N° 194

Il faut bien le dire
Shakespeare plus tendance...

Aujourd’hui pour être recruté par une start-up comme business developer, voire comme community manager, il est conseillé de ressortir de tous les sourcing mais aussi de participer à des jobdating. Cela dit, pour le rester, mieux vaut réussir la phase d’onboarding, penser à faire régulièrement le reporting de son activité, participer aux séances de brainstorming dans son open space ou depuis son espace de coworking, être présent aux after work et surtout ne pas faire preuve de quiet quitting, au risque de subir un quiet firing, de finir en burn out et de devoir faire appel à un coach.

Par contre pour être recruté dans une Direction des Ressources Humaines, mieux vaut avoir une bonne maitrise de l’anglais, sous peine de passer pour un has been.

Philippe PELVET

RECHERCHE D'EMPLOI

Les 7 infos que les candidats oublient de mentionner sur leur CV

Même si un bon CV doit être concis, l’expérience montre que beaucoup de candidats passent sous silence certaines informations pourtant essentielles pour un recruteur. LE FIGARO emploi en a répertorié sept dans un récent article. Les voici :

  • Donner un titre au CV afin de montrer que celui-ci a bien été rédigé par rapport à une annonce précise.
  • Fournir des renseignements chiffrés sur la (ou les) entreprise(s) dans laquelle (lesquelles) on a travaillé.
  • Quantifier son travail passé (ex : un manager a tout intérêt à noter le nombre de personnes qu’il a encadrées).
  • Etre précis sur son niveau de maitrise des logiciels.
  • Préciser son niveau de mobilité (possession ou non du permis de conduire, d’un véhicule…).
  • Donner des détails techniques sur les tâches effectuées, même lors de missions de courte durée.
  • Pour les jeunes diplômés, indiquer les projets de groupe réalisés lors de ses études. 

Autant d’informations qui faciliteront la tâche du recruteur pour bien cerner chaque candidature.

VIE AU TRAVAIL

Comment déjouer les injonctions contradictoires au travail ?

L’injonction contradictoire, c’est un peu le « en même temps » de l’entreprise. Les exemples sont nombreux : produire plus tout en maintenant, voire en augmentant, le niveau de qualité, être invité à exprimer pleinement sa personnalité mais aussi à rester maitre de ses émotions en toute circonstance, faire preuve d’autonomie tout en devant rendre compte quotidiennement de son travail, etc. Même si pour les gestionnaires l’injonction contradictoire vise à optimiser le travail, elle est en fait une « absurdité » pour les collaborateurs. C'est en tous cas ce que prétend un article de Welcome to the Jungle publié en septembre dernier. La sociologue Aurélie Jeantet y propose les solutions devant permettre d’affronter de telles contradictions et de se prémunir des « souffrances psychiques » qu’elles peuvent engendrer.

RECRUTEMENT

Expérimentation végétale et productions animales recherchent candidats désespérément

Ce sont deux articles de Tribune Verte, le journal de l’APECITA, qui nous le révèlent, en faisant parler un spécialiste de l’emploi dans chacune de ces deux filières. 

Seul point commun entre celles-ci : la méconnaissance des métiers et des opportunités qu’elles peuvent offrir. Mais la comparaison s’arrête là.

Dans le secteur de l’expérimentation végétale, selon Julie Auque, la responsable Expérimentation de Terres Innovia, la désaffection des candidats tient aussi au fait que les titulaires d’un BTSA Productions Végétales, qui demeure le « sésame » pour être recruté, préfèrent souvent poursuivre leurs études vers un diplôme d’ingénieur, voire s’installer à leur compte.

Dans les productions animales, Philippe Béaur, le délégué régional Poitou-Charentes Limousin Auvergne explique qu’il existe un fort décalage entre les motivations « nature » des personnes ayant suivi des formations spécialisées en élevage, et la finalité des métiers proposés. 

Quoiqu’il en soit, ce sont deux secteurs qui peinent à recruter et qui, chacun à sa façon, doivent s’adapter pour attirer les talents dont ils ont besoin.

ILS RECRUTENT AVEC L'APECITA

Manager de manière plus efficace grâce aux services de l’APECITA

L’APECITA ne se contente pas d’aider les entreprises agricoles à recruter, elle peut aussi les accompagner pour améliorer leur gestion des ressources humaines. Elle le fait notamment dans le cadre du diagnostic RH, financé par Ocapiat et que plusieurs délégations régionales sont habilitées à réaliser.

« Notre objectif est de former les exploitants pour les autonomiser dans leurs démarches, qu’il s’agisse du recrutement ou de l’accompagnement de leurs salariés, afin qu’ils gèrent ensuite ces étapes seuls », explique Sandrine Leleu dans un article du n°2993 de Tribune Verte. A travers deux exemples d’opérations conduites dans sa région, la conseillère emploi formation des Hauts de France présente les moyens utilisés et les modalités d’intervention. 

ORGANISATION DU TRAVAIL / MANAGEMENT

Pourquoi la DRH ne peut-elle que devenir écolo ?

Adapter les offres d’emploi en mentionnant les valeurs environnementales portées par l’entreprise, intégrer des profils spécifiquement dédiés à la transition écologique, proposer des formations adéquates aux salariés, inciter ces derniers à utiliser des modes de transport écologiques (vélo, covoiturage…), plaider en faveur d’une offre de restauration collective responsable et saine privilégiant les produits de saison et les circuits courts :

Ce sont là quelques exemples très concrets d’actions qui montrent que la Direction des Ressources Humaines se trouve bien au cœur du défi environnemental que l’entreprise doit aujourd’hui relever. Cette place centrale est d’autant plus stratégique que cette même direction, souvent en charge des recrutements, a pleinement conscience que, pour les générations Y et Z, la prise en compte de l’environnement est un critère majeur de recherche d’emploi.

On trouvera dans le n°2997 du journal Tribune Verte un article entièrement consacré à cette nouvelle mission des DRH.

LE METIER DU MOIS

Business developer

Encore appelé développeur commercial ou ingénieur commercial, le business developer a en charge le développement commercial de l’entreprise et sa croissance. Garant du développement économique, il doit débusquer les nouvelles opportunités et les nouveaux clients potentiels. Il lui revient donc d’analyser la situation de l’entreprise, d’opérer le benchmarking de la concurrence, d’identifier les leviers de croissance et de mettre en œuvre une stratégie. Capacité d’initiative, créativité, sens de l’analyse et de la synthèse, organisation et méthode sont les qualités indispensables, sans oublier un excellent relationnel, une grande autonomie et de la persévérance. La double formation Ecole d’Ingénieurs et Ecole de Commerce représente pour cette fonction un avantage certain car de plus en plus d’entreprises recherchent des profils à la fois commerciaux et techniques, avec une sensibilité informatique. Les opportunités d’évolution professionnelle consistent principalement à changer d’employeur pour viser une organisation plus importante et à devenir directeur commercial.

Témoignage…

Christian Pinault, business developer chez Karnott

“Il faut avoir le goût du challenge et faire preuve de détermination”, explique ce breton d’origine, agriculteur double actif, quand il parle de son métier de business manager. Un métier qu’il exerce depuis trois ans seulement chez Karnott, une jeune entreprise des Hauts de France, qui a conçu et commercialise auprès des ETA et des CUMA un outil de suivi de matériels et d’interventions agricoles.Auparavant Christian Pinault a passé trente ans dans le secteur de la fertilisation, qu’il a intégré après sa maitrise de biochimie et dans lequel il a exercé différentes responsabilités. « J’étais un peu lassé de ce milieu des engrais, de moins en moins technique et de plus en plus concurrentiel », reconnait-il pour justifier sa reconversion dans le monde de l’informatique. Un changement de cap qu’il ne regrette pas ; « le produit est intéressant, réellement utile, et se vend bien, une fois vaincue l’appréhension du chef d’entreprise vis-à-vis souvent de l’informatique », précise-t-il. Bien sûr sa connaissance « de l’intérieur » de l’agriculture est un plus, mais la passion de la vente et son goût pour l’autonomie, tout en appréciant l’appui et l’encadrement du siège de l’entreprise, expliquent tout autant son amour du métier. « Pour bien vendre, il faut aimer le milieu dans lequel on travaille et le produit que l’on vend », précise-t-il également avant d’ajouter : « de l’empathie et une bonne capacité d’écoute du client sont aussi indispensables ».

Responsable d’atelier en agroéquipement

On trouve ce type de poste au sein de concessions de machines agricoles, de constructeurs de matériels et d’entreprises de travaux agricoles et forestiers. Les missions sont très variées : conseil aux clients, établissement des devis, calcul des coûts de production, optimisation de la qualité et de la rentabilité du service, gestion du fonctionnement de l’atelier, management de l’équipe… Elles supposent de solides connaissances techniques et mécaniques, une bonne connaissance du milieu agricole, des capacités d’animation ainsi que de la rigueur, de l’organisation et le sens des responsabilités. Plusieurs niveaux de formations peuvent préparer au métier : du Bac Pro (Agroéquipement ou Maintenance des matériels) au BTSA GDEA ou BTS TSMA. Plusieurs licences professionnelles permettent de se spécialiser ensuite sur certains types de matériels. Les évolutions professionnelles possibles consistent à devenir inspecteur technique, directeur technique ou responsable de site.

Témoignage…

Julien Thomas, Directeur technique en agroéquipement aux Ets Patoux

Très jeune, Julien Thomas éprouve un fort attrait pour le machinisme agricole. A l’issue de la classe de 3ème, il s’engage, « un peu contre l’avis de mes professeurs », précise-t-il, dans des études de mécanique agricole ; d’abord un CAP/BEP au LEP des Flandres d’Hazebrouck (Nord), puis un Bac sciences et technologies de l’industrie (STI) suivi d’un BTS agroéquipement au Lycée Claude Lehec de Saint Hilaire du Harcouet (Manche). Son diplôme en poche, il regagne son département d’origine. Après un job de quelques mois dans une entreprise de travaux agricoles, il entame une recherche d’emploi auprès des employeurs potentiels de sa région. En 2002, les Ets Patoux Equipagri le recrutent comme technicien. Très vite il devient responsable d’atelier dans une succursale, et au bout de quelques années, à 26 ans, responsable d’atelier chargé de l’encadrement de 12 techniciens à la maison mère. C’est l’époque où l’entreprise connait un fort développement, suite notamment au passage à la marque John Deere. En 2012, il se voit proposer le poste de directeur technique, d’abord sur la partie agricole, à laquelle vient s’ajouter très vite la partie motoculture. 

« Ma première mission est d’assurer le bon fonctionnement et le développement SAV, tout en garantissant la satisfaction client », explique Julien Thomas, qui poursuit ; «  Le management des 60 personnes du service est aussi une partie importante de mon travail. Cela demande de la disponibilité pour les accompagner dans leur métier et c’est pour moi très enrichissant ». Des responsabilités qui ne l’empêchent pas d’apprécier son travail ; « En fait ce métier est pour moi avant tout une passion. Même si mon activité s’est éloignée de la pratique, je reste proche de la technique. Ma fonction m’oblige à me tenir au courant des évolutions du matériel et c’est pour moi une grande source de satisfaction. Et puis j’apprécie la relation de confiance avec la direction, la diversité des missions, les relations avec les équipes et les clients ». Bref un poste qu’il n’échangerait pour rien au monde.

FORMATION

Le CPF victime de son succès

Conçu à l’origine pour favoriser l’employabilité des salariés en finançant intégralement les formations qu’ils souhaitent, le Compte Personnel de Formation est confronté aujourd’hui à des difficultés quelque peu inattendues.

En effet si les salariés n’ont pas hésité à utiliser leurs droits acquis pour se former, c’est surtout pour des formations aux langues étrangères ou de préparation au permis de conduire et très peu pour des formations certifiantes inscrites au RNCP. Résultat : les dépenses ont doublé entre 2020 et 2021, le nombre de formations financées passant d’un à deux millions. Pour l’instant les partenaires sociaux regroupés au sein de France Compétences ne se sont pas vraiment saisis du dossier, mais la commission des affaires sociales du Sénat oui. Elle propose de revenir aux fondements du dispositif, de laisser entièrement gratuites pour les salariés les formations qualifiantes et leur demander une participation financière pour les autres. Rien n’est tranché. Donc affaire à suivre.

INFORMATIONS SOCIALES

Congé sans solde et congé sabbatique

Le congé sans solde est un congé à convenance personnelle conclu entre le salarié et l’employeur. Il n’est pas régi par le code du travail mais une convention collective peut l’encadrer. Le contrat de travail est suspendu et le salarié ne perçoit aucune rémunération. Sur son principe et sa durée il reste au bon vouloir de l’employeur. Il peut être demandé par un CDI mais aussi par un CDD. La demande doit présenter des arguments valables (prolongation des congés légaux, raison familiale sérieuse, création d’entreprise…), mais l’employeur peut toujours la refuser. Ce dernier ne peut pas l’imposer au salarié. Pendant le congé sans solde, le salarié peut exercer une autre activité professionnelle, salariée ou non.

A la différence du congé sans solde, le congé sabbatique est prévu par le code du travail. Sa durée varie de 6 mois minimum à 11 mois maximum, et il peut aussi être refusé par l’employeur. Le demandeur doit satisfaire certaines conditions : ancienneté de 36 mois dans l’entreprise, activité professionnelle de 6 années minimum… Le contrat de travail est suspendu et aucune rémunération n’est versée.

VIENT DE PARAITRE

Le cahier expert agroéquipement de l’APECITA

Pour l’APECITA l’édition 2022 du Sima est l’occasion de sortir un « cahier expert » entièrement consacré au machinisme agricole. En une vingtaine de pages, le document fait un tour d’horizon complet du marché de l’emploi dans cette importante filière qui concerne toutes les productions, végétales comme animales.

On y trouve notamment les éclairages des référents spécialisés de l’APECITA, tirés des statistiques de l’association et des observations de terrain des conseillers (ères). Les principaux métiers de la filière y sont répertoriés, le tableau général des formations y est présenté et commenté. Des interviews de spécialistes, de salariés mais aussi d’entreprises viennent compléter le panorama et apportent une touche de réel au cahier. Sans oublier les offres d’emploi de l’APECITA qui illustrent les réalités du marché de l’emploi du secteur.

SUR INTERNET

Data Emploi, le marché de l’emploi par territoire

Cette nouvelle plateforme de Pôle Emploi est destinée à fournir une information accessible (grâce à des cartes interactives) et utile à tous les acteurs de l’emploi dans les territoires, et notamment les élus locaux, les entrepreneurs, les conseillers de l’emploi... L’ambition est de les guider dans leur prise de décision et dans l’élaboration d’actions en faveur de l’emploi. Les informations sont issues de la base de données de Pôle Emploi mais peuvent être aussi des données transmises par l’Insee et la Dares. 

On y trouve pour chaque territoire,

  • des informations sur le dynamisme du marché de l’emploi local,
  • le nombre de demandeurs d’emploi et tous les chiffres clés par secteur et activité (type de contrat, taille d’entreprise, niveau de diplôme…),
  • les métiers les plus recherchés, leurs différentes appellations,
  • les compétences les plus détenues et celles les plus recherchées par les recruteurs.

SALONS

Salon professionnel de l'installation

Le 10 novembre à Saint Laurent Blangy

Pour en savoir plus

Semaine Nationale de l'Emploi Agroalimentaire

Du 14 au 18 novembre dans toute la France

Pour en savoir plus

Dionysud

Du 15 au 17 novembre à Béziers

Pour en savoir plus

Forum des métiers des Entreprises et de la Recherche en Alimentation et Santé

Le 17 novembre à 

Pour en savoir plus

Journée professionnelle du paysage

Le 25 novembre à Lens

Pour en savoir plus

Vinitech - Sifel

Du 29 novembre au 1er décembre à Bordeaux

Pour en savoir plus

Il faut bien en rire aussi…

Quand il suffit de traverser la rue...

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