N° 192

Il faut bien le dire
Chaud...

Des forêts incendiées, des arbres calcinés, des cultures brulées ; l’été qui s’achève nous a fait toucher du doigt l’urgence de mesures courageuses de lutte contre le réchauffement climatique, directement lié à notre consommation effrénée d’énergie. Cette même énergie dont les cours eux-mêmes « flambent » pour des raisons de contexte international, mais dont il ne faut pas oublier que l’épuisement de ses ressources fossiles est inéluctable. 

Beaucoup s’interrogent sur les conséquences sur les perspectives d’évolution de nos économies et de nos modes de vie. Les plus optimistes pensent que, comme souvent, l’intelligence humaine et la science trouveront les solutions qui permettront de se sortir de ce mauvais pas. Les plus pessimistes pensent que l’affaire est entendue et que l’heure est au grand « rétrécissement ». Comme souvent, la voie médiane sera probablement la bonne ; ingéniosité et sobriété devront marcher de pair.

L’agriculture et l’alimentation au sens large, c'est-à-dire avec les transports, la fabrication d’intrants, la construction de machines et la distribution, sont responsables de 25% des émissions de gaz à effet de serre en France. Ce seul chiffre donne une idée de l’ampleur des efforts d’ingéniosité et de sobriété que le secteur devra déployer.

Philippe PELVET

RECHERCHE D'EMPLOI

Comment réussir ses exercices de mise en situation en entretien d’embauche ?

Mettre à l’épreuve un candidat, en lui proposant une étude de cas ou en lui demandant de résoudre un problème concret, est une pratique courante en entretien. 

Pour le recruteur, l’objectif est de tester la personne en situation réelle et de vérifier certaines compétences et qualités (façon de raisonner, intelligence situationnelle, capacités de logique, aptitude à prendre des décisions, à prioriser les tâches…). Dans un article déjà ancien mais toujours d’actualité de Welcome to the Jungle, l’auteure, Audrey Depommier, explique qu’il est tout à fait possible, et même conseillé, de se préparer à ce genre de test. Les conseils qu’elle délivre doivent permettre de réussir les cas pratiques les plus courants et même de marquer des points décisifs auprès d’un recruteur.

VIE AU TRAVAIL

Quand la journée de travail ne s’arrête pas

Accentué par la crise sanitaire et le télétravail, le flou (d’où l’anglicisme « blurring » pour le désigner) entre vie professionnelle et vie privée n’a fait que se développer ces deux dernières années. Aujourd’hui, ce n’est pas le lieu de travail qui compte mais le moment du travail.  

ccentué par la crise sanitaire et le télétravail, le flou (d’où l’anglicisme « blurring » pour le désigner) entre vie professionnelle et vie privée n’a fait que se développer ces deux dernières années. Aujourd’hui, ce n’est pas le lieu de travail qui compte mais le moment du travail.

RECRUTEMENT

Comment attirer les candidats en zones rurales ?

Les employeurs du secteur agricole connaissent bien le problème. Sur des propositions de postes pourtant très intéressants, les candidatures se font souvent rares du fait de la seule localisation géographique. 

Les zones rurales n’attirent pas, y compris parfois les candidats qui ont suivi des formations qui les prédestinaient à travailler à la campagne. S’ils veulent séduire les talents qui leur conviendraient, les recruteurs doivent donc redoubler d’ingéniosité. Les conseils présentés dans cet article du site « Happy to meet you » relèvent du seul bon sens, mais n’en méritent pas moins d’être rappelés aux employeurs pour qui recruter est devenu un véritable casse-tête. Mettre en avant les atouts de sa région, valoriser ses conditions de travail, transformer ses collaborateurs en ambassadeurs, publier des offres d’emploi attractives, soigner l’expérience candidats sont les moyens que développe Florent Letourneur, l’auteur de l’article.

ILS RECRUTENT AVEC L'APECITA

Lorial, entreprise lorraine d’aliments du bétail

« Nous concevons, fabriquons et commercialisons des aliments pour les éleveurs de Lorraine et d’Alsace. Notre métier est particulièrement technique et nous avons besoin de spécialistes de l’élevage » prévient d’entrée de jeu Laurent Ronce, le directeur général de cette société dont le capital est aux 3/4 coopératif.

Les 90 salariés se répartissent pour la moitié à la fabrication et aux livraisons, un quart pour le conseil et la vente auprès des éleveurs, et le dernier quart pour les fonctions supports, notamment les achats et la formulation des aliments. « L’activité de formulation est très spécifique à notre métier, car la composition de nos aliments doit constamment s’adapter aux matières premières que nous utilisons et qui sont évolutives, entre autres selon la météo », explique-t-il. 

Chaque année l’entreprise recrute 3 à 4 personnes pour des postes techniques. « Nous prenons des hommes et des femmes, expérimentés ou en apprentissage, des ingénieurs mais aussi des bac +3. L’essentiel est qu’ils aient un bon bagage technique, le goût de l’élevage et, pour les technico-commerciaux, des prédispositions pour la vente. Nous voulons aussi des personnalités à l’écoute et imaginatives ». Pour trouver ce type de profil, chaque ouverture de poste fait l’objet de publication d’annonces sur des sites spécialisés, notamment celui de l’APECITA, et systématiquement, un cabinet de recrutement intervient dans le parcours. « Nous soignons particulièrement la phase d’intégration, car recruter est devenu vraiment difficile et nous voulons ne rien négliger pour satisfaire et garder nos nouvelles recrues » conclut le directeur pour qui le recrutement est un acte tout à fait stratégique.

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

La semaine de quatre jours : pourquoi pas ?

64 % des salariés français apprécieraient de pouvoir concentrer leur semaine de travail sur quatre jours. Côté entreprises, celles qui l’ont mise en place - elles sont plus de 400 en France - constatent que la productivité des salariés en est accrue et que leur nouvelle organisation attire les talents au point « de crouler sous les CV ».

Sans parler du plus écologique procuré par l’économie d’un AR domicile-travail par semaine. Tous les voyants sont donc au vert pour passer massivement à la semaine de quatre jours. « Pas si vite », estime la recherche pour qui des études sont encore nécessaires, car, comme l’indique la sociologue Dominique Meda  « pour que les quatre jours soient une solution intéressante, de nombreuses conditions doivent être réunies". 

Quoi qu’il en soit, il y a fort à parier que de nombreuses entreprises n’attendront pas la publication des études pour sauter le pas.

LE METIER DU MOIS

Directeur d’exploitation viticole

Le plus souvent ingénieur spécialisé en viticulture-œnologie, le directeur d’exploitation viticole travaille sous la responsabilité des propriétaires du domaine. Ses fonctions sont larges et multiples. En tant que responsable technique, il suit la production vigne et vin, en termes de quantité et de qualité. Si la production n’est pas directement vendue à un négociant, il assure également la gestion commerciale (politique de vente, stratégie marketing, relations clients,  prospection). Enfin il est en charge de la gestion administrative de l’exploitation et de son pilotage global qui comprend notamment la gestion et l’encadrement de l’ensemble du personnel. C’est dire que ses connaissances ne doivent pas être que viti-vinicoles, mais doivent aussi avoir trait aux méthodes de gestion d’entreprise.  Esprit critique, pédagogie, pouvoir de persuasion, goût pour les relations commerciales et la connaissance des marchés font également partie des qualités nécessaires. Les perspectives d’évolutions du métier se situent dans l’accroissement de la taille de l’exploitation à gérer.

Témoignage…

Camille Malard, responsable d’exploitation viticole

Attiré depuis son tout jeune âge par les activités extérieures et les arbres, Martin Gosselin a suivi dès le lycée un cursus orienté vers l’environnement ; d’abord un Bac technologique STAV, options aménagement des territoires, puis un BTSA option Gestion Forestière, suivi d’une licence professionnelle « forêts, gestion et préservation de la ressource en eau », et enfin une formation certifiante de technicien conseil en agroforesterie.

Au bout d’un an et demi, il crée son entreprise de travaux viticoles dans l’Hérault. « Je louais mon matériel et mon savoir faire auprès de petits vignerons et toujours dans l’esprit de la permaculture », explique-t-il. L’activité dure cinq ans. Puis il revend sa société et pendant deux saisons occupe un poste de directeur technique chef de culture dans un domaine de l’Ardèche. Il y a un an, le Mas des Tourelles, dans le Gard, le recrute comme responsable d’exploitation, en charge des parties agronomique et œnologique, mais aussi des recrutements et des approvisionnements, ce qu’on appelle la production dans son ensemble. « Ma mission est de tout faire pour parvenir à une récolte complète. Pour cela je compose avec l'équipe en place, je pilote les traitements, et m’occupe en parallèle des orientations agronomiques, du suivi des vins de la cave, du millesime en cour, pour les mises en bouteille à venir.», résume-t-il, avant d’ajouter : « C’est pour moi un métier de passion et de plaisir dont l’aboutissement est d’obtenir un vin qui me convienne et convienne à la vente. Mais c’est aussi un métier compliqué et parfois ingrat, et sans passion, on peut vite s’user. Heureusement on n’est pas cantonné à une seule tâche toute l’année, on voit beaucoup de monde et il y a une forte émulation qui ne peut que faire progresser ».

FORMATION

« L’APECITA au service des centres de formation »

Ce dossier spécial du n°2992 de Tribune Verte, le journal de l’APECITA, est l’occasion pour l’association de rappeler, s’il en était besoin, que ses missions ne se limitent pas aux employeurs ni aux personnes en recherche d’emploi des  secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, mais qu’elles s’étendent aussi aux apprenants.

Ceux-ci peuvent être des élèves, des étudiants, des apprentis, voire des stagiaires de la formation professionnelle, mais ils ont tous en commun de se destiner aux métiers du vivant et d’avoir besoin de préciser leur projet professionnel et de se préparer à leur future recherche d’emploi. Les interventions de l’APECITA sont le plus souvent collectives et portent sur les thèmes demandés par les formateurs après consultation de leurs apprenants. La gamme est très large puisqu’elle va de la construction du projet professionnel aux techniques de recherche d’emploi. 

Le dossier présente également deux nouveautés visant à compléter la panoplie de moyens proposée aux jeunes, à savoir des webinaires filières et la chaine Youtube des métiers agri-agro. Sans oublier bien sûr agrorientation.com, le site incontournable des métiers et des formations de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de l’environnement. 

INFORMATIONS SOCIALES

Respectez le droit d’expression de vos salariés !

Créés en 1973, à une époque où il fallait inciter les salariés à ne pas prendre tous leurs congés pendant la période estivale et à en garder pour l’hiver, notamment pour les sports de neige, les jours de fractionnement répondent à des règles bien précises.

En effet, lorsqu’un salarié prend une partie de ses congés payés en dehors de la période allant du 1er mai au 31 octobre, il bénéficie de jours de congés supplémentaires baptisés jours de fractionnement. Pour bénéficier de jours de fractionnement, le salarié doit :

  • prendre au moins douze jours de congé entre le 1er mai et le 31 octobre (cette période peut être modifiée par accord d'entreprise),
  • avoir acquis au moins quinze jours de congés payés (y compris ceux déjà pris),
  • avoir un reliquat d'au moins trois jours de congés non pris.

S’il lui reste entre 3 et 5 jours, il bénéficie d’un jour de fractionnement, et s’il lui reste entre 6 et 12 jours, il bénéficie de 2 jours de fractionnement. 

En fait, dans la pratique, le cadre juridique du fractionnement n’est pas toujours respecté.  Il y de nombreuses sociétés, qui ne connaissent pas la loi et n’accordent pas les jours de fractionnement. Certaines autres l’accordent indépendamment du fait que les salariés fractionnent ou pas leurs congés.

VIENT DE PARAITRE

« L’emploi dans l’horticulture ornementale »

Ce dernier cahier expert de l’APECITA, contenu dans le n°2993 de Tribune Verte, est entièrement consacré à cette filière qui, à elle seule, représente en France plus de 72 000 emplois. Des emplois qui se trouvent principalement dans la commercialisation, mais pas seulement ; la production, le conditionnement, la logistique, la R&D, la qualité/sécurité/environnement, le conseil, la formation, proposent également des postes.

Ce cahier expert donne la parole aux 3 conseillères de l’APECITA spécialistes de cette filière, pour préciser notamment les contraintes qui impactent l’emploi dans le secteur (prise en compte de l’environnement, maitrise des coûts, digitalisation…). Les nombreuses formations spécialisées de tous niveaux sont également présentées. Enfin, des témoignages de professionnels ainsi que des offres d’emploi bien réelles apportent une touche concrète à ce document.

SUR INTERNET

Des podcasts de promotion des métiers et des formations de l’agriculture

Le podcast (contenu audio numérique téléchargeable) est une technologie qui se prête particulièrement bien à la découverte des métiers et des formations. En effet rien de tel que le témoignage audio de professionnels (les) pour expliquer en quoi consiste leur métier et quel a été leur parcours, ou d’étudiants et d’enseignants pour présenter un lycée ou une école et leur offre de formation. C’est ce qu’ont bien compris certaines régions et organisations agricoles qui proposent des podcasts pour attirer les jeunes à l’agriculture. On trouvera ici deux exemples d’initiatives récentes particulièrement réussies, la première de la Chambre Régionale d’Agriculture d’Occitanie, la seconde de la DRAAF de PACA.

SALONS

SPACE

Du 13 au 15 septembre à Rennes (35)

Pour en savoir plus

Salon du végétal

Du 13 au 15 septembre à Angers (49)

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La terre est notre métier

Les 21 et 22 septembre à Retiers (35)

Pour en savoir plus

Le Festival des fruits et légumes

Les 30 septembre et 1er octobre à Lille (59)

Pour en savoir plus

Le Sommet de l'Elevage

Du 4 au 7 octobre à Clermont-Ferrand

Pour en savoir plus

JOBDATING

Osez parler de vos talents !

Participez à notre E-Jobdating national (100 % digital) les 12 et 13 octobre prochain...

Pendant 2 jours, rencontrer un maximum d'employeurs.

Consultez les offres sur notre plateforme (les offres d'emploi seront en ligne à partir du 13 septembre)

Il faut bien en rire aussi…

Dommage pour qui ?

Alors qu’il cherche une place de stationnement à son travail, le DRH de l’entreprise se fait doubler par une autre voiture. Le chauffard en sort, se tourne vers lui et s’exclame : «Dommage pour toi !».  
Le DRH se gare ailleurs puis entre dans l’immeuble pour y faire passer un entretien d’embauche. Devinez qui était le candidat !

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