Nomade,
Immobile,
Tout fout le camp, moi le premier. Tel que tu me vois, là, je dois écrire cette newsletter plus celle de la semaine prochaine. Car la semaine prochaine je serai parti, basta cosi, ciao amore, arrivederci companeros. Et donc j'étais prêt, serein, confiant comme un footballeur vedette au moment du pénalty. J'allais imprimer ma carte d'embarquement et t'écrire ces mots doux quand ARTE s'est éteinte. Blackout total. Plus de courant, plus de jus, pas d'électricité dans tout le bâtiment. Je n'invente rien. Du coup je suis rentré chez moi pour finir le travail. Chez moi, où une valise vide me tend les bras. "Oublie ton devoir, susurre ce bagage délaissé. Roule la chemisette avec le maillot de bain. Laisse-là ton public, prends-moi par la poignée et partons rouler sur des pavés lointains". Mais comment puis-je, alors que l'auditeur confiant, l'auditrice fidèle vont déjà devoir absorber le départ de Livo ? Peut-on lâchement les abandonner ? "TKt, répondit la valise en mode abréviatif. Il reste encore la semaine prochaine. Et puis il y a Charlotte et son podcast essentiel, Jérémi et sa saga africaine. Chacun sera comblé". Ma valise a toujours raison. Je ne vous laisse pas, ici ou là chacune aura droit à
UN MONDE À SOI
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