Les marchés financiers ont vacillé cette semaine |
Pour voir la version en ligne de cet e–mail, CLIQUEZ ICI.
La Chronique Agora
Paris, vendredi 30 septembre 2022
 
•   Philippe Béchade : Un krach de 20%... en 3 heures
Pire que le déclencheur de la crise des dettes souveraines

•   Bill Bonner : La fin du déni
Les marchés, déjà amochés, anticipent de nouvelles douleurs

•   Mory Doré : Les dévaluations nous appauvrissent (2/2)
Les manipulations des autorités n'arrangent pas les choses

 

ad-pea-img-eric-lewin

auteur 1
 

Un krach de 20%... en 3 heures

La finance mondiale est passée à quelques heures de l'effondrement systémique ce mercredi 27 septembre ; cela n'a même pas fait l'objet d'une brève dans les journaux télévisés, et les chaînes financières se sont bornées à évoquer le soulagement des marchés après une intervention massive sur les marchés de la Bank of England (BoE).

Mais de quoi les marchés ont-ils été soulagés ?

Oh, de trois fois rien… et, dans leur infinie sagesse, les médias se sont abstenus de vous faire perdre votre temps avec des broutilles pour mieux se concentrer sur les pluies diluviennes qui commencaient à s'abattre sur les côtes de la Floride (cyclone Ian oblige), ce qui provoque une flambée du cours du jus d'orange.

Et oui, il s'agit là d'une chose sérieuse : 70% de la production américaine provient de la région de Tampa. Les cyclones provoquent tous les ans – et souvent plusieurs fois par an – des sautes d'humeur des contrats à terme sur ce précieux agrume, incontournable compagnon des petits déjeuners américains : tout le monde se sent intimement concerné... imaginez une pénurie d'ici Noël, de quoi gâcher les fêtes de fin d'année !

Père Fouettard énergétique

Ce n’est pas comme les Européens qui couinent à l'idée de prendre quelques douches froides cet hiver dans une salle de bain glacée, après avoir pris leur repas éclairé à la bougie, devant une télé éteinte.

Et oui, cet hiver, le marqueur de l'obéissance à "l'Etat nounou" – ou plutôt "Père Fouettard" –, ce ne sera pas le masque de papier ni le "pass vaccinal" mais le pull à col roulé et le "pass énergétique".

Parce qu'après les attaques simultanées visant Nordstream I et II – tandis que la Pologne inaugurait, le même jour, un gazoduc la reliant à la Norvège –, il est à peu près certain que l'Europe du Nord n'échappera pas à quelques coupures de courant, et ses usines à des arrêts d'activité forcée.

Ceci engendrera des centaines de millions d'heures de chômage technique, et d'importantes baisses de revenus des salariés de l'industrie, toutes branches confondues, car aucune ne sera épargnée, à part peut-être, celle de l'armement.

Cela ne restera pas sans conséquence sur la croissance : cliquez ici pour lire la suite…

 

img

auteur 2
 

La fin du déni

Le matraquage continuera jusqu’à ce que le moral s’améliore.

Comprendre le marché d'aujourd'hui est très simple. Durant les 40 dernières années, la Fed a récompensé les détenteurs d'actions. Maintenant, elle les punit.

Les investisseurs commencent à le comprendre. Barrons rapporte :

"Le marché boursier a enfin compris. Les mauvaises nouvelles de FedEx ont contribué à ce que le message soit bien compris.

À partir d'un certain point, il n'y a plus de retour en arrière possible. Le marché boursier a atteint ce point
[le 15 septembre].

Le marché espérait, au début de la semaine, que l'inflation avait atteint son pic, que la Réserve fédérale cesserait bientôt de relever les taux, et que nous avions touché le fond. Mais la publication des données de l'indice des prix à la consommation du mois d'août a montré que l'inflation n'avait pas été maîtrisée, et les principaux indices ont connu leur pire journée depuis 2020.
"

Fox News ajoute :

"Le responsable des stratégies de placement de Bank of America, Michael Hartnett [...] a indiqué dans une note cette semaine que le "choc de l'inflation n'est pas terminé" et qu'une récession va précipiter le marché vers de nouvelles baisses.

Hartnett a déclaré que les marchés baissiers dans le passé montrent une baisse moyenne du plus haut au plus bas d'environ 37 % pour le S&P 500, l'indice de référence, sur 289 jours. Cela suggère que le marché baissier actuel - qui a commencé début juin - se terminera en octobre avec l'indice autour de 3 020 points. Cela représenterait une baisse de près de 22 % par rapport aux niveaux actuels.
"

A grands coups

Partout dans le monde, à l'exception notable du Japon, presque toutes les banques centrales ont sorti leurs matraques et leurs tasers, et les coups commencent à pleuvoir.

Mais ce n’est que le début… Cliquez ici pour lire la suite.

 

Pour lire d'autres articles sur le même thème,
cliquez sur leur titre ci-dessous

 
Un monde post-dollar ?
Triple coup dur
Récession ou non ?
 


img

auteur 3
 

Les dévaluations nous appauvrissent (2/2)
- Mory Doré -

Hier, nous avons vu que la dévaluation est toujours inefficace pour restaurer les comptes extérieurs : lorsqu’un pays dévalue, il va acheter plus cher tout ce qui vient de l’étranger et vendre moins cher tout ce qui repart à l’étranger. Mais ce n’est pas le seul problème qu’elle pose.

Le deuxième problème porte sur la manipulation du change qui peut être réalisée, indirectement, par l’intermédiaire des variations taux directeurs de la banque centrale. Il n’est plus vraiment d’actualité chez nous, dans un contexte de hausse généralisée des taux directeurs dans le monde. Il l’est cependant encore Japon, seul pays qui maintient une politique monétaire ultra-accommodante.

La Banque du Japon est ainsi la seule banque centrale de la zone OCDE à avoir déclenché une guerre des changes explicite. Celle-ci se matérialise depuis le début de 2022 par une violente hausse du dollar contre le yen, passant de 113,50 yens pour 1 dollar, le plus bas annuel mi-janvier, à 145,91 yens pour 1 dollar le 22 septembre, soit une hausse de 28,55%.

Mais le sterling et l’euro ont aussi beaucoup progressé contre ce même yen (respectivement de 10,3% et 17,1% entre les creux et sommets annuels). Des hausses qui sont toutefois naturellement moins forte que celle du dollar, compte tenu de la hausse de celui-ci contre toutes les devises.

Monnaie refuge pour les spéculateurs

Notons aussi la très forte sous-performance de la livre sterling par rapport à l’euro depuis trois mois, puisque le plus haut annuel du sterling contre le yen date de mi-juin, tandis que celui de l’euro contre le yen date de la mi-septembre. Cette très forte sous-performance s’est accélérée depuis la fin août, avec le crash de la parité GBP/USD qui a connu un point bas historique le 26 septembre à 1,03565. Le précédent point bas remontait tout de même à février-mars 1985.

En d’autres temps (de 1997 à 2016), on se souviendra qu’à la moindre rechute des indices boursiers, le yen se réappréciait fortement sur le marché des changes contre toutes devises (excepté le franc suisse). Triste privilège des monnaies dites refuge, en période de forte aversion au risque.

En réalité, il fallait plutôt parler de "monnaie de financement", car ces monnaies sont surtout utiles aux spéculateurs… Cliquez ici pour lire la suite.

promo

Vous aimerez aussi :

OTK        BAQ        IP


Rejoignez-nous sur les réseaux sociaux
facebooktwitter
independance
Vous recevez ce mail car vous êtes inscrit à La Chronique Agora,
publié par Publications Agora France.
© Tous droits réservés 2022.
Pour recevoir chaque jour notre lettre d'informations,
n'oubliez pas d'ajouter lca@mb.la-chronique-agora.com à votre carnet d'adresses.
logo PAF corpologo PAF corpo
La Chronique Agora est une publication des PUBLICATIONS AGORA FRANCE, société à responsabilité limitée de presse au capital de 42 944,88 euros, inscrite au Registre du Commerce et des Sociétés de Paris sous le numéro 399 671 809, dont le siège social est 116 bis, avenue des Champs-Elysées CS 80056 - 75008 PARIS. Numéro de TVA intracommunautaire FR 88399671809.

La reproduction partielle ou totale de la présente Chronique Agora est strictement interdite sans accord écrit de la société éditrice.
Les informations contenues dans La Chronique Agora sont uniquement données à titre informatif. Toute utilisation des informations données est soumise aux conditions générales d'utilisation.
Les informations vous concernant font l'objet d'un traitement informatique destiné à l'envoi de cette newsletter gratuite. Conformément à la loi "Informatique et Libertés" du 6 janvier 1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27 avril 2016, vous bénéficiez d'un droit d'accès, de rectification, de portabilité et d'effacement de vos données ou encore de limitation de traitement, en écrivant aux Publications Agora : service-clients@publications-agora.fr.
Pour plus d'informations sur vos droits et l'utilisation que nous faisons de vos données personnelles, cliquez ici.
Comme La Chronique Agora est financée grâce à nos publicités, vous avez reconnu avoir accepté de recevoir quotidiennement nos meilleures offres d'investissements.
Retrouvez toutes nos publications quotidiennes sur https://la-chronique-agora.com et tous nos services sur notre site https://www.publications-agora.fr

Une question, une remarque sur le contenu de nos publications ? Il suffit de nous écrire à la-redaction@publications-agora.fr.

Vous souhaitez vous désabonner de La Chronique Agora ?Cliquez ici.