Ce qui m’étonne aujourd’hui
Ce qui m’étonne, ce n’est pas que la société produise de l’exclusion et que, bien souvent, on choisisse l’économie au détriment de l’Homme. Ce qui m’étonne, c’est qu’il se trouve des hommes et des femmes qui se battent pour que les gens aient du travail et apprennent à se remettre debout.
Ce qui m’étonne, ce ne sont pas les réactions racistes de ceux qui disent : "Les étrangers viennent prendre notre travail, qu’ils retournent chez eux". Ce qui m’étonne, c’est qu’il se trouve des hommes et des femmes pour accueillir les travailleurs immigrés, les aider dans leur démarche, passer du temps dans un groupe d’alphabétisation.
Ce qui m’étonne, ce n’est pas qu’il y ait des familles sans abri et peu de logements sociaux qui se construisent. Ce qui m’étonne, c’est de voir des associations qui luttent bec et ongles pour que ces familles aient le droit au logement.
Ce qui m’étonne, ce n’est pas la montée de la violence et de la haine. Ce qui m’étonne, c’est de voir qu’aujourd’hui des hommes et des femmes apprennent à vivre ensemble, tissent des liens, reconstruisent le tissu social quelles que soient leur nationalité, la culture ou la religion.
Jacques Gaillot (11/09/1935 - 12/04/2023),
évêque d’Evreux, puis de Partenia.
Ancien élève de Don Bosco, à l’ESTIC (Saint-Dizier)
Texte publié par les salésiens coopérateurs de Belgique cette semaine