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Trois stratégies contre le coronavirusChère amie, cher ami, En France, comme en Italie et dans certaines régions de Chine les habitants sont confinés. D’autres pays suivent cette stratégie, notamment en Afrique. L’objectif n’est pas de limiter la propagation du virus qui se fera de toute façon mais de l’étaler dans le temps. Ce sont des mesures prises pour épargner les soignants et éviter les débordements au sein des hôpitaux. Au lieu d’avoir tous les malades en même temps et donc de ne pas pouvoir les soigner, on a choisi de ralentir le rythme de l’épidémie. Le schéma ci-dessous explique très bien cette démarche. d’après « The Economist » Tous les pays touchés par le virus n’ont toutefois pas réagi de la même manière. A ce jour et à ma connaissance, il existe deux autres stratégies possibles. Royaume Uni : liberté, responsabilité et immunitéLe 12 mars dernier, Boris Johnson annonce aux Britanniques qu’ils pouvaient circuler librement mais qu’il y aurait des morts [1]. La stratégie qu’il propose est simple : laisser la nature agir. L’idée est de parier sur l’immunité collective. Une fois que la majorité de la population est atteinte par le virus, celui-ci en théorie, ne sévit plus. Confronté à des organismes qui désormais lui résistent, le virus bat en retraite. C’était toutefois assez audacieux de tester la théorie à l’échelle d’un pays. Et de fait, l’opinion publique n’a pas vraiment suivi. Critiqué, Boris Johnson a fait volteface. 5 jours plus tard, il recommande la distanciation sociale à ses citoyens et le travail à la maison [2]. Aux dernières nouvelles, les écoles et les métros sont fermés et 20 000 militaires ont été réquisitionnés pour faire face à l’épidémie. Ce qui se passe en Corée du sudEn Europe et aux Etats-Unis, de très nombreuses personnes, peut-être même la majorité de la population, pensent que le confinement est indispensable. Il existe pourtant une autre voie efficace possible : celle choisie par la Corée du sud, Singapour, Hong Kong et Taïwan. Dans ces pays, il n’y a pas eu de confinement général de la population. Or, ils n’ont pas connu un nombre de décès plus élevé qu’ailleurs.[2] En Corée du Sud, 250 000 tests de dépistage ont été réalisés depuis le début de la crise. On compte plus de 10 000 tests par jour. Cela permet d’isoler tout de suite les personnes touchées et aux autres de rester sur leur garde. Dans ce pays, 8500 personnes ont été infectées. 84 personnes sont décédées. A titre de comparaison : En France 8000, personnes ont été infectées pour 148 décès.En Italie, 31 000 personnes ont été touchées et 2500 sont décédées, alors que les Italiens sont confinés depuis trois semaines. En Espagne, le dernier bilan fait état de 100 morts en moins de 24 heures… C’est plus que la Corée du Sud en plusieurs mois. Le bilan de la Corée du Sud, beaucoup moins lourd que celui des pays européens est d’autant plus remarquable que ce pays est situé à côté de la Chine, d’où est partie l’épidémie. En Corée du Sud, les restaurants sont ouverts, les magasins aussi. La vie continue. Elle est masquée, voire gantée, un peu paranoïaque mais active. En France, les rues sont désertes, les magasins fermés et la police patrouille. Joie ! Et aux dernières nouvelles, en Corée du Sud, l’épidémie serait en train d’être jugulée. 93 nouveaux cas ont été déclarés le 18 mars 2020 contre 904, le 29 février dernier [3]. Comment font-ils ?Il y a plusieurs explications à cela. D’abord, les autorités sud-coréennes ont réagi très vite. Tout le monde a pris au sérieux l’épidémie sans tomber dans la panique. Le “cluster” de départ a été très vite identifié. C’était un groupe religieux de 5000 personnes priant et chantant pendant deux heures, les uns à côté des autres. Le virus s’y est répandu très vite. Les autorités ont testé tout le groupe et isolé et traité tous les malades. La population sud-coréenne s’est mise à porter des gants et des masques et à éviter tout contact physique. Personne, par ailleurs, ne crache dans la rue. Et tout le monde respecte les consignes à la lettre. En France, parce que nous étions en pénurie, le gouvernement a commencé par prétendre que ces masques étaient inutiles. Il se réjouit désormais d’en recevoir près d’un million en provenance de Chine dans les jours qui viennent. Est-ce que cela sera suffisant pour que les vols de masques cessent dans les hôpitaux ? [3] En Corée du Sud, les malades ont été soignés rapidement avec des traitements adaptés à leur situation individuelle. Pour les cas les plus graves, ils ont d’emblée utilisé la chloroquine. En France, seul le Pr Didier Raoult en a parlé. Et dans un premier temps, il n’a pas été écouté. Ce traitement, quoique nocif pour le foie, semble adapté aux cas les plus extrêmes malgré les nombreux effets secondaires qu’il peut produire. Il a fallu que ce scientifique publie une étude réalisée sur le territoire national et portant sur 24 malades, atteints du Coronavirus, pour que le Gouvernement change d’avis et s’intéresse à ce médicament [4]. En Chine, cela fait plus de deux mois que de semblables études ont été publiées. Et nos gouvernants étaient au courant bien sûr ! Mais ils hésitaient. C’était en Chine, pas en France... Que de temps de perdu ! Pas de restriction des libertés en Corée du SudEn France, le débat sanitaire a fait passer au second plan la question des libertés individuelles. Pire, le Gouvernement est en train de faire passer une loi sur l’état d’urgence sanitaire qui va permettre de réduire encore plus les libertés individuelles. Certains médecins ont publiquement regretté qu’en France on ne puisse pas prendre les mesures drastiques que les Chinois mettent en oeuvre. Et dans le fond, la population, terrifiée par les médias ainsi que par les mesures de confinement, approuve ces décisions. C’est l’union sacrée contre la maladie. Très bien. Mais la crise passera. Et les lois liberticides resteront. Cela n’ira pas dans le sens de la liberté des médecins, des thérapeutes, des patients et des médecines naturelles. Pourtant, ces médecines sont particulièrement utiles pour la prévention. En Corée du Sud, elles sont prisées autant par les autorités que par la population. On fait coexister médecine traditionnelle et médecine occidentale avec pragmatisme. Les unes servent à éviter de tomber malade, les autres à guérir des maladies graves et aiguës. Il serait peut-être bon, en France et en Europe, de s’inspirer de cette approche qui associe pragmatisme, civisme et goût des libertés. Naturellement vôtre, Augustin de Livois | ||||
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