Alors que ce début d’année n’offre toujours aucune perspective de réouverture pour nos établissements, les banques sont de plus en plus pressantes auprès des cafés, hôtels, restaurants pour obtenir les premiers remboursement de PGE ou la reprises des échéances pour les prêts précédents. L’UMIH, suite à une réunion à Bercy, le 5 janvier, a écrit à Bruno Le Maire, ministre de l’économie, des finances et de la relance, mi janvier pour faire état des remontées des entreprises et formuler des propositions.
Nous avons pointé l’absence de rééchelonnement des crédits (hors PGE) pour des milliers d’entreprises, faute de caractère obligatoire pour les banques. Cette situation les contraint à reprendre les remboursements de leurs crédits bancaires alors que la très grande majorité d’entre elles sont toujours fermées et ne disposent plus de la trésorerie suffisante pour honorer le paiement de leurs engagements.
Nous dénonçons aussi le surcoût des intérêts liés à l’allongement de la durée de crédit pratiqué par la plupart des réseaux bancaires, en total contradiction avec les engagements pris par la Fédération Bancaire Française ou le Gouvernement. Sur le PGE et le report d’un an supplémentaire pour commencer à le rembourser crée des inquiétudes de devoir rembourser des mensualités calculées sur une période réduite à 4 ans car cela supposerait une rentabilité bien supérieure à la période « pré-covid ».
Parmi nos propositions, le report des échéances bancaires (hors PGE) de 6 mois supplémentaires (après le 30 septembre 2020) sans pénalités, ni coûts supplémentaires, la création d’un « PGE consolidation » amortissable sur une durée de 10 à 15 ans qui permettrait aux entreprises de regrouper toutes les dettes et créances accumulées, sans pénalité, ni coût supplémentaire. Les taux d’intérêts seraient par ailleurs encadrés de manière réglementaire.. et enfin un groupe de travail sur la revalorisation des fonds propres des PME: assouplissement des conditions des réévaluation libres d’actifs prévu par l’article 32 de la loi de finances 2021, transformation de tout ou partie des PGE en subvention d’exploitation, ou en obligations d’état, rapprochement avec les tribunaux de commerce pour sensibiliser à la mise en place de plan de sauvegarde.