N° 186

Il faut bien le dire
L'enfer pavé de bonnes intentions...

Cela commence toujours par de bonnes intentions. 

On veut que les choses soient bien faites, conformes à ce qui est considéré comme irréprochable. On veut empêcher les malfaçons, les oublis, et surtout éviter les fraudes. Ah les fraudes ; souvent un infime pourcentage des réalisations, mais il faut les combattre et les éradiquer. 

Quoi de plus normal et louable à vouloir le mieux. 

Alors au nom du bien fait, du conforme et de la lutte contre les fraudeurs, on établit des normes, des règles, des procédures qui contraignent et ralentissent tout le monde, y compris, et même surtout, ceux qui n’avaient pas besoin de cela pour faire déjà très bien. 

Au final, cela s’appelle une usine à g… une certification. 

Puisse Qualiopi, présentée plus loin, échapper à cette dure réalité. 

 

Philippe PELVET

RECHERCHE D'EMPLOI

Comment gérer les petits « mots » de son entourage quand on recherche du travail ?

Il n’est pas rare que les proches (conjoints, parents, amis,…) assaillent les candidats de conseils, qui, s’ils sont généralement bien intentionnés, ne font que rajouter du stress, là où au contraire il faudrait plutôt rassurer. Alors comment gérer cette situation ?

Dans un article de WelcometotheJungle, l’auteure, Cécile Pichon, explique les raisons qui peuvent pousser l’entourage à « mettre la pression » sur la recherche d’emploi d’un proche : peur de la précarité, peur de la marginalisation, perception différente du chômage… Or, expliquer, c’est déjà un peu pardonner. Mais surtout la psychologue délivre plusieurs remèdes capables de vivre autrement cette pression et même de s’en libérer ; identifier ses propres peurs et celles des autres, aller au devant des autres plutôt que de subir leur discours, les rassurer en communiquant, préparer ses réponses… 

A lire absolument pour les candidats qui n’en peuvent plus des questions et des suggestions de leur entourage.

VIE AU TRAVAIL

La rémunération dans l’entreprise, sujet tabou par excellence…

… du moins en France, où plusieurs héritages culturels (paysan, catholique, marxiste) ont fait du salaire au travail un thème qui met souvent mal à l’aise et que l’on aborde seulement quand on ne peut plus faire autrement.

Pourtant, « la rémunération est la récompense on ne peut plus concrète du travail, mais aussi un marqueur indéniable (pas le seul bien sûr) de la réussite sociale » est-il dit dans l’introduction du dossier spécial de WelcometotheJungle consacré au tabou de l’argent au travail. Le sujet y est traité sous divers angles destinés à dédramatiser la négociation salariale, notamment en fin d’entretien annuel. Pour en savoir plus

Mais en fait cette difficulté à parler rémunération commence dès l’entretien d’embauche. Un récent numéro de Tribune Verte, le journal de l’APECITA, y consacre un dossier spécial. Au-delà des conseils prodigués par l’association pour bien négocier son salaire de départ, on y trouve des informations précieuses sur ce que doit être une politique de rémunération pour attirer, motiver et fidéliser ses collaborateurs.

RECRUTEMENT

La guerre des talents aura bien lieu

Si la crise sanitaire a laissé croire un temps que nous nous acheminions vers de grandes difficultés d’emploi et vers un chômage abyssal, la relance économique de 2021 a créé la surprise et a donné naissance à une pénurie de candidats dans de nombreux secteurs, dont l’agriculture et l’agroalimentaire.

La guerre des talents qui en résulte aujourd’hui se trouve largement renforcée par les effets des confinements qui ont conduit beaucoup de jeunes – mais pas seulement les jeunes – à s’interroger sur le sens de leur travail, leur place dans l’entreprise et leurs attentes. Cette situation oblige les entreprises à revoir leur politique de  recrutement et surtout les moyens d’attirer, de retenir et de fidéliser les talents dont elles ont besoin. 

Pour Sarah Akel, rédactrice en chef du site spécialisé Change The Work,  il existe au moins trois axes de travail pour les responsables RH : la formation à la carte des collaborateurs, la mobilité interne à réinventer et le suivi RH qui doit s’exercer en temps réel. On trouvera toutes les précisions dans l’article paru en fin d’année dernière sous sa plume (ou du moins son clavier).

ILS RECRUTENT AVEC L'APECITA

La Compagnie des Amandes se dote d’un conseiller verger pour l’Occitanie

Créé par l’INRA, le groupe Daco France spécialisé dans l’importation de fruits secs, et des investisseurs, la Compagnie des Amandes propose une solution complète de soutien technique et financier pour relancer la culture de l’amandier dans le midi.

En 2021, elle a souhaité recruter un second technicien verger pour la région Occitanie. « Nous voulions un ingénieur agro/agri, avec une expérience en arboriculture, capable de faire preuve d’autonomie et de curiosité, prêt à travailler en équipe, et bien sûr à l’aise avec les agriculteurs » précise Eugénie Coutagne, en charge du recrutement. Pour trouver la « perle rare », elle a voulu se faire accompagner par l’APECITA, en la personne du délégué régional basé à Toulouse. « Nous avons réalisé pratiquement toutes les étapes du recrutement en tandem : la rédaction de l’offre, le tri définitif des candidatures pré-triées par l’APECITA, les entretiens, et même le débriefing pour le choix final. De son côté l’APECITA a utilisé sa CVthèque nationale pour avoir des candidats ciblés, et ses outils pour conduire les entretiens »  explique la directrice technique qui avoue que « c’est rassurant de pouvoir échanger avec quelqu’un lorsqu’on recrute, car on n’a pas le droit à l’erreur et c’est bien de se sentir épaulé par un professionnel ». Sur la vingtaine de candidats rencontrés, celui qui a été retenu est en poste depuis quelques jours seulement.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

Prêt pour le management hybride ?

La crise sanitaire (encore elle) amène aujourd’hui les managers à devoir gérer en même temps des salariés en présentiel et en distanciel. Il s’agit pour eux d’un nouveau défi auquel ils n’étaient souvent pas préparés. La bonne nouvelle, c’est que 80% des dirigeants estiment que leur entreprise profitera de cette nouvelle organisation du travail (étude Adecco). Finis les « petits chefs qui tirent leur pouvoir de la rétention d’information. Manager devient un rôle et non plus un attribut lié à une position statutaire » nous dit Philippe Pinault, expert en management, dans un récent article du n°2978 de Tribune Verte, le journal de l’APECITA. On y apprend également que ce management en mode hybride nécessite une grande capacité à faire confiance à son équipe, à lui accorder davantage d’autonomie, ce qui suppose paradoxalement d’introduire « des pratiques de travail plus rigoureuses et explicites », toujours selon le cofondateur de Talkspirit et Hola spririt.

LE METIER DU MOIS

Conseiller d'élevage F/H

Le conseiller d’élevage récupère et traite les données des contrôles de performances réalisés dans les élevages. A partir de ces données, il accompagne et conseille les éleveurs dans la gestion de leur troupeau (alimentation, système de traite, génétique,…). Salarié d’un organisme de contrôle laitier, il n’en dispose pas moins d’une grande autonomie dans l’organisation de son travail. Titulaire au minimum d’un BTS agricole (option Productions Animales ou ACSE), mais de plus en plus d’un diplôme d’ingénieur, il doit parfaitement maitriser les techniques d’élevage ainsi que les réglementations. Un bon sens relationnel est également nécessaire, ne serait-ce que pour délivrer efficacement ses conseils aux éleveurs. Les perspectives d’évolution se situent dans des postes d’encadrement (responsable du contrôle départemental), voire de technico-commercial « alimentation du bétail », dans une coopérative par exemple.

Témoignage…

Nicolas Soëte, conseiller d’élevage à Avenir Conseil Elevage

Ce métier de passion, Nicolas l’exerce depuis seulement deux ans. Même s’il espère bien reprendre un jour l’exploitation familiale et ainsi gérer son propre élevage, son activité actuelle de conseiller lui plait beaucoup. Le contact avec les éleveurs (il en suit une quarantaine sur une zone s’étirant de Lille à Dunkerque), les aspects techniques et la grande autonomie dans le travail sont pour lui les atouts majeurs de la fonction.

« Les échanges avec les éleveurs sont très enrichissants. Je sais que je leur apporte de précieux conseils, mais ils m’apportent aussi beaucoup, à la fois techniquement et humainement » commente Nicolas qui avoue profiter de son activité présente pour progresser techniquement ; « cela m’aide pour plus tard, quand je m’installerai » confie-t-il. Pour exercer ce métier, il a suivi un cursus assez classique : un Bac pro CGEA option Productions Animales, puis un BTSA ACSE à l’Institut Agricole d’Hazebrouck, « pour avoir des connaissances dans tous les domaines de l’agriculture » précise-t-il. Enfin, bien décidé à devenir conseiller d’élevage, il suit la Licence pro Métiers du conseil en élevage à l’Ecole Supérieure d’Agriculture d’Angers. La formation étant par l’apprentissage, il apprend le métier au sein d’Avenir Conseil Elevage, une Société Coopérative Agricole de services spécialisée dans le conseil aux éleveurs du Nord et de Picardie. Après un an en CDD pour des remplacements, l’entreprise le recrute en CDI.

FORMATION

Qualiopi, la nouvelle attestation de qualité des organismes de formation

Cette certification doit permettre une meilleure garantie et une plus grande lisibilité de l’offre de formation auprès des entreprises et des usagers. Plus largement, elle vise tous les organismes qui réalisent des actions pour le développement des compétences (formations, bilans de compétences, VAE…) et qui souhaitent bénéficier de fonds publics ou mutualisés.

Elle s’obtient à l’issue d’un processus d’audit réalisé avec le concours d’un auditeur mandaté par un organisme certificateur. Le référentiel comprend sept critères portant sur l’information du public, les objectifs des prestations, l’adaptation aux publics bénéficiaires, les moyens pédagogiques, les compétences des formateurs, l’environnement professionnel et enfin la prise en compte des appréciations. La certification Qualiopi est obligatoire depuis le 1er janvier et l’APECITA l’a obtenue, ce qui lui permet de proposer des bilans de compétences et des formations éligibles au CPF.  Pour en savoir plus, on pourra se reporter au dossier spécial du n° 2978 de Tribune Verte.

INFORMATIONS SOCIALES

Les aides à l'embauche d'alternants prolongées jusqu'en juin 2022

Instauré en 2020 pour encourager les chefs d’entreprises à recruter des jeunes alternants malgré la crise sanitaire, ce dispositif consiste à verser une aide de 5000 € à toute entreprise qui embauche un jeune apprenti mineur et 8000 € pour un majeur ou une personne en situation de handicap. Devant le réel succès de l’opération (525 000 contrats signés en 2021 d’après le Ministère du Travail), l’Etat a décidé de prolonger l’opération jusqu’au 30 juin prochain. Concernant les contrats de professionnalisation, l’aide de 8000 € est prolongée jusqu’à la même échéance lorsqu’elle concerne des demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits à Pôle Emploi depuis plus d’un an). Seule ombre au tableau : le coût du programme pour France Compétences chargé du financement.

VIENT DE PARAITRE

Ce qui change au 1er janvier 2022

Chaque nouvelle année apporte son lot de changements en matière sociale. 2022 n’échappe pas à la règle et le Ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion a publié fin décembre un résumé de ces nouvelles dispositions que doivent connaitre les entreprises ainsi que les particuliers. Cela va de la revalorisation du Smic aux nouvelles règles de l’activité partielle, en passant par la nouvelle convention collective nationale de la branche du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile. Sans oublier la prise en charge des frais de transport par l’employeur ni la certification Qualiopi désormais obligatoire pour les organismes de formation qui souhaitent bénéficier de financements publics.

VIENT DE PARAITRE

Cahier expert « Orientation, mode d’emploi »

Comme tous les ans en cette intense période d’orientation scolaire, l’APECITA publie un supplément à Tribune Verte dédié à l’orientation scolaire et professionnelle vers l’agriculture, l’agroalimentaire et l’environnement. La brochure contient tout ce qu’il faut savoir pour choisir un métier ou une formation :

  • les bonnes questions à se poser pour trouver sa voie, 
  • comment se faire accompagner et conseiller, 
  • les formations diplômantes et qualifiantes agricoles, classées par niveau d’entrée (troisième, baccalauréat, bac +2/3…) et en fonction de leur durée, avec les métiers auxquels elles préparent,
  • les différents types de formation : continue, par alternance, à distance, digitale…
  • les journées portes ouvertes organisées au cours des prochaines semaines au sein des établissements de formation agricole. 

L’APECITA en profite pour rappeler qu’elle propose dans chaque région un certain nombre de services destinés à aider les jeunes à aborder dans les meilleures conditions cette phase d’orientation : interventions sur le marché de l’emploi dans les établissements d’enseignement agricole, entretiens diagnostic, entretiens conseil orientation, bilans de compétences et professionnels… Il suffit de s’adresser à sa délégation régionale pour connaitre le service le plus approprié à ses besoins.

Baromètre  « Les jeunes et l’entreprise »

Réalisée par la Macif et la Fondation Jean-Jaurès avec le concours de l’Institut BVA, cette enquête, effectuée auprès de 1000 jeunes français, visait à mieux comprendre leur rapport au travail et à l’entreprise. Quel est pour eux le rôle de l’entreprise ? A quoi ressemble le manager idéal ? Entre l’entreprise locale, la start-up, l’entreprise de l’économie sociale et solidaire et le groupe du CAC 40, où va leur préférence ? Quels engagements attendent-ils de leur entreprise ? Quelle place pour la préservation de l’environnement, la lutte contre les discriminations, le combat contre les inégalités H/F ? Quelles valeurs ont leur préférence dans l’entreprise : le respect, la confiance ou la solidarité ? C’est à ces différentes questions que cette étude tente de répondre. Les réponses ne peuvent être que riches d’enseignements pour les responsables d’entreprises, et notamment les recruteurs.

SALONS

Salon International de l'Agriculture

Du 26 février au 6 mars, nous serons dans le Hall 4  sur l'espace #1clic1emploi (Agri'Recrute)

Pour en savoir plus sur nos animations

SIVAL

Du 15 au 17 mars, retrouvez-nous sur l'Espace Emploi

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Il faut bien en rire aussi…

Sms de Josette à Liliane : Désolée, je vais être en retard. Mon imbécile de patron m’a encore fait faire une heure supplémentaire. Il commence à m’agacer ce vieux c… A tout de suite.

Elle reçoit alors une réponse à son sms : Mademoiselle Josette, vous avez fait une erreur de destinataire. C’est le vieux c… en personne qui vous répond. Demain, dès votre arrivée, veuillez passer à mon bureau pour m’expliquer le contenu de ce message. Vous pouvez d’ores et déjà être rassurée pour demain, quelque chose me dit que vous allez pouvoir partir de bonne heure.

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