Les autorités ont déjà proposé quelques pistes |
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La Chronique Agora
Paris, vendredi 4 novembre 2022
 
•   Bruno Bertez : La revanche du capital
La magie monétariste ne va pas résorber l'inflation.

•   Bill Bonner : En avant... vers le passé
La crise s'aggrave, et les solutions ont déjà échoué.

•   Nicolas Perrin : Vers la répression financière permanente ?
Elle pourrait prendre plusieurs formes...

 

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La revanche du capital

Les économistes du business et des banques n’ont plus de théorie permettant d’expliquer et de prévoir l’inflation des prix des biens et des services.

Le keynésianisme avec sa loi de Phillips a fait long feu depuis des décennies, et le monétarisme de Friedman a chaviré en 2009, lorsque les créations de monnaies n’ont produit aucun effet sur la déflation.

Powell est rallié à la théorie la plus stupide qui soit. Il se raccroche à la "théorie des anticipations". Elle nous dit que les prix montent quand les anticipations sont desancrées, c'est-à-dire lorsque les gens… croient que les prix vont monter. Nous pourrions renommer cela en "théorie de Molière" : votre fille est muette parce qu'elle ne parle pas !

Une lutte pour le surplus

Mon cadre analytique, fondé sur l’analyse serrée du système capitaliste et la théorie de l’exploitation, affirme que le centre du système capitaliste, c’est… le Capital. Et, de par sa tendance intrinsèque à vouloir s’accumuler, il veut et a besoin de toujours plus de profit.

Le Capital, pour survivre en tant que droit à prélever, a le besoin vital de trouver son profit. Un capital qui n’est pas rentable ou qui a un taux de profit insuffisant est détruit par la concurrence mondiale. Les capitalistes du monde entier sont en concurrence entre eux pour s’approprier le profit. Celui qui ne s’en approprie pas assez est condamné.

Présenté autrement, en utilisant le terme de "surplus", le PIB mondial est d’environ 50 000 Mds$ et la masse des salaires versés est de 30 000 Mds$. Il y a un surplus de 20 000 Mds$, et c’est pour s’approprier une part de ce surplus que les capitalistes sont en concurrence, en lutte entre eux.

On peut dire que l’activité capitaliste produit un surplus, qui est la part de travail dans le monde qui est non payée aux salariés et qui est disponible pour le capital ; et, que la concurrence globale est le mécanisme par lequel ce surplus se répartit entre les différents capitalistes.

La répartition s’effectue en fonction de critères que vous connaissez : compétitivité, productivité, innovation, originalité, rapport offre-demande, etc. Le capitaliste réalise d’autant plus de profit qu’il a de pricing power, c'est-à-dire de capacité / de force pour imposer ses prix. Le pricing power est un rapport de forces.

Le système capitaliste a une loi, une tendance intrinsèque à l’érosion de la profitabilité, parce que le capital s‘accumule plus vite que le profit ne se forme. La masse de capital a tendance à croître plus vite que la masse de profit ; le capital fait en quelque sorte boule de neige, et le profit lui ne fait pas boule de neige. Ou si on veut, le capital monte en prenant l’ascenseur, tandis que le profit ne prend que l’escalier.

Il y a donc une tendance longue à l’érosion de la profitabilité ; mais le système capitaliste, dans son inconscient, n'est pas fou : il a des capacités terribles à s’adapter !

Les remèdes révèlent le mal

Quand le gouvernement refuse les faillites et les crises, cette tendance déclenche d’autres remèdes : délocalisations, illusion monétaire, pillage des fonds publics… Cliquez ici pour lire la suite.

[NDLR : Retrouvez toutes les analyses de Bruno Bertez sur son blog.]


 

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auteur 2
 

En avant... vers le passé

Fin octobre, OilPrice.com rapportait :

"Des acheteurs américains s'emparent de cargaisons de diesel initialement prévues pour l'Europe, alors que la crise s'aggrave.

Selon Reuters, au moins trois pétroliers transportant du diesel en provenance du Moyen-Orient ont changé de cap en cours de route pour se diriger vers les Etats-Unis. Et cette nouvelle concurrence est sur le point de s'intensifier.

[...] L'Europe va subir un choc majeur en matière d'approvisionnement en diesel, en raison du faible niveau des stocks, et de la forte demande. Le faible niveau des stocks est fortement lié aux arrêts non planifiés dans les raffineries européennes : en France, la baisse de la production de carburant en France dans le cadre de la grève des travailleurs a duré quatre semaines."

Pourquoi l'approvisionnement est-il insuffisant ? À cause de la guerre par procuration des Etats-Unis contre la Russie ? Parce que les investisseurs ont retiré leur argent du secteur de l'énergie ? Parce que les compagnies pétrolières et gazières n'investissent pas dans de nouvelles raffineries, de nouveaux puits ou de nouveaux pipelines ? Parce que les gouvernements déclarent la guerre aux combustibles fossiles et s'engagent à les exterminer ? Parce que l'inflation a rendu l'investissement à long terme (celui dont vous avez besoin dans le secteur de l'énergie) trop incertain et trop risqué pour la plupart des investisseurs ? Ou serait-ce un mélange de tout cela ? Cliquez ici pour lire la suite…

 

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Un festival de dépenses inutiles
 


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auteur 3
 

Vers la répression financière permanente ?
- Nicolas Perrin -

Nous poursuivons notre passage en revue des instruments de torture que nous réservent les Etats. Après la mise en avant des obligations d’Etat, l’interdiction des portefeuilles de cryptomonnaies et l’instauration d’un ISF européen, deux autres outils sont envisageables…

Interdire aux personnes privées de détenir de l’or

C’est le scénario du pire. J’ai expliqué dans cette vidéo pourquoi il a peu de chances de se (re-)produire au sein des économies occidentales :

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A priori, les confiscations étatiques devraient rester un vestige du passé, comme l’ont expliqué S&V dans leur rapport In Gold We Trust 2021.

Voici cependant ce que les deux Autrichiens ajoutent dans leur dernier opus :

"Le cahier des charges de l'étude de faisabilité sur un éventuel registre des actifs à l'échelle de l'UE fait également explicitement référence à l'or parmi les actifs dont l'enregistrement réglementaire doit être examiné."

Cependant, si le risque d’interdiction leur semble faible, il en existe d’autres :

"Une interdiction de l'or nous semble peu probable, ne serait-ce qu'en raison de l'énorme travail bureaucratique que cela implique. Cependant, ces dernières années, l'achat et la vente d'or ont été considérablement limités, même dans les pays les plus libéraux comme la Suisse et l'Autriche, par l'abaissement de la limite maximale pour les ventes anonymes."

Si les autorités publiques décident de serrer la vis au maximum, il semble donc plus probable que cela passera par l’enregistrement de toutes les transactions aurifères et par une hausse de la fiscalité des métaux précieux.

L’interdiction du cash

Il s’agit d’un sujet que j’ai eu l’occasion d’aborder en détails dans ces colonnes début 2020 (voir ici, ici et ). Depuis, les banques centrales travaillent d’arrache-pied sur leurs projets respectifs de monnaies numériques (ou MNBC). Evidemment, la perspective de la mise en place de telles horreurs accentue le risque de bannissement de la monnaie liquide.

Dans leur rapport IGWT 2022, S&V font référence à un document de travail publié par la BCE en janvier 2020 intitulé "La MNBC à paliers et le système financier".

Le résumé qu’en font les deux Autrichiens étant à tomber à la renverse, je suis allé voir de mes propres yeux ce qu’il en est... Cliquez ici pour lire la suite.

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