Que dire à un jeune de 20 ans ? Que dire à ces filles et ces garçons, nos enfants, nos élèves, nos lecteurs, qui seront la société de demain, qui assumeront avec nous, et après nous, la noble tâche de prolonger l’aventure humaine ? Comment leur viser le cœur en passant par la tête ? 

De Patrice Franceschi à Fabrice Hadjadj, de Chantal Delsol à Gwenaële Robert, la réponse en dix-sept lettres, dix-sept textes singuliers, très beaux, très sincères, qu’on peut lire à vingt ans et toute sa vie durant.

Quand on a connu tout et le contraire de tout, quand on a beaucoup vécu et qu’on est au soir de sa vie, on est tenté de ne rien lui dire, sachant qu’à chaque génération suffit sa peine, sachant aussi que la recherche, le doute, les remises en cause font partie de la noblesse de l’existence...

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Chère Judith, ma fille… Ce 2 octobre, fête des anges gardiens, tu vas avoir vingt ans. La superstition du système décimal nous fait attribuer à cet âge des propriétés spéciales – celles de la merveille, de l’épreuve, du choix décisif, de la rencontre, du tournant…

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Chers héritiers… Je vous sens malheureux. Vous avez un ennemi terrible : la peur. Du matin au soir vous avez peur de l’apocalypse climatique, de l’immigration, du déclassement, du populisme et autres calamités...

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