Aujourd’hui que je traverse ma septième semaine de maladie, la période de confinement m’apparaît comme embrumée, un temps suspendu par le virus dont les effets “à long terme” me pèsent encore. J’essaie d’être dans une dynamique de ‘rétablissement actif’: j’évite l’alcool, je prends des vitamines, je mange des légumes et je fais des exercices pour me dégager les poumons. J’ai arrêté le sport, parce qu’à chaque fois que je fais un effort, je replonge. Les bons jours, je fonctionne à 30% de ma capacité. Je suis dans une sorte de purgatoire, entre la survie et la vie. Toutes les choses qui ont rendu le confinement supportable – la natation, les journées de travail structurées – ne me sont plus possibles. Tout ce que je peux faire, c’est continuer à attendre. |