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Vendredi 4 Septembre
Le vendredi de la 22e semaine du temps ordinaire
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Ste Rosalie , Bse Dina Bélanger En savoir plus

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,33-39.

En ce temps-là, les pharisiens et les scribes dirent à Jésus : « Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, les tiens mangent et boivent ! »
Jésus leur dit : « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ?
Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront. »
Il leur dit aussi en parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau qui vient du neuf ne s’accordera pas avec le vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues.
Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau. Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris


Bulle

Saint Augustin (354-430)
évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 210, 5(7), PL 38, 1047-1054 (Œuvres complètes, t. VII; Sermons sur les temps liturgiques, pour le carême VI; trad. sous la direction de M. Raulx; Éd. Louis Guérin 1868, p. 202-203; rev. et français modernisé)


« Un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ces jours-là ils jeûneront »

Que « nos reins soient ceints et nos lampes allumées » ; soyons comme « des serviteurs qui attendent que leur maître revienne des noces » (Lc 12,35). Ne soyons pas comme ces impies qui disent : « Mangeons et buvons, car nous mourrons demain » (1Co 15,32). Plus le jour de notre mort est incertain, plus les épreuves de cette vie sont douloureuses ; et plus aussi nous devons jeûner et prier, car effectivement, nous mourrons demain. « Encore un peu de temps, disait le Seigneur à ses disciples, et vous ne me verrez plus, et encore un peu de temps et vous me verrez » (Jn 16,16). Maintenant, c'est l'heure dont il a dit : « Vous serez dans la tristesse, mais le monde sera dans la joie » (v. 20) ; c'est le temps de cette vie remplie d'épreuves, où nous voyageons loin de lui. « Mais, ajoute-t-il, je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous enlèvera votre joie » (v. 22).
Dès maintenant l'espérance que nous donne ainsi celui qui est fidèle dans ses promesses ne nous laisse pas sans quelque joie, jusqu'à ce que nous soyons comblés de la joie surabondante du jour où « nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est » (1Jn 3,2), et où « personne ne pourra nous enlever cette joie » (...) « Une femme qui enfante, dit notre Seigneur, est dans la peine parce que son heure est venue. Mais quand l'enfant est né, elle éprouve une grande joie parce qu'un être humain est né dans le monde » (Jn 16,21). C'est cette joie que personne ne pourra nous enlever et dont nous serons comblés lorsque nous passerons de la conception présente de la foi à la lumière éternelle. Jeûnons donc maintenant, et prions, puisque nous sommes dans les jours de l'enfantement.
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