devraient mettre plus de 850 milliards de dollars de nouvel argent dans le système sur les 12 prochains mois – même sans crise.

La partie est truquée, en d'autres termes.

Un dollar obéissant

Pour vraiment comprendre la situation, nous devons revenir à sa genèse, il y a près d'un demi-siècle. En 1971, les autorités américains nous ont fait un petit coup de bonneteau, substituant une nouvelle devise – les notes de la Réserve fédérale – au bon vieux dollar fiable adossé à l'or.

L'ancien dollar était menotté à l'or au taux fixe de 35 $ l'once. Là où allait l'or, le dollar allait aussi.

Le nouveau dollar, lui, était plus obéissant ; il allait là où ses maîtres le lui disaient.

Depuis 30 ans, la banque centrale des autorités – la Réserve fédérale – refile ces nouveaux billets à l'industrie financière et aux élites. Cela a financé leur spéculation, leurs rachats et leurs primes... et garanti que leurs investissements ne chuteraient pas (ou en tout cas pas longtemps).

Cela les a laissé avec environ 30 000 milliards de dollars de richesse supplémentaire qu'ils n'avaient jamais gagnée. C'est cela – pas l'avidité, pas les algos, pas le ratio r>c idiot de Piketty, pas la déréglementation, pas les baisses d'impôts – la raison pour laquelle les riches sont bien plus riches, par rapport à tous les autres, qu'il y a 30 ans.

A présent, après une passade aussi brève qu'insincère avec la "normalité", la Fed est de retour à ses anciennes perversions – voler les classes moyennes pour récompenser les riches.

Tout cela a un bon côté : c'est extrêmement prévisible. Toujours plus de nouveaux dollars factices. De dette. De booms cinglés. De krachs terrifiants. Et toujours plus d'inflation, sans Paul Volcker pour arranger la situation.

Ne vous inquiétez pas de la dette !

Nous ne parlons pas uniquement de politique monétaire. Lorsque la prochaine crise frappera, tant la Fed que le gouvernement fédéral feront une tournée générale de nouvel argent – et pas uniquement à destination des banquiers et des initiés, cette fois-ci.

Pour le prouver, nous nous tournons vers un autre gros titre – et un article remarquable –, de la part de Reuters cette fois-ci :

"Pour vous préparer à la prochaine récession US, disent les économistes, ne vous inquiétez pas de la dette.

Les économistes sont divisés quant à la date de la prochaine récession US, mais sont généralement d'accord sur ce point : le pays devra la combattre avec un programme budgétaire énorme, et être prêt à assumer des déficits qui pourraient éclipser le trou de 1 000 milliards de dollars creusé par l'administration Trump cette année. [...]

Lors de la prochaine récession, les Etats-Unis devraient envisager 'un ensemble de mesures assez généreux', atteignant peut-être jusqu'à 1 700 milliards de dollars – deux fois la somme approuvée pour lutter contre la récession début 2009, durant un ralentissement sévère, a déclaré Karen Dynan, ancienne membre de la Fed et du Trésor US désormais employée au Peterson Institute for International Economics, lors d'une récente discussion sur les perspectives économiques mondiales.

'Nous avons de l'espace budgétaire', a-t-elle dit.

Cette attitude pro-dette est largement approuvée parmi les économistes d'entreprises, les universitaires, les analystes de think tanks et les prévisionnistes privés, et pas uniquement aux Etats-Unis."

L'article explique que le seul problème encore à régler, c'est le choix des gabegies à financer. Des paiements directs aux contribuables ? Des infrastructures ? Le changement climatique ?

Bien entendu, c'est ce que décidera la prochaine élection. L'auteur américain Ambrose Bierce décrivait une élection comme "une vente aux enchères anticipée de biens volés".

La loterie présidentielle de 2020 sera le plus gros "arnarquethon" jamais tenu. Elle déterminera quels escrocs toucheront l'argent.

Cependant... les sommes qu'ils toucheront ne seront probablement pas aussi valables qu'ils l'espéraient. Le système entier sera bientôt noyé de nouveaux dollars qui perdront de la valeur plus rapidement que jamais.

Alors que faire ? Eh bien... n'est-ce pas évident ?

A suivre...



Nicolas Perrin
LES NOTES DE NICOLAS PERRIN

Dans quel pays stocker ses métaux précieux ? (1/3)

Si vous êtes un lecteur régulier de ces colonnes, sans doute vous êtes-vous déjà penché de près sur l'investissement en métaux précieux, en particulier en or et en argent physique.

Face à la multitude de négociants présents sur le marché, peut-être même avez-vous délaissé les solutions traditionnelles que sont les bureaux de change et de métaux précieux, ainsi que les banques.

En effet, depuis le début des années 2000 se sont développés de nouveaux acteurs en ligne qui vous proposent de stocker vos métaux dans les coffres d'une société tierce, en dehors du système bancaire, à l'étranger.

Pourquoi stocker ses métaux hors de France et en dehors du système bancaire ?

Lorsque vous achetez vos métaux sur son site internet, ce type de négociant vous propose de les stocker au sein des entrepôts de l'une des sociétés spécialisées dans le gardiennage et le transport de fonds avec lesquelles il collabore.

Ces dernières jouissent généralement d'une renommée mondiale, comme c'est le cas de l'américain Brink's, du britannique G4S, de l'allemand Rhenus Logistics, du suisse Via Mat ou encore de l'israélien Malca-Amit.

Cette option présente tout d'abord l'avantage de vous permettre de conserver votre assurance patrimoniale en dehors du secteur bancaire. Vos métaux précieux physiques seront en effet plus en sécurité s'ils sont stockés auprès de sociétés spécialisées dans le gardiennage et le transport de fonds que s'ils sont stockés auprès d'entités dont le prêt constitue le coeur de métier, a fortiori dans le cas d'une crise financière ou monétaire.

Cette solution vous permet également de conserver votre métal dans un pays plus avantageux que la France sur toute une série de critères.

Voici la liste de ceux qui me semblent devoir être pris en compte, et ce sur la très longue durée :

- stabilité politique, économique et fiscale du pays ;
- respect des libertés financières individuelles (des ressortissants domestiques mais également des étrangers) ;
- respect du droit de propriété (idem) ;
- culture domestique vis-à-vis des métaux précieux.
[NDLR : A la recherche d'une stratégie aurifère solide et diversifiée ? Cliquez ici pour plus de conseils.]

Quel pays privilégier ?

La liste des candidats est assez restreinte : Suisse, Liechtenstein, Hong Kong, Singapour, Nouvelle-Zélande, Australie et Canada.

Vous aurez sans doute remarqué le tropisme "commonwealthien" de cette liste. Rien d'étonnant, l'Histoire ayant montré que les personnes qui ont laissé leur argent dans les pays où l'effigie de la reine d'Angleterre figure sur les billets et les pièces de monnaie s'en sont plutôt mieux sortis que les autres, comme le rappelle régulièrement Charles Gave.

Notez au passage que, comme à chaque fois qu'il s'agit d'investissement, rien ne vous interdit de diversifier non seulement vos achats entre divers négociants en métaux précieux, mais également entre différents pays de stockage. En sachant qu'en matière de diversification géographique, il peut être sage de répartir vos avoirs entre plusieurs zones économiques.

Voici ce que j'écrivais à ce sujet dans mon livre en 2013 :

"Le Canada et l'Australie ont pour avantage d'être des pays producteurs de métaux précieux (ce qui tend à y rendre improbable l'hypothèse d'une réquisition étatique) mais il n'est pas exclu que ces pays (ainsi que la Nouvelle-Zélande) suivent les Etats-Unis si le gouvernement américain décide d'une nouvelle réquisition sur son territoire.

La Chine travaille quant à elle à faire de Hong Kong une place financière de premier plan : il est donc peu probable qu'elle y mène une politique de réquisition des métaux précieux.

A noter que là aussi, il est tout à fait envisageable de réduire le risque en diversifiant les pays de stockage, par exemple en stockant une partie de son métal en Suisse (stabilité politique dans le cadre d'un régime démocratique particulièrement fonctionnel, traditionnelle neutralité sur le plan diplomatique, importance accordée à la confidentialité des affaires) et le reste en Asie."

Avec les évènements en cours à Hong Kong, il est clair que la considération ci-dessus a pris quelques rides. Le reste me semble toujours d'actualité.

Pour en être certain, je vous propose de nous pencher sur l'avis de Ronald Stoeferle et Mark Valek (S&V) d'Incrementum AG. N'étant pas moi-même expert en droit comparé, je m'en remets à l'analyse de nos deux Autrichiens favoris.

Dans la dernière édition de leur rapport In Gold We Trust, ils ont proposé à leurs lecteurs un focus sur trois des candidats de notre liste : le Liechtenstein, la Suisse et Singapour.

Zoom sur la principauté du Liechtenstein

S&V connaissent très bien le pays puisqu'Incrementum AG y est basé. Et, pour quelqu'un comme moi qui ignorait à peu près tout du Liechtenstein, S&V ont des choses très intéressantes à raconter !

Nous nous situons bien entendu en dehors de l'Union européenne, mais au sein de l'Espace économique européen et de l'espace Schengen. La devise nationale de ce confetti territorial est le franc suisse, et sa défense militaire est assurée par son voisin suisse. Rien d'extraordinaire jusque-là.

Liechtenstein

Là où les choses deviennent intéressantes, c'est lorsque l'on s'intéresse à la Constitution luxembourgeoise et à la famille régnante, ce que nous ferons dès demain.

Vous recevez ce mail car vous êtes inscrit à La Chronique Agora,
publié par Publications Agora France SARL.
© Tous droits réservés 2019.
Ajoutez la-chronique@publications-agora.fr à votre carnet d'adresses
La reproduction partielle ou totale de la présente Chronique Agora est strictement interdite sans accord écrit de la société éditrice.

Les informations contenues dans La Chronique Agora sont uniquement données à titre informatif. Le lecteur reconnaît et accepte que toute utilisation de nos publications et des informations les constituant, de même que toute décision relative à une éventuelle opération d'achat ou de vente de valeurs mobilières qu'il prendrait suite à ce message, sont sous sa responsabilité exclusive. Les informations données et les opinions formulées sont, par nature, génériques. Ils ne tiennent pas compte de votre situation personnelle et ne constituent en aucune façon des recommandations personnalisées en vue de la réalisation de transactions. De ce fait, la responsabilité de La Chronique Agora et de ses rédacteurs ne pourra en aucun cas être engagée en cas d'investissement inopportun. Nous conseillons à nos lecteurs de consulter, avant d'investir, un courtier ou conseiller financier indépendant agréé.

Les informations vous concernant font l'objet d'un traitement informatique destiné à l'envoi de cette newsletter gratuite. Vos données sont conservées en conformité avec les directives de la CNIL. Comme La Chronique Agora est financée grâce à nos publicités, vous avez reconnu avoir accepté recevoir des messages publicitaires pour nos meilleures idées d'investissement.

Conformément à la loi "informatique et libertés" du 6 janvier 1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27 avril 2016, vous bénéficiez d'un droit d'accès, de rectification, de portabilité et d'effacement de vos données ou encore de limitation de traitement, en écrivant aux Publications Agora – 116 bis, avenue des Champs-Elysées CS 80056 - 75008 PARIS – service-clients@publications-agora.fr.
Politique de confidentialité.

Retrouvez-nous nos publications et nos services sur :
http://www.publications-agora.fr
http://la-chronique-agora.com

Vous souhaitez recevoir La Chronique Agora quotidiennement ?
Inscrivez-vous gratuitement

Une question, une remarque ? Il suffit de nous écrire à la-redaction@publications-agora.fr.

Vous souhaitez vous désabonner de La Chronique Agora ? cliquez ici

PUBLICATIONS AGORA FRANCE est une société à responsabilit