N° 189

Il faut bien le dire
Vous avez dit égoïsme ?...

En France, en période d’élections nationales, les grands sujets de la société  prennent le pas sur tout le reste. Le pouvoir d’achat, l’éducation, la réindusrialisation, l’indépendance énergétique, la réforme des retraites, l’environnement, l’avenir de la planète, sans oublier les problèmes civilisationnels et sociétaux, sont les sujets du moment à traiter et qui nécessitent de faire des choix souvent difficiles. Tous sont importants et peuvent prétendre à juste titre impacter la vie de tout un chacun. Ils alimentent des débats jugés diversement intéressants mais auxquels il est difficile d’échapper pour peu que l’on veuille suivre l’actualité.

Pour autant il ne faudrait pas que ces débats conduisent à penser que l’avenir de chacun dépend seulement de ces choix, et que finalement ce même chacun n’a qu’un pouvoir limité sur son avenir par ses choix personnels. Nombreux sont d’ailleurs les jeunes convaincus du contraire, que ces débats ennuient, qui se désintéressent de la politique et qui préfèrent prendre en main leur propre avenir en consacrant leur énergie à étudier, travailler et vivre des expériences enrichissantes. Loin d’y voir de l’individualisme, voire une forme d’égoïsme, il faut y voir une façon pragmatique de préparer sa vie future ; probablement la façon la plus efficace.

Philippe PELVET

RECHERCHE D'EMPLOI

Que répondre à la question "quelles sont vos qualités ?"

Cette question, souvent posée en fin d’entretien par le recruteur, est l’occasion pour le candidat de se dévoiler et de préciser sa personnalité. Mieux vaut cependant s’y préparer, car certaines qualités sont à double tranchant et doivent être présentées avec nuance.

Exemple : le perfectionnisme est une qualité, mais poussée à l’excès, il devient un défaut. Il en est de même de la curiosité, de l’autonomie et de l’ambition qui doivent restées mesurées.

Dans un article de CADREMPLOI, l’auteure, Sylvie Laidet, répertorie quinze qualités particulièrement appréciées des recruteurs. Reste à chacun le soin de sélectionner celles qui lui correspondent le mieux. Il serait en effet présomptueux de toutes les citer et risqué de prétendre disposer d’une qualité dont on sait être dépourvu.

VIE AU TRAVAIL

Comment dire à son manager qu'on a trop de travail ?

« La surcharge de travail se reconnaît lorsqu’on ne parvient plus à tenir ses engagements, en termes de délais ou de qualité », explique Noémie Le Menn, dans un article de WelcometotheJungle consacré à cette situation dangereuse qui peut finir par des problèmes de santé, voire un burn out. Une des solutions passe par le dialogue et la négociation, mais cela n’est pas toujours facile d’en parler à son manager.

Toujours dans le même article, la psychologue du travail délivre 5 conseils pour y parvenir,

  • bien identifier la raison qui empêche d’en parler à son supérieur,
  • à partir de là, changer de perspective, 
  • préparer son discours, 
  • adapter l’après pour éviter que cela se reproduise,
  • se faire éventuellement accompagner.

Et Noémie Le Menn de conclure : « Finalement, nombreux sont les moyens permettant de déceler les points bloquants et d’élaborer des stratégies pour avancer au mieux ».

RECRUTEMENT

Diagnostic RH, le service pour réussir un recrutement

Diagnostic RH est un dispositif qui permet aux entreprises agricoles et agroalimentaires de bénéficier d’un accompagnement pour la gestion de leurs ressources humaines, leur organisation et leur plan de formation. Il est financé par Ocapiat et s’adresse exclusivement aux entreprises cotisant à cet organisme.

Parmi les actions finançables figurent les opérations de recrutement et d’intégration de nouveaux arrivants dans l’entreprise. L’accompagnement doit être réalisé par un organisme prestataire habilité par Ocapiat au niveau régional. L’APECITA a reçu l’agrément dans plusieurs régions. L’expérience et le savoir faire de ses conseillères (ers) permettent aux délégations régionales habilitées de proposer aux entreprises du secteur de les aider dans l’analyse de leurs besoins de recrutement, leurs processus de sélection ainsi que l’intégration des nouvelles recrues. 

On trouvera dans le n°2986 de Tribune Verte, le journal de l’APECITA, un article qui relate la prestation apportée par la délégation Bourgogne-Franche-Comté-Alsace à la Fédération Régionale des Coopératives Laitières du Massif Jurassien qui cherchait son responsable administratif et financier. Les échanges permanents entre les deux organismes à l’occasion de ce recrutement ont permis de trouver le bon profil.

ILS RECRUTENT AVEC L'APECITA

Le Domaine de Toasc recrute un tractoriste

Situé sur les hauteurs de Nice, ce vignoble produit le vin de Bellet, une appellation très recherchée. Avec le chateau de Cremat qui lui est associé, l’ensemble s’étale sur 22 hectares en terrasses. 

« Dans cette situation particulière de très forte pente, il faut un à deux ans pour maitriser les techniques de conduite des travaux » explique Alain Valles, le responsable vigne et vin du domaine. Alors, lorsqu’il décide il y a quelques mois de recruter un second tractoriste, il sait qu’il lui faut quelqu’un de prêt à « apprendre en travaillant », selon sa formule. Mais pas seulement : il veut aussi, comme à chaque fois qu’il recrute, « quelqu’un qui s’investisse, qui soit motivé et même passionné, qui ait envie d’avancer, de s’améliorer ». Bien qu’habitué à opérer par lui-même, il choisit pour la circonstance de se faire aider par l’APECITA PACA. « J’ai appris à mieux percevoir la personnalité des candidats. C’est important, car nous sommes une petite équipe de 6 personnes et l’humain est essentiel », avoue-t-il, avant d’ajouter : « Avec la conseillère de l'APECITA, nous avons rencontré plusieurs candidats et, pour les sélectionner, nous avons dû utiliser les bons critères. Même si je savais ce que je recherchais, la conseillère de l’APECITA m’a aidé à les définir. Elle a l’habitude, c’est son métier ». A priori l’expérience a été concluante, puisque le recruteur, qui a embauché la personne qu’il lui fallait, confie qu’il n’hésitera pas à faire appel aux services de l’association lors d’un éventuel prochain recrutement.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

Pour lutter contre la pénurie de compétences : le temps partagé

Pour une entreprise, le travail à temps partagé peut prendre plusieurs formes,

  • le multisalariat, dans lequel un professionnel travaille comme salarié à temps partiel dans l’entreprise, tout en se partageant entre plusieurs autres entreprises,  
  • le professionnel indépendant auquel l’entreprise fait appel, et qui intervient dans plusieurs entreprises, 
  • le salarié d’une entreprise de travail à temps partagé (exemple : en agriculture, les groupements d’employeurs) mis à disposition de l’entreprise.

Quelle que soit la formule adoptée, l’avantage est double : réalisation de missions ne justifiant pas un temps plein et apport de compétences souvent pointues. Dans un contexte où il est particulièrement difficile de recruter, le temps partagé permet de bénéficier de l’expertise d’un profil expérimenté dans les fonctions les plus diverses : RH, informatique, comptabilité, communication…

Un récent article de Tribune Verte dresse un panorama complet de ce type de travail qui séduit surtout les TPE.

LE METIER DU MOIS

Tractoriste viticole F/H

Salarié d’un domaine viticole, le tractoriste est chargé de l’entretien de la vigne et de la réalisation de tous les travaux mécanisés (taille, entretien du sol, désherbage, écimage, rognage, application des produits phytosanitaires, vendanges). Placé sous la responsabilité du chef de culture ou directement de l’employeur, il jouit d’une autonomie certaine et doit faire preuve de réflexion et de sens de la responsabilité. Les activités variées nécessitent des capacités d’anticipation, d’adaptation aux différentes tâches et de prise d’initiatives. Le métier nécessite de connaitre tous les travaux liés à l’évolution de la plante  et d’avoir des bases en mécanique. Ces connaissances s’acquièrent en formation, différents cycles spécialisés (du CAP agricole au Bac Pro) offrant cette possibilité. Avec de l’expérience, un tractoriste peut ambitionner de devenir chef d’équipe ou chef de culture. 

Témoignage…

Niels Basteau, tractoriste polyvalent au Domaine de Toasc

Prétendre que la formation initiale de Niels est sans rapport avec les travaux de la vigne n’a rien d’osé. En effet, c’est seulement après avoir suivi des études d’architecte à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles et avoir même exercé la profession pendant deux ans, qu’il prend conscience que c’est dans la viticulture qu’il veut faire carrière.

Il faut dire que la réalisation d’un projet de construction de chai pour l’obtention de son diplôme l’avait beaucoup rapproché du monde viticole. En 2018, il décide donc de changer d’orientation et, après avoir exercé le métier d’ouvrier viticole dans deux vignobles de Saône et Loire, il fait un BTSA viticulture-œnologie par alternance. Une première expérience de tractoriste polyvalent dans un domaine du Var ne fera que confirmer ses choix. « Tout de suite on m’a confié beaucoup de responsabilités. J’ai pris conscience que j’étais plus intéressé par la vigne que par la cave et j’ai énormément appris », confie-t-il. Puis, souhaitant se rapprocher d’Antibes, il est recruté grâce à l’APECITA en tant que tractoriste au domaine de Toasc à Nice. En poste depuis quelques mois seulement, il a dû apprendre la conduite de tracteurs à chenilles. « J’aime ce métier passionnant qui exige beaucoup de rigueur, de patience, mais aussi de prudence car on manie des outils dangereux. Il faut aimer travailler en solitaire, même si je ne suis pas tout le temps sur le tracteur » tient-il à préciser, avant de lancer : « Si l’on m’avait dit il y a seulement cinq ans que je serais là aujourd’hui ? ».

FORMATION

DIFCAM, pour se former aux métiers de la banque et assurance

En fait, DIFCAM est un CFA dépendant du Crédit Agricole et qui prépare des jeunes par la voie de l’alternance (contrat d’apprentissage ou contrat de professionnalisation) à l’obtention de diplômes (BUT, Licences et Masters) et titres professionnels dans les secteurs de la banque et de l’assurance.

Toutes ces formations sont proposées avec des Universités, voire des Ecoles. Ces partenariats permettent « d’apporter l’expertise entreprise à l’Université et permet à l’Université d’avoir un vrai lien avec l’entreprise via le CFA DIFCAM ». A la sortie de la licence professionnelle, niveau qui a le plus d’étudiants, 70 % des jeunes intègrent leur entreprise d’accueil et les autres intègrent souvent une autre banque dans les trois mois. Pour DIFCAM, les métiers de la banque sont des métiers de chiffres mais aussi, et peut être surtout, des métiers de contacts humains.

INFORMATIONS SOCIALES

Les entreprises et la FNSEA se mobilisent en faveur des ukrainiens

Afin d’anticiper l’arrivée des déplacés Ukrainiens, plusieurs grandes entreprises françaises ont pris dès le mois de mars des initiatives. Les aides proposées sont de différentes natures (médicaments, meubles, appels gratuits vers l’Ukraine, dons aux associations…). En même temps, le Conseil de l’Union Européenne a décidé de tout mettre en œuvre pour favoriser le travail des Ukrainiens dans les entreprises européennes, notamment en leur accordant l’autorisation immédiate de travailler. En France, Pôle Emploi, les Missions Locales et les entreprises sont mobilisés pour mettre en visibilité l’offre d’emploi.

Parallèlement, la FNSEA, par l’intermédiaire de sa présidente, a décidé de lancer une opération pour aider les Ukrainiens. Celle-ci prend la forme de dons des agriculteurs français, d’accueil de réfugiés mais aussi d’actions en faveur des agriculteurs ukrainiens.

VIENT DE PARAITRE

Etude sur les salariés et les opportunités professionnelles

Cette étude, menée par SD Worx, visait à connaitre l’attitude des salariés français vis-à-vis de nouvelles opportunités professionnelles. Elle révèle que 60 % d’entre eux sont disposés à changer de situation professionnelle, 25 % étant en recherche active. 

La crise sanitaire a accéléré cette tendance, nombre de salariés ayant décidé de reconsidérer leur carrière à cette occasion. Les motivations conduisant à vouloir changer d’employeur sont d’abord des considérations d’atmosphère de travail et ensuite le souhait d’améliorer ses conditions de travail (missions et flexibilité). La situation actuelle du marché du travail, avec beaucoup d’offres et peu de candidats, est une troisième raison qui pousse à rechercher les opportunités. Autant d’éléments qui doivent inciter les entreprises à accorder une attention particulière à leurs collaborateurs. Comme l’explique Patrick Barazzoni, le directeur général de SD Worx France : « Disposer d’outils de travail adaptés, d’une politique salariale attractive, d’une atmosphère de travail agréable et de possibilités d’évolution sont autant d’aspects à prioriser ».

Etude de l'impact de la covid-19 sur les entreprises de l'agriculture et de l'agroalimentaire

Cette enquête, réalisée au printemps 2021 par Ocapiat, visait à évaluer les conséquences de la crise sanitaire sur l’activité économique et l’emploi dans les secteurs Agricole, Agroalimentaire et Pêche. 4 309 entreprises ont été interrogées, dont 2116 agricoles et 89 % de moins de 10 salariés.

On retiendra, parmi les enseignements les plus forts de ce diagnostic, que : 

  • la résilience de ces filières a été plutôt bonne (chute du CA de 2,5 % entre 2019 et 2020, contre 11,5 % dans les autres secteurs de l’économie),
  • les PME ont le plus souffert,
  • les entreprises positionnées sur les produits haut de gamme ont été les plus touchées, 
  • la réactivité des entreprises du secteur a été particulièrement grande, notamment en termes de stratégie,
  • en matière d’emploi, les mesures phares ont été 1/le télétravail, 2/le chômage technique et partiel, 3/ l’aménagement des horaires,
  • les difficultés de recrutement se sont accrues, surtout dans les métiers de production, et l’inadéquation en nombre et en qualité des candidatures en est la cause. 

Dans le domaine de l’emploi et des compétences, l’étude avance quelques préconisations et recommandations, souvent puisées dans les initiatives et les pratiques d’entreprises du secteur. 

SALONS / JOBDATING

Journées Méditerranéennes des Saveurs

Le 12 mai, retrouvez-nous sur le Forum des métiers et des formations en agriculture

Pour en savoir plus

Jobdating Alternance Groupe Dijon Céréales

Le 13 mai à Longvic

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E-Jobdating Alternance Agroalimentaire

Les 18 et 19 mai : rencontre en ligne nos entreprises partenaires et décroche ton alternance pour la rentrée 2022

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Terr'Eau Bio

Les 3 et 4 juin à Bellebrune

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Jobdating Agroalimentaire / Vigne & Vin

Le 9 juin à Bordeaux 

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Terres en fête

Du 10 au 12 juin à Tilloy les Mofflaines

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WEBINAIRES

Webinaires "Explore les filières"

Les spécialistes Filières de l'APECITA proposent des webinaires gratuits sur les filières agricoles à destination de vos apprenants et de vos équipes pédagogiques.

Au cours du 1er semestre 2022, nous avons déjà prévu 9 webinaire 

Pour en savoir plus

Il faut bien en rire aussi…

Un employé va voir son patron et lui dit :

- Monsieur le Directeur, il y a une erreur sur ma fiche de paie. Il manque 100 euros !
- Oui, mais c’est normal. Le mois dernier, on vous a mis 100 euros de trop et vous n’êtes pas venu me voir !
- Ben, vous savez, je suis plutôt cool ! Une erreur, ça passe, mais deux, c’est trop quand même !

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APECITA
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