Une belle année tout en douceur !

Chère amie, cher ami,

L’année dernière, à l’occasion de mes vœux, je vous avais souhaité de vivre la nouvelle année dans la JOIE.

Pour 2020, je voulais vous souhaiter, bien sûr une bonne santé, et le succès que vous méritez certainement dans toutes vos entreprises : familiales, professionnelles, intellectuelles, artistiques, artisanales et autres.

Mais en pensant à vous, j’ai voulu quelque chose de spécial pour cette année.

Je vous souhaite de connaître autant de moments de douceur possible tout au long de 2020 pour accompagner vos projets et vos activités.

Pourquoi la douceur ?

La réponse la plus évident est : parce que nous vivons dans un monde d’une grande brutalité.

Vous qui êtes peut-être plus sage que moi, nuancerez sûrement mon propos.

Vous me direz qu’il existe dans de nombreux pays une certaine forme de confort matériel. C’est l’électricité, le chauffage, l’automobile individuelle, l’Internet, les smartphones, le réfrigérateur et toutes les machines domestiques.

Vous ajouterez sans doute qu’en Europe il existe un relatif confort institutionnel : stabilité politique, service publique, infrastructures…

Tout cela, bon gré, mal gré, fonctionne.

Et il y a un consensus pour dire que ce sont des biens précieux.

Je vous l’accorde.

Pour autant, nous vivons aussi dans la violence permanente. Seulement nous n’y pensons plus.

Notre corps, lui, le ressent tous les jours. Il est même soumis à différentes formes de violence presque tous les jours.

Voici quelques exemples. 

La posture

Alors que le chasseur-cueilleur passait de nombreuses heures à courir derrière le gibier, ou à marcher pour collecter des baies et autres fruits, l’homo sapiens du XXIe siècle passe le plus clair de son temps assis.

Devant l’ordinateur. Assis.

En voiture. Assis.

Dans les transports. Assis ou compressé.

Les choses changent un peu. Et certaines entreprises proposent à leurs salariés d’alterner les phases debout et assis. On le voit moins dans les maisons de retraites ou les écoles.

Et sûrement, faites-vous l’effort d’aller marcher régulièrement.

Dans l’ensemble, votre corps subit souvent de longues phases assises, ce qui est pour lui un stress important. 

Ce problème peut être contourné, en partie, si vous ajustez votre posture. Par exemple, lorsque vous travaillez devant un écran, ce dernier doit être à la hauteur de vos yeux. Cela permet à votre dos de rester bien droit. Et vous pouvez également relever vos pieds à l’aide d’un cale-pied.

En voiture, c’est la même chose, installez-vous de manière à permettre à votre dos de rester le plus droit possible.

Ces précautions vont alléger le stress que vous faites subir à votre corps et c’est déjà un peu de douceur que vous vous offrez !

L’homme et les machines

Au XXIe siècle, homo sapiens est dépendant de ses machines.

Et elles lui rendent la vie... facile et difficile.

C’est l’augmentation des sollicitations, dont beaucoup sont superflues. Toutes les alertes que vous recevez viennent interrompre les discussions que vous avez avec vos proches, vos collègues, vos clients… Elles fragmentent votre temps et perturbent vos relations humaines.

C’est aussi la fin de la séparation entre la vie privée et la vie professionnelle. Votre patron, votre banque, vos soucis, qui devraient être rangés dans votre ordinateur s’invitent à votre table et s’immiscent dans votre vie de couple. Ils viennent parfois jusque dans votre lit !

Tout cela est brutal.

Au XIXe siècle, l’ouvrier des mines anglaises, malgré tous ses malheurs, ne risquait pas ou peu de voir son patron le réveiller au milieu de la nuit.

Un verbe mécanique

Le monde des machines a remplacé des formules de politesse ou de lien social plus ou moins spontanés par des formules toutes faites, choisies pour leur efficacité :

« Madame, Monsieur, en raison d’un incident voyageur, votre train est retardé de 20 minutes. Merci de votre compréhension. Pour tout complément d’information, adressez-vous aux agents d’information. »

Bientôt, tout cela sera peut-être en anglais dans toutes les grandes villes du monde, par souci d’économie ou d’efficacité…

Sauf que, en réalité, ces formules toutes faites, que tout le monde connaît et finit par utiliser à force de les entendre, sont déshumanisantes.

Elles ne viennent pas d’un cœur battant. Elles ne sont pas spontanées. Ce sont des formules mortes que l’on vous jette au visage.

Elles sont peut-être nécessaires. Elles facilitent l’organisation technique de la cité. Elles permettent à chacun d’être informé en temps et en heure.

Mais elles ne font ni grandir votre âme, ni rêver votre corps. Lui, il a besoin d’émotions, de paroles vivantes, d’interactions…

Il en est de même avec les formules du GPS, de l’ordinateur, du téléphone…

Les bases de données, l’intelligence artificielle n’y changent rien. Quand la machine parle, c’est froid.

Pire, les mots des machines, les mots des administrations, les jargons professionnels, le langage “business” ou publicitaire finit par envahir votre univers mental. Et les rapports humains se transforment.

Homo sapiens croit être devenu une machine. Il parle à son voisin, son conjoint, sa sœur, sa mère ou son père comme s’il était en face de machines. 

• Es-tu connecté ?
  
  
• Je n’ai plus de batterie !
  
  

On vous demande d’être branché, connecté. On vous demande « d’être à jour ». Le langage technique a pris le pas sur les dialectes humains !

On ne va pas revenir en arrière.

On ne va pas refuser toutes les facilités que nous permet la technique parce qu’il s’y trouve aussi de nombreux avantages.  

Mais la violence de communication qu’elle nous impose, demande compensation !

Votre corps réclame un peu de douceur !

L’absence de nature 

C’est une autre cause de stress. La nature n’est pas douce en soi. C’est même souvent le contraire.

En revanche, nous avons besoin d’elle. Loin des arbres, loin du vert, votre corps est en stress. Il se demande où sont les réserves de nourriture ! Le réfrigérateur, ne le rassure pas, alors que les arbres, oui. 

Votre esprit, votre âme aiment la forêt. Ce sont d’autres êtres vivants, d’autres manières de communiquer.

La très grande majorité d’entre vous vit en ville. C’est mon cas également, même si j’en sors souvent. 

Alors je vous souhaite de grandes balades en forêt cette année avec vos amis, votre famille. 

Ces moments seront doux à votre corps, à votre âme. 

Je ne veux pas vous donner l’impression non plus que j’ai sombré dans l’angélisme.

La vie est un combat. Je ne le sais que trop bien.

Mais même les soldats romains à la fin d’une bataille se plongeaient dans un bain de thym et de romarin. C’était pour cicatriser. Pour se délasser aussi. 

Eux aussi, à ce moment-là, avaient besoin de douceur. Alors pourquoi pas vous ?

Trois plantes pour commencer l’année

Quelles sont les plantes de la douceur ?

Elles sont nombreuses. Et puis, c’est un peu subjectif : que souhaitez-vous adoucir ?

Je vous en propose trois, et même un peu plus….

Les malvacées 

En réalité, il ne s’agit pas d’une plante mais d’une grande famille qui compte :

• les mauves ;
  
  
• l’hibiscus ;
  
  
• les tilleuls ;
  
  
• la guimauve ;
  
  
• la rose trémière ;
  
  

et même… 

• les baobabs !
  
  

On les reconnaît notamment à leurs fleurs (1). La structure est toujours un peu la même. Les fleurs ont la particularité d’avoir cinq sépales et cinq pétales soudés entre eux à la base. Le sépale, c’est un élément vert qui compose le calice et supporte la corolle de la fleur.

Regardez bien les fleurs de mauve, de rose trémière ou d’hibiscus la prochaine fois que vous en apercevrez. Elles se ressemblent !

Et ce n’est pas tout !

La plupart sont comestibles. vous pouvez par exemple faire une fricassée de mauves (1). Vous pouvez vous en servir pour décorer des plats, etc.

Elles peuvent également se composer en tisane. 

Elles sont riches en polysaccharides. Ce sont des mucilages qui peuvent avoir un effet apaisant sur les muqueuses digestives. Elles sont également utilisées en cosmétique pour prendre soin de la peau lorsqu’elle est affectée par des brûlures ou des rougeurs.

La matricaire

On l’appelle parfois camomille allemande (2).

Elle aussi apaise les troubles digestifs. Elle permettrait de soulager les spasmes digestifs. 

On s’en sert notamment chez les enfants pour les coliques. 

Elle serait par ailleurs utile pour calmer la colère, l’angoisse et certains troubles nerveux.

N’oubliez pas de demander conseil à votre herboriste avant d’en faire usage ! 

La fleur d’oranger

C’est la plante antistress par excellence (3).

Prenez-la en infusion, utilisez-la en cuisine, profitez de ses bienfaits lors d’un massage…

Elle est reconnue pour ses pouvoirs calmants qui jouent sur le sommeil, le stress, l’angoisse.

C’est également une incroyable alliée de la peau : rafraîchissante, tonifiante, hydratante, adoucissante et anti-oxydante.

Elle est l’amie de tous les âges : délicate pour les enfants, rajeunissante pour les adultes…

Avec ces trois plantes, vous êtes sûrs de bien commencer 2020 !

Je vous souhaite une très belle, une très heureuse et une très douce année !

Augustin de Livois