Le voyage initiatique de trois jeunes Français, partis vivre une année en Australie.
Quel a été le point de départ de l’écriture de ton premier roman ? À 19 ans, alors que j’avais à peine quitté le cocon familial, je suis parti vivre un an en Australie. Ce fut l’année des premières fois, la plus belle de ma courte vie. Quand je suis rentré en France, j’ai réalisé que je partageais l’amour de cette île avec beaucoup de gens, de tout âge, nostalgiques comme moi de ses routes infinies, son désert brûlant, ses surfeurs du soleil et ses joyeux marsupiaux. J’ai voulu raconter cette histoire dans un roman.
L’Australie, un rêve d’ailleurs ? L’Australie était d’abord la terre des Aborigènes, vivant dans le Temps du rêve, un monde spirituel parallèle à l’existence matérielle. Elle devint en 1788 une terre d’exil, prison des bagnards anglais condamnés à la déportation à la lisière de la Terre. Elle représente aujourd’hui un rêve d’évasion pour plus de 20 000 Français qui s’y envolent chaque année, en quête d’insouciance et de liberté. L’île des reclus est devenue celle des élus.
Quel est ton prochain rêve ? Je voudrais retourner en Australie pour explorer les Territoires du Nord, la région la plus sauvage, peuplée de crocodiles. C’est là que Pierre, Valentin et Elsa, les jeunes personnages de mon roman, vont avoir une révélation, lors d’un terrible orage. Malheureusement, ce rêve de road trip n’est qu’un mirage pour le moment : l’Australie s’est barricadée pour se préserver du virus, telle une planète inaccessible, consciente de sa chance insulaire. |