Voice Tech : le Guardian cherche sa voie

Voice Tech : le Guardian cherche sa voie
A l'heure des assistants vocaux intelligents, le Guardian s'interroge sur la meilleure manière d'informer ses auditeurs par la voix. Le quotidien d'informations britannique lance donc, en partenariat avec Google, son Voice Lab : une équipe multidisciplinaire composée de journalistes, de développeurs et de concepteurs, sera ainsi chargée de créer et tester différents formats afin de déterminer quels sont ceux qui fonctionnent le mieux avec Google Assistant et captent le mieux l'attention des utilisateurs.

De fait, les haut-parleurs intelligents et les assistants vocaux modifient fondamentalement la façon dont nous appréhendons les médias. Ceux qui en possèdent affirment que ces nouveaux devices sont devenus rapidement leur principale source audio, pour s'informer, écouter de la musique et, de plus en plus, des podcasts. De fait, l'audio connaît à ce jour une renaissance qui semble devoir se maintenir et il est certain que les assistants vocaux joueront un rôle croissant dans nos vies quotidiennes. La Guardian Voice Lab s'appuie sur le financement de Google : l'équipe dédiée travaillera en étroite collaboration avec la rédaction et les équipes produit du Guardian. Ce projet devrait d'étendre sur une durée de six mois, et on ne sait pas encore s'il ira au-delà. Le Guardian vient d'ailleurs de lancer une nouvelle série de podcast diffusés quotidiennement et animés par la journaliste britannique Anushka Asthana, Today in Focus.

UN PAVÉ DANS LA JUNGLE

5 millions d'individus regardent chaque jour des programmes TV, en live ou en replay, sur un écran internet (ordinateur, téléphone mobile, tablette). C'est 28% de plus qu'il y a deux ans. Une progression portée par la mobilité puisque la part de la population qui regarde la TV sur son téléphone mobile a quant à elle très exactement doublé en 2 ans.

Pourquoi c'est un pavé : Pas étonnant, donc, que France Télévisions, TF1 et M6 envisagent de s'allier pour lancer une plateforme commune, Salto, et distribuer leurs programmes sur Internet. Autre bataille à mener, celle contre la SVoD et plus précisément Netflix. Les revenus provenant des abonnements mobiles de Netflix auraient augmenté de 90 % entre 2017 et 2018. A noter qu'en France, 5,6% des 15 ans et plus consomment des contenus SVoD en plus de leur consommation TV (vs 2,6% en 2017) dans une même journée.

UN FORMAT À LA LOUPE

La tendance dans les nouveaux formats est à la parfaite harmonie entre le texte et les illustrations. En morcelant un texte et en l'habillant d'images, de graphiques et de dataviz bien choisis, le propos s'en trouve tout de suite plus rythmé, puisque soutenu par une valeur ajoutée immédiatement intelligible et compréhensible. Certains médias manient cette interaction texte/visuels avec beaucoup d'aisance comme le New York Times ou encore le Huffington Post qui, lui, n'a pas hésité à ajouter de l'audio.

LE CONTENU QU'ON AURAIT ADORÉ FAIRE

Xinhua, agence de presse chinoise, a étoffé son équipe de présentateurs du journal télévisé. Désormais, elle pourra compter sur une « création » virtuelle, sorte de mix des voix et de l'apparence de ses collaborateurs humains. Ses interventions sont visibles sur les plateformes Internet et mobiles de Xinhua, en chinois et en anglais, et le compte public WeChat de l'agence. Etrange.

UNE DERNIÈRE LIANE POUR LA ROUTE

Profitons des Midterms 2018, pour nous replonger dans le scandale Cambridge Analytica qui avait peut-être fait pencher la balance en faveur de l'élection de Donald Trump en 2016. Aux manettes, le milliardaire ultra-conservateur Robert Mercer qui, de par sa seule volonté, avait décidé de changer le cours de l'histoire des USA par l'exploitation frauduleuse de données Facebook et de fait, le détournement des métiers liés à l'analyse des données et de la performance. Instructif en même temps que passionnant ce documentaire diffusé sur Arte Comment Trump a manipulé l'Amérique - A voir ici -


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