Consommer de la viande aujourd’hui est devenu un luxe environnemental.
En effet, lorsque vous prenez un steak de boeuf, un gigot d’agneau ou une côte de porc, il en coûte à la planète.
Le problème est lié à l’augmentation de la consommation de viande dans le monde entier, notamment en Chine et en Occident.
Il est lié également à l’élevage intensif.
En 2017, 323 millions de tonnes de viandes étaient produites, tandis que 65 milliards d’animaux d’élevage ont été tués 1.
En 1990, 178 millions de tonnes de viandes étaient produites. Et la production pourrait dépasser les 400 millions de tonnes d’ici 2040 selon les projections actuelles 1.
Gaz à effet de serre
Si tout le monde s’accorde plus ou moins à dire que la Terre se réchauffe, les avis divergent sur l’importance de l’activité humaine dans ce phénomène.
L’élevage représenterait près de 15% des émissions liées aux activités humaines.
Sont en cause la production, la fermentation entérique ou les rots, ainsi que l’utilisation et le stockage du fumier 1.
Les viandes bovines et ovines seraient les plus émettrices de gaz à effet de serre 1.
A elles seules, les vaches élevées pour leur viande, leur lait ou leur méthane, produiraient 74 % des gaz à effet de serre 1.
Le problème du fourrage
Les animaux d’élevage consomment 40% des céréales produites et récoltées dans le monde 2.
Et la part des cultures OGM dans le fourrage n’a cessé de s’accroître au cours des dernières décennies.
Le soja OGM en Amérique Latine, notamment, a conquis des pans entiers de la forêt amazonienne et de la pampa argentine.
Et le soja OGM en Amérique Latine pour le fourrage des vaches françaises, c’est 1,2 :
moins de forêt tropicale,
moins d’espaces naturels,
plus de problèmes de santé pour les populations locales gavées de pesticides,
et un problème de santé pour le monde entier, qui sans s’en rendre compte consomme des OGM. Car il n’existe pas d’étiquetage sur les viandes nourries aux OGM.
En France, le fourrage venu d’Amérique Latine compterait pour 50% de la nourriture des bêtes. La probabilité que vous consommiez des OGM sans le savoir est grande 3!
Consommation et pollution de l’eau
Il faut 184 litres d’eau pour produire 1 kg de tomates 4.
Et encore, l’agriculteur Pascal Poot dans sa ferme située près de Montpellier, n’a quasiment pas besoin d’arroser les siennes. Il a en effet sélectionné des variétés anciennes qu’il a améliorées 5. Cultiver des aliments presque sans eau, c’est possible !
Mais pour produire, 1 kg de viande de boeuf, il faut 13 500 litres d’eau !
La production d’1 kg de porc consomme 4600 litres d’eau et celle du poulet 4100 !
Le riz consomme 1400 litres d’eau au kilo et le blé, 1200 litres d’eau au kilo 1.
Les légumes en général, seraient autour des 320 litres d’eau par kilo de production 4.
Du point de vue de la consommation d’eau, se tourner vers une alimentation plus végétarienne est donc une évidence...
Par ailleurs, les élevages industriels de porc et de poulet polluent les rivières et les nappes phréatiques.
Les déjections de ces animaux, concentrés dans des espaces réduits, se retrouvent dans la nature et perturbent les écosystèmes locaux. C’est ainsi par exemple que sont apparus des problèmes de prolifération d’algues vertes en Bretagne 6.
Comment changer les vieilles habitudes ?
Les méfaits de l’élevage de masse étant de mieux en mieux connus, peut-être saviez-vous déjà cela en partie.
La plupart des Français sont conscients des enjeux liés à la viande. Et depuis 10 ans, la consommation stagne. Elle reste cependant bien plus élevée que nécessaire. Dans certains foyers, elle est encore présente à tous les repas !
En réalité, consommer de la viande une ou deux fois semaine est suffisant.
Si donc, les changements d’habitudes alimentaires sont lents à venir, c’est parce qu’il n’est pas si simple de changer, surtout lorsqu’il faut entraîner toute sa famille avec soi !
Je vous propose donc trois pistes qui m’ont aidé avec ma famille. J’espère qu’elles vous inspireront.
L’idée générale est de vous habituer à prendre des “repas végétariens”.
Ainsi ce n’est pas votre alimentation tout entière que vous changez.
Vous ne devenez pas végétariens en tant que tel, mais vous vous habituez à faire des repas “sans viande”, même lorsque vous invitez des amis.
1/ Consommez de la viande de qualité et faites de votre repas carné un événement
Autrefois, la viande était un mets de luxe.
La vérité est que la très bonne viande bio, élevée au grand air, sans OGM, dans des fermes où il y a de l’espace et avec le moins de traitement chimique possible, c’est aussi très cher.
La viande que l’on peut consommer au quotidien est généralement d’une qualité assez pauvre.
En choisissant de consommer peu de viande mais de la prendre de la plus grande qualité possible, vous faites un triple coup :
vous valorisez ce moment ;
vous réduisez votre consommation de viande ;
votre viande est meilleure pour votre santé puisqu’elle est sans OGM et contient les nutriments et les protéines de qualité dont votre corps a besoin.
Cela permet d’exclure toutes ces viandes faciles, gonflées à l’eau, aux hormones et aux OGM que l’on trouve à prix cassés dans les supermarchés.
2/ Le légume roi et son palais
Afin de redonner une place choix aux légumes, légumineuses, salades, algues, et autres champignons dans vos assiettes, vous pouvez les mettre davantage en avant.
En France, le plat traditionnel que l’on vous sert dans les familles, au restaurant, ou lorsque l’on vous invite, c’est une viande ou un poisson avec des légumes.
Dans ce cas, la hiérarchie au sein des assiettes est bien établie : il y a le morceau roi, c’est-à-dire, la viande ou le poisson et l’accessoire, enfin les légumes...
Pour faciliter votre transition vers une alimentation moins carnée, vous pouvez maintenir une hiérarchie en choisissant de mettre en valeur certains de vos végétaux.
C’est le tian de légumes ou la part de quiche aux épinards servie avec des haricots verts ou de la salade ; c’est le “pain de courgettes” associé à des petits champignons ; c’est encore des tomates farcies aux légumes avec du riz ; c’est enfin les lasagnes végétales (attention toutefois au blé et au gluten !).
La consistance de votre aliment principal rappelle la “hiérarchie” des assiettes traditionnelles.
Pour vous qui êtes en cuisine, c’est rassurant : vous avez “réellement” proposé un plat à vos convives qui eux ont le sentiment que vous leur avez bien servi “quelque chose”.
Dans ce cas, c’est la préparation de vos végétaux qui fera oublier l’absence de viande ou de poisson.
C’est purement psychologique, mais je trouve que cela fonctionne assez bien.
La table ou l’assiette abondante et variée
Une autre stratégie consiste à présenter à vos convives une table ou une grande assiette avec une palette variée de végétaux et de champignons.
Cette approche présente différents avantages.
D’abord, cela peut vous permettre de faire de très belles tablées ou assiettes. Vous variez les couleurs, les plaisirs, les goûts, les huiles, les condiments, les associations, etc.
Votre table se trouve dressée avec art, soin et amour. Vos convives le ressentiront.
Ensuite, d’un point de vue nutritionnel, cela évite d’avoir trop d’un seul aliment. Dans une logique FODMAP, cela peut valoir la peine 7.
En effet, les FODMAPs ce sont des familles de sucres présents dans l’alimentation : fermentescibles, oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides et les polyphénols 7.
Il est possible que vos convives supportent mal telle ou telle famille de sucres.
Par exemple, les lentilles sont riches en fructanes, un sucre de la famille des oligosaccharides 7.
Si l’un de vos convives ne supporte pas trop les fructanes, le fait d’avoir la possibilité de se servir dans différentes assiettes lui donne le choix soit de ne pas en prendre, ou de n’en prendre qu’un tout petit peu s’il tient tout de même à honorer chaque assiette…
Et si vous avez faim ?
La viande et le poisson sont des aliments très rassasiants.
Si vous en consommez moins, vous aurez peut-être au début le sentiment d’avoir faim avant le repas suivant.
L’idéal dans ce cas est de prévoir un petit encas entre vos repas : ce sera un fruit par exemple. Cela vous permet de tenir sans risquer la fringale...
Et les protéines ?
Certains craignent, s’ils consomment moins de viande ou de poisson, de manquer de protéines.
Mais si vous avez agrémenté vos plats de champignons, de légumineuses, d’algues et de soja bio, vous avez apporté un bon nombre de protéines végétales pour compléter les deux morceaux de viande que vous continuerez à prendre toutes les semaines.
N’oubliez pas, si vous consommez des légumineuses, de les tremper à l’eau une nuit durant avant de les préparer. Cela permet de limiter la teneur en anti-nutriments indigestes de la plante. Ce sont les lectines, les saponines ou l’acide phytique par exemple 8.
Faire germer vos graines permet d’éliminer une partie de ces substances nocives 8.
Par ailleurs, vous pouvez, lors du petit déjeuner, consommer un oeuf bio ou issu de la filière bleu blanc coeur.
Cela vous apportera un bon complément de protéines.
Et le poisson ?
Pour des raisons différentes, le poisson est aujourd’hui un aliment dont il faut également limiter la consommation.
Les gros poissons doivent être consommés très modérément parce qu’ils sont pollués aux métaux lourds.
Par ailleurs presque tous les poissons sont victimes de la surpêche.
Evidemment, si vous vivez le long des côtes et que vous pêchez de temps à autre votre poisson, ce n’est pas un problème !
Mais dans l’ensemble, il est préférable que la consommation de poisson baisse. J’aurais l’occasion de vous en dire plus sur le sujet mais cela mérite une lettre complète !
Naturellement vôtre,
Augustin de Livois
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